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 Until it breaks (Milo)

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Vaas Milligan
SYMPATHY FOR THE DEVIL

Vaas Milligan
Féminin
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MessageSujet: Until it breaks (Milo)   Until it breaks (Milo) EmptyVen 1 Juin - 1:24

Until it breaks (Milo) Tumblr_odug76o66C1vwrm9ao2_400 Until it breaks (Milo) Tumblr_n6vkt1gDh91sdd7w6o5_r1_250
We swim against the rising waves,
And crash against the shore.
The body bends until it breaks,
The early morning sings no more.



Étrangement, même la moiteur de l’atmosphère qui régnait au Bones l’avait manqué. Juste un peu. Suffisamment pour sentir un léger sentiment de nostalgie poindre pendant les dix premières secondes de son arrivée au bar clandestin pour finalement disparaître dès que ses sens se familiarisèrent avec la moiteur de l’atmosphère et les odeurs à faire faiblir n’importe quel nez de jadis. Vaas n’était pas fier de son attitude cette soirée-là. Son escapade et absence longue durée lui avait fait connaître des conséquences dont il était loin de se douter de l’ampleur. Il avait besoin d’argent et le travail ne payait que périodiquement, et peu. Or, il lui en fallait beaucoup plus. Malheureusement, la seule possibilité qui lui était venue à l’esprit et qui courrait peut-être le moins de risque pour lui, était les paris. Vaas se leurrait néanmoins. Personne n’était à l’abri entre les murs du bar. Mais être dans le déni avait cette sensation d’être à la fois inquiétante mais rassurante. Rassurante tant que l’on ne pensait pas aux aspects inquiétants. Il fallait faire preuve d’une grande dose d’irrespect pour la réalité et ses règles de moralité et de bienséance. Fort heureusement pour l’ouvrier, c’était une chose dont il était spécialiste.

Vaas ne mit pas longtemps à retrouver ses repères sur le bar miteux et collant du Bones. Il n’était pas un habitué pour autant. Les rares fois où il était venu en ces lieux étaient pour des compte-rendu ou collaborations entre résistants, sans se préoccuper de l’ambiance malaisante dû aux visiteurs bourrins du bar. A peine assis que l’homme commanda une bière qu’on lui apportât non sans en renverser la moitié. En une gorgée longue et périlleuse –car la bière avait le goût d’un ananas périmé qui vous piquait le palais telle une agression culinaire à arme blanche- Vaas repéra l’individu qui prenait les paris. A dire vrai, il n’avait qu’à suivre sa voix de baryton rauque qui englobait les trois quarts du bar entier. En voyant l'homme filiforme qui ne correspondait pas du tout à son timbre de voix grave et rauque, il hésita. Devait-il réellement en arriver jusque-là ? Vaas opta pour le mode spectateur concernant le premier combat. Il pourra toujours parier pour les suivants. Il lui restait peu d’économie et en parier la quasi-totalité sur des combats illégaux étaient d’une plus un geste d’inconscience que d’impulsivité.

Le premier combat était lancé. Vaas prit soin de se tenir à l’écart des hommes rugissant leur fièvre du combat de la sueur et du sang pour se remettre au coin du bar, avec les autres réticents aux coups de coude et de poing qui allaient à tout va autour de l’arène. Ce n’est qu’à la fin du premier round que Vaas se rendit compte qu’il avait gardé les sourcils froncés pendant les trois minutes précédentes. La tension qui régnait était telle qu’il en avait oublié sa bière douteuse pour se concentrer sur le combat. Combat qui lui avait pris toute son attention. Mais une attention qui allait sans équivoque lui donner une migraine insoutenable face à l’anxiété qu’il éprouvait quant à son issue. Mais étonnement, d’un autre côté, sans que cela ne lui plaise comme étant une nouvelle passion inconditionnelle, cela ne lui déplaisait pas non plus. Il y avait dans ces combats de l’humanité, que seuls les habitants de la Nouvelle-Orléans pouvaient comprendre. Les vrais habitants. Ceux qui en construisent les murs et qui en font vivre les rues. Ceux qui aidaient leur prochain et qui leur apportaient soutien. Pas ceux qui se contentaient de bien paraître dans un monde déjà aux affres de l’apocalypse.

Des clameurs d’excitation firent sortir Vaas de sa rêverie. Le deuxième round n’avait pas fini que l’un des combattants leva le poing en l’air, victorieux. Vaas grimaça alors que la foule semblait comme possédée par une fièvre dominatrice. Il était difficile de chercher du regard le pauvre homme mis KO, probablement écroulé sur le ring de fortune du bar. Malgré toutes les têtes qui se ressemblaient par leurs airs patibulaires et colériques, un visage aux traits beaucoup plus doux se démarqua et fit par ailleurs froncer d’autant plus les sourcils de Vaas. Milo Aldrin était installé non loin contre le mur du fond, manifestement occupé à s’occuper du combattant terrassé que Vaas avait perdu de vue. « Hein ? Qu’est c’qu’il fout là putain... » Après la bonne surprise vint l’incompréhension. Le Bones n’était définitivement pas un endroit pour Milo. Mais ce ne fut pas ce sentiment qui prit le dessus à dire vrai. Malgré le brouhaha du bar, Vaas était heureux de le voir. Même dans des circonstances comme celles-ci, au milieu du bruit, d'odeurs douteuses, d'une hygiène déplorable et d’un commencement de rixe entre parieurs mécontents. Vaas attendit que Milo termine sa tâche. Il avait du mal à déterminer avec précision ce qu’il faisait mais on aurait dit qu’il soignait l'homme qui fut vaincu… La question qu’il se posait était avant tout de savoir ce qu’il faisait à cet endroit. Ne travaillait-il plus à l'hôpital ? Le Bones n’était pas réputé pour être un bar où l’on buvait tranquillement une limonade entre amis. Il y avait dans tous les cas une magouille derrière.

Vaas attendu patiemment que Milo soit seul. Il n’eut pas à attendre longtemps, car les organisateurs des combats clandestins savent bien que pour calmer les joueurs, il fallait refaire tourner la roue. Sans tarder, le ring fut à nouveau accueilli de deux combattants dont Vaas ne prêtait déjà plus attention. Il se dirigea vers Milo qui avait le dos tourné, esquiva deux coups de coudes vivaces et se retrouva près du jeune homme. Il lui empoigna l'épaule chaleureusement. « Hey ! J'imagine que t'es le prochain ? » Regard espiègle échangé et sourire enthousiaste en guise de salutation. De nombreux mois étaient passés depuis leur dernière rencontre. Le lieu n'était certes pas propice aux retrouvailles mais voir un visage familier, d'autant plus celui de Milo, le réconfortait. « Tu fous quoi ici ? T'as de la tune à perdre ? » ironisa-t-il en désignant d’un geste du menton le combat en cours. Vaas avait du temps à rattraper, notamment avec Milo. Il n'était pas au courant des dernières nouvelles le concernant. Avait-il perdu son travail au détriment d'infirmier de secours pour le Bones ? Connaissait-il le champion déchu qui s'était fait mettre KO ?
Les cris se faisaient de plus en plus fort tandis qu’un des combattants venaient d’assainir d’un magistral coup de poing son adversaire.
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Milo Aldrin
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Milo Aldrin
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MessageSujet: Re: Until it breaks (Milo)   Until it breaks (Milo) EmptySam 2 Juin - 1:50


Until it breaks

Le bruit des poings s’écrasant contre le visage des deux combattants me faisait grimacer, je n’attendais que le moment où l’un des deux s’écroulerait pour me diriger vers lui et essayer de le remettre sur pied. Mais en attendant, je devais me contenter de regarder le combat en silence. Je n’aimais pas le conflit, encore moins le combat, alors la visions des deux hommes ne me laissait pas un sentiment agréable. Les voir se descendre ainsi me laissait encore plus en incompréhension face à ce monde. Je comprenais qu’on soit en galère, que les possibilités se faisaient rares et que parfois, on n’avait simplement pas le choix, mais de là à risquer de crever à chaque événement ? Le combat en valait-il vraiment la chandelle ? Je n’étais pas irréprochable évidemment, les marques sur mes bras en étaient la preuve.

Adossé au mur, j’étais concentré sur le combat, essayant parfois de me prendre au jeu, de parier intérieurement lequel des deux prendrait le dessus. Je ne devais pas être très doué, puisque j’avais rarement juste. Mais je ne prendrais de toute façon pas le risque de parier officiellement, d’y miser de l’argent. Je n’étais pas là pour le plaisir, je travaillais, comme c’était le cas depuis plusieurs semaines à présent. Mikkel avait parlé de moi à Konstantin et le manque d’argent ne m’avait pas laissé vraiment réfléchir. L’hôpital ne payait pas mal, mais je ne croulais clairement pas sous la fortune. Je n’allais pas cracher sur un petit plus. Je gardais cependant de la réserve sur les motivations de Mikkel. Après l’épisode des sous-sols de l’hôpital, je restais sur mes gardes avec lui. Je l’appréciais, oui, mais je ne lui faisais pas vraiment confiance. Evidemment, je ne travaillais pas pour lui mais pour Kostia, j’étais même son infirmier attitré quand il en avait besoin. Je craignais simplement un retournement de situation en ma défaveur. C’est que la chance n’avait jamais vraiment été de mon côté, que j’avais ce don pour me foutre dans la merde, j’attendais donc que le vent tourne et que je me retrouve à nouveau sur le carreau. Peut-être que ça n’arriverait jamais, que je me trouvais enfin à ma place, mais le doute persistait dans un coin de ma tête.

L’excitation et les éclats de voix autour de moi me repoussèrent davantage en mon fort intérieur, me renfermant seul avec moi-même. L’aigle pour seul compagnon, je cessai d’écoutai leurs cris, je tentai de stopper mes sens beaucoup trop sollicités en ces lieux pour n’écouter que le rapace. Lui aimait cette agitation, ces combats, cette ambiance de défi, il se sentait dans son élément ce qui me rassurait, m’apaisait. Le sentir en paix décontracta mes muscles et je me laissai ma tête se poser contre le mur.

Le combat semblait arriver vers sa fin, l’un des deux hommes commençait à chanceler, n’attendant que le coup fatal. Coup qui ne se fit pas désirer trop longtemps. L’homme s’écroula non loin de moi et je me dirigeai lentement vers lui, accompagné d’un soupire de ma part et des acclamations pour le vainqueur. Je m’agenouillai à ses côtés pour vérifier rapidement ses signes vitaux, attendre quelques minutes qu’il se réveille pour que des employés du Bones l’emmènent plus loin. Mon rôle s’arrêtait là, je me contentais de m’assurer que leur vie n’était pas en danger et de recoudre les blessures trop grandes. Sinon, les combattants se démerdaient pour se soigner chez quelqu’un de leur choix, ce n’était pas mon problème. J’étais juste là pour que les combats puissent s’enchaîner sans soucis.

Je compris d’ailleurs aux nouvelles acclamations qu’un autre combat allait démarrer et je me relevai, passant une main dans mes cheveux. J’allais retourner à mon emplacement initial, contre le mur mais une main vint empoigner mon épaule, me provoquant un sursaut. La tête se tourna et j’eus un mouvement de recul en voyant l’homme planté en face de moi. C’était Vaas. Il avait disparu quelques mois auparavant et je m’étais fait à l’idée que je ne le reverrais certainement jamais. Or, il était là devant moi, en chair et en os, bien vivant et un grand sourire sur les lèvres. Un peu pris de court, la mine se fit dure alors que ce n’était pas mon intention. Mais la surprise était si grande qu’un tourbillon de questions se mit déjà à tourner dans ma tête. Sa voix transperça le brouhaha de la foule et un sourire perla enfin sur mon visage. « T’aimerais bien que je sois le prochain hein ? » Sentant la foule s’agiter autour de nous, je l’attirai un peu plus loin, près du mur où je me trouvais tout à l‘heure. Les gens étaient tous agglutinés autour du combat, nous avions donc un peu plus d’espace ici.

La voix de Vaas se fit à nouveau entendre, me demandant ce que je faisais là. Je devais bien m’y attendre, le Bones n’était pas vraiment mon élément. Mais ce n’était pas non plus le sien, alors que foutait-il ici, lui aussi ? Je laissai échapper un petit soupire avant de plonger mon regard dans le sien. « Je bosse ici. On m’a recruté pour jouer les infirmiers. J’te rassure, je suis toujours à l’hôpital, c’est juste un plus. » Nouveau sourire de ma part avant de reprendre immédiatement. « Mais et toi alors ? Tu fous quoi là ? » Venait-il parier comme tous ces gens autour de nous ou simplement admirer le spectacle ? Même si à vrai dire, ce qui m’intéressait le plus, c’était où il était passé pendant ces longs mois. Les sourcils se froncèrent donc alors que mon regard ne lâchait toujours pas le sien. « T’étais passé où ? »



Spoiler:

Codage par Libella sur Graphiorum


Dernière édition par Milo Aldrin le Dim 17 Juin - 23:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Until it breaks (Milo)   Until it breaks (Milo) EmptyDim 3 Juin - 21:30


L’air surpris de Milo, presque froid, n’inquiétait pas Vaas pour autant. Il était beaucoup trop ravi de le revoir pour ça, et espérait au fond de lui que son absence ne lui avait pas manqué. Même si lui l'avait manqué, ainsi que leur discussion. Vaas avait souhaité plus d’une fois qu’il ne courrait aucun danger. Cependant, lorsque Milo lui offrit un sourire, l’ouvrier fut rassuré. Les deux compères n’étaient pas en reste et il leur arrivait que le ton montait assez vite, mais Vaas se répétait que c’était pour son bien, que le jeune homme avait des qualités uniques et qu’il ne devait pas les gâcher. Vaas se laissa mener par Milo, un peu en dehors de la foule qui s’agitait de plus en plus.

Milo répondit à sa question non sans laisser échapper un soupir. Il justifia sa présence dans ce lieu par le fait qu’il faisait son métier tout simplement, afin d’avoir un petit supplément sur sa paye. Instantanément, cela rendit Vaas dubitatif. Il n’avait rien contre le fait d’arrondir les fins de mois difficile, mais il fallait avouer que l’infirmier n’avait pas forcément choisi l’endroit le plus fréquentable de la ville. « Dans ce trou ? Eh ben… Tu dois vraiment être dans la merde. » Son sourire ayant pour but de la rassurer ne marcha qu’à moitié. Cependant, il n’eut pas le temps de rétorquer que Milo enchaîna avec une autre question. Question logique par ailleurs, car sa présence au Bones était tout aussi intrigante que la sienne. Vaas, hésitant, ouvrit la bouche comme pour lui répondre, mais fut retrouvé bloqué par un sentiment de honte qui la fit se refermer aussitôt. Il haussa une épaule comme si son corps entier lui criait d’improviser une réponse et passa une main derrière son crâne en grattant ses court cheveux, comme à la recherche d’un éclair de génie. Cependant, la première idée insensée qui lui vint fut de ne pas mentir. Il n’avait pas envie de mentir à Milo, pas à lui. Néanmoins, la situation dans laquelle il se trouvait l’embarrassa et lui fit craindre un jugement mérité mais dont il n’était pas prêt à entendre. « J’étais… curieux. J’venais voir à quoi ça pouvait bien ressembler et pourquoi tout l’monde foutait en l’air son fric pour ça. » Demi-vérité, semi-mensonge, Vaas se savait dans le tord mais n’arrivait pas à l’avouer. Il se doutait que Milo n'allait sans doute pas accepter ce simple aveux. Il comptait sur l'agressivité de ses patients/combattants pour l'empêcher de le relancer.

Il soutenait son regard, imperturbable. Vaas avait l’impression qu’il se faisait analyser d’une manière qui le rendait un tantinet mal à l’aise. Et ce fut sa prochaine question qui confirma ce mal-être. « T’étais passé où ? » Cela faisait bien cinq mois qu’ils ne s’étaient pas vu, alors que les deux hommes avaient l’habitude de se côtoyer régulièrement. Vaas rendit son regard. Un regard interrogatif, presque inquiet cette fois-ci. Il lui devait des explications. Il déglutit difficilement. Calmement, Vaas invita Milo à s’assoir non loin, à une table dont deux chaises étaient disposées négligemment autour. Malgré le fait qu’ils étaient placés à l’écart de la foule, ils avaient de là une vue sur l’ensemble de l’action qui avait lieu concernant les combats, ce qui leur laissait de la marge en cas d’imprévu. Avant de lui répondre, Vaas tâtonna les poches de sa veste. Il en sortit du tabac et du papier à rouler. Vieux tabac qui était resté chez lui pendant des mois sans avoir été ouvert. Le goût était infect, mais son addiction était plus forte que son palais.

Vaas commença à étaler le tabac sur le petit papier blanchâtre, presque jaunie. « J’suis parti suivre des indices, en dehors de la ville. » Il lécha le rebord du papier pour coller la cigarette. Pas de filtre cependant, il n’en avait plus et ça devenait une chose rare ces temps-ci. C’est à même le papier qu’il mit la cigarette entre ses lèvres. Il continua son récit tout en sortant un briquet d’une de ses poches. « J’croyais pouvoir retrouver ma mère. » Il alluma sa cigarette et rangea aussitôt son briquet. Il expira lentement le nuage de fumée du poison ingurgitée. Vaas regarda sur le ring les deux combattants particulièrement en sueur et dont les deux visages étaient perlés de sang. Milo était au courant de son histoire. Il lui avait avoué la culpabilité qu'il ressentait d'avoir laissé sa mère seule à l'hôpital, malgré sa maladie, ainsi que ses remords. Adolescent, il avait laissé sa fierté prendre le dessus et ne l'avait jamais pardonné de l'avoir abandonné. Il le regrette amèrement aujourd'hui. Sans décoller son regard du combat, il s’adressa à Milo. « Tout c’que j’ai trouvé, ce sont des zombies, une fièvre et une énorme blessure au torse et à la tête. » Il évita de rajouter « qui ont failli me tuer » pour éviter d’inquiéter inutilement son ami. Vaas se retourna vers lui, un sourire triste sur le visage. Il n’était pas fier de son escapade impulsive et sans un regard en arrière. Mais il avait besoin d’entendre des explications. Elle l’avait abandonné, et il la tenait responsable de son éducation par la suite instable de la part de son père. Il ne comprenait pas, et n’arrivait pas à lui pardonner. Il n’arrivait pas à se pardonner non plus. Car lui aussi l’avait abandonné, alors qu’elle était malade et seule au monde. Elle avait besoin de lui, et il l’a ignoré. Lui aussi, devait se faire pardonner. Mais ça n’arrivera peut-être jamais. Il avait tellement envie de mettre un point final à son passé. Sa culpabilité le rongeait chaque jour toujours un peu plus. Il avait de plus en plus de mal à le supporter. Alors il se noyait. Dans ce qu’il pensait être juste. Dans la Résistance, dans ce combat contre l’autorité. Dans son combat pour le peuple. Comme pour racheter sa faute. « J’devais aller vérifier... Si j’attendais, j’risquais de le regretter, j’peux plus… » Une exclamation magistrale coupa Vaas dans sa confession. Ce n’était pas plus mal. Il recommençait à laisser ses émotions prendre le dessus. Qu’il haïssait parler de lui... Ça le rendait faible. Encore plus qu’il ne l’était. « … vivre avec cette culpabilité. » Il prit un verre abandonné sur la table en guise de cendrier et tapota légèrement sur sa cigarette pour en laisser tomber son tabac brulé. Vaas regarda Milo d’un air réconfortant et coupable, comme s’il cherchait à se faire pardonner, lui qui n’avait jamais réussi à se pardonner lui-même. « Mais j’suis là maintenant, c’est tout c’qui compte. Et j'compte sur toi pour m'dire tout c'que j'ai raté. Par exemple, on te paye si mal que ça à l'hosto ? » Tentative de diversion tentée, attente de réaction risquée, mais les dés étaient de toute façon lancés.

Une petite clochette retentit, indiquant la fin du round. Les deux combattants étaient dans un état pathétique, et Vaas soupçonnait Milo de reprendre bientôt son service. Par ailleurs, il reposa une nouvelle fois le regard vers l’infirmier, un petit sourire espiègle au coin des lèvres. Sourire qui ne cachait pas cependant l'envie d'en savoir plus. « Tu dois avoir du boulot avec toutes les gueules cassées du coin… On t’as recruté comment du coup ? T’as écrit dans ton CV « insensible aux odeurs douteuses de gnôle et de pisse ? » Piètre tentative pour changer à nouveau de sujet, mais il n’en était pas moins curieux. Il serait étonnant que le Bones ait affiché des offres d’emplois en ville pour recruter des infirmiers, surtout lorsque l'on connaissait sa nature de bar clandestin.

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MessageSujet: Re: Until it breaks (Milo)   Until it breaks (Milo) EmptyLun 18 Juin - 19:24


Until it breaks

La réaction de Vaas face à ma présence au Bones ne se fit pas attendre. Je laissai échapper un petit rire. Il était vrai que je n’étais pas le premier à trainer dans ce genre de lieux et il le savait très bien. Ce n’était pas parce qu’il avait disparu plusieurs mois qu’il avait soudain oublié tout ce que nous avions vécu. Cependant, lorsque la conversation passa sur la raison de sa présence à lui, il se mit à gesticuler, se passer la main sur son crâne et je trouvai cette réaction bizarre. Vaas était comme moi, les relations humaines n’étaient pas sa spécialité et il avait tendance à lui aussi tout garder pour lui. Notre amitié nous avait permis à tous les deux à apprendre à se confier et à prendre confiance en l’autre, mais je ressentais Vaas comme dans nos premières semaines de rencontre ; gêné et réservé. Il ne me disait pas tout, je le voyais, mais je ne lui disais pas tout non plus. Chacun avait droit à un jardin secret et je n’allais certainement pas le juger pour ça. J’espérais simplement que ces mois d’absence n’allaient pas ramener notre amitié au point de départ. Il me bredouilla une réponse et je fronçai les sourcils. « Y’a pas grand-chose à voir franchement… Deux types trop désespérés pour trouver une autre solution que se taper dessus et des excités tout autour qui n’ont rien d’autre à foutre que de risquer de perdre tout leur argent. » Je ne savais pas si c’était ça que Vaas n’osait pas me dire, qu’il était venu là dans le but de peut-être parier ou pas. J’espérais que non, qu’il n’était pas tombé aussi bas. Mais je n’avais vraiment aucun droit de lui reprocher quoi que ce soit. Je ne risquais peut-être pas de perdre mon argent sur un mauvais pari, mais je risquais de perdre mon travail à l’hôpital si on me voyait et de finir en taule voire pire si la milice décidait de se pointer. Si je ne me faisais pas encore descendre à cause d’une bagarre ou que sais-je. Je ne lui répondis donc pas, du moins, pas pour le moment. Je retenais qu’il y avait quelque chose de louche dans son comportement et n’hésiterais pas à sauter sur l’occasion si elle se présentait.

Et puis vint la question sur sa disparition. Le regard de Vaas changea alors que le mien ne se détournait pas. J’avais besoin de réponses, besoin de comprendre pourquoi lui aussi avait décidé de s’en aller. Liam avait disparu une année entière, je n’avais pas vu Lazlo pendant des années lui aussi et maintenant Vaas. Les faisais-je fuir ? Avaient-ils tous eu besoin de s’en aller une fois s’être servis de moi ? Il ne me répondit pas tout de suite et m’emmena vers une table un peu plus loin. Je le suivis sans histoire, jetant un bref regard au combat. Les deux nouveaux combattants ne semblaient pas encore trop abîmés pour le moment, je pouvais me permettre de m’assoir un instant. Je m’installai à ses côtés, me rendant compte au final que j’avais encore vue sur les deux hommes. Je pourrais anticiper le moment où ils auraient besoin de moi. Mais le combat ne m’intéressait vraiment pas, j’aurais été prêt à tout envoyer bouler juste pour rester un instant avec Vaas et comprendre ce qu’il s’était passé. Celui-ci se fit d’ailleurs attendre pour répondre et sortit de sa poche de quoi se rouler une cigarette. Je laissai mon dos aller contre le dossier de la chaise et commençai à jouer avec mes doigts, sentant la crainte se propager gentiment en moi. J’avais peur de ce qu’allait me confier mon ami, d’apprendre ce qu’il lui était arrivé, qu’il me dise qu’il n’avait pas été bien ou que sais-je.

Je dus attendre encore qu’il commence à étaler son tabac avant qu’il ne prenne enfin la parole. Je sentais bien qu’il prenait son temps, qu’il avait de la peine à me confier ce qui lui était arrivé et ça ne fit qu’augmenter mes craintes. Mais j’eus une sorte de soulagement lorsqu’il parla de sa mère. Cette mère qu’il avait dû laisser et dont le sort lui rongeait l’os. Il se sentait coupable pour toute cette histoire, il me l’avait confié, on en avait parlé de long en large, c’était l’une des premières fois que son cœur s’était réellement ouvert au mien. Je fus en un sens heureux de voir que cet aspect-là entre nous existait encore. Je le considérais parfois comme un frère, Vaas. Il avait cet impact sur moi que d’autres n’avaient pas. Il avait toujours su trouver les mots pour me remuer, me faire réfléchir. D’autres avaient eu cet impact-là également, mais avec lui, c’était différent. Je n’agissais pas de telle ou telle manière car je ne voulais pas le blesser ou car mon cœur me le demandait, mais bien parce qu’il avait trouvé une manière de m’expliquer que c’était ce qu’il me fallait. J’avais toujours agi dans l’intérêt des autres en me laissant de côté, mais Vaas savait trouver les mots pour me montrer que moi aussi j’avais besoin de me soigner. En utilisant son vécu, en ne craignant pas de me crier dessus s’il le fallait. Et ça allait dans les deux sens. Avec lui je m’affirmais, disais réellement ce qui me trottait dans la tête

« Tout c’que j’ai trouvé, ce sont des zombies, une fièvre et une énorme blessure au torse et à la tête. » Mon regard se posa sur torse, puis sa tête avant de replonger dans ses iris. C’était donc ça qui l’avait retenu. Il était blessé quelque part. Mon cœur se serra un instant en comprenant que mon ami avait souffert tout ce temps sans que je ne puisse rien y faire. Et il reprit la parole, ne me laissant pas lui répondre tout de suite. S’ensuivit un regard plein de culpabilité mais pas que. Je pouvais bien imaginer ce qu’il avait traversé, que sa blessure avait dû survenir sans qu’il s’y attende et qu’un si long temps d’absence n’avait pas été prévu. Il s’en voulait d’être parti et je le voyais, ce qui me réconfortait. J’étais déjà content qu’il ne se soit pas caché derrière de fausses excuses, il avait eu le mérite d’être sincère et je l’en remerciai du regard.

Il ne me laissa à nouveau pas le temps de répondre et changea de sujet avant que la cloche ne sonne. Je détournai le regard quelques secondes, jetant un œil aux deux hommes. L’un des deux chancelait et je sentais que ce second round ne durerait pas long. Je devrais forcément couper court à notre conversation à un moment donné. Mais pas pour le moment. Vaas avait d’ailleurs encore une fois pris la parole. Je retournai mes yeux vers lui, constatant ce petit sourire dont lui seul avait le secret. Je ne pus m’empêcher de lui sourire en retour. « Une connaissance a parlé de moi au grand patron et me voilà. » Pas de noms, assurer la sécurité de tout le monde, même s’il s’agissait de Vaas. Dans un monde pareil, tout le monde baignait dans quelque chose et la Nouvelle-Orléans n’était plus aussi peuplées qu’elle l’était autrefois. Au final, tout le monde finissait par se connaître. Vaas connaissait peut-être Mikkel ou Kostia et je refusais de les mettre eux aussi dans la merde par un truc aussi bête. Vaas n’avait pas besoin de noms, juste des explications. Je ne pensais pas que cette explication lui suffirait, cependant. Mais tant pis. J’enchainai rapidement, répondant à sa première question. « C’est pas que je suis mal payé, franchement, j’peux pas me plaindre. Mais disons que j’arrive juste à finir mes mois et que cette opportunité s’est présentée à moi. Alors autant en profiter non ? » Nouveau sourire avant de changer de sujet. Les conversations entre Vaas et moi avaient toujours été comme ça. Aucun de nous d’eux n’aimaient parler de lui alors on passait notre temps à se renvoyer la balle. Aujourd’hui n’y ferait pas exception. « J’suis content de te voir en tout cas. J’t’avoue que je m’suis inquiété pour toi. » Le regard se fait grave. « J’suis désolé que t’aie pas pu trouver les réponses que tu cherchais et j’suis là si t’as besoin de quelqu’un pour retenter quelque chose. » Ma main vint se poser sur son épaule, geste affectueux que je n’avais pas l’habitude de faire. Je n’ai jamais été tactile, Vaas non plus, mais nous savions que chaque petit geste envers l’autre était sincère.

La clochette retentit à nouveau, annonçant la fin du combat et ma tête se tourna en direction de la foule. « Fait chier. Je reviens, bouge pas. » Je lui souris une dernière fois avant de me lever de ma chaise et de me diriger vers les deux combattants. Le perdant se trouvait à terre mais ne semblait pas tant blessé que ça. Je pris quelques minutes pour l’examiner, désinfecter les grosses plaies, vérifier certains aspects avant de le renvoyer ailleurs. L’autre gars avait déjà disparu. Je soupirai longuement avant de retourner vers Vaas alors que le prochain combat se préparait déjà.

Je m’installai en face de lui, comme avant, tout en regardant les deux prochains combattants. « L’un des deux fait partie de ces mecs qui se transforment en animal. Méfie-toi si ça part en couille. » Je replongeai mes yeux dans ses iris, tentant de jauger où il se situait par rapport au métamorphes. Il n’avait pas connaissance de ma nature et je ne lui avais jamais demandé ce qu’il en pensait. Je ne saurais même pas dire s’il était au courant d’ailleurs. Je fronçai légèrement les sourcils. « T’es au courant de tout ça en fait ? »
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Vaas Milligan
SYMPATHY FOR THE DEVIL

Vaas Milligan
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MessageSujet: Re: Until it breaks (Milo)   Until it breaks (Milo) EmptyLun 25 Juin - 23:24


« Deux types trop désespérés et des excités tout autour qui n’ont rien d’autre à foutre que de risquer de perdre tout leur argent », c’était ainsi que Milo voyait le public du Bones. Vaas faisait-il lui aussi parti de ses excités ? L’ouvrier tenta de se rassurer en se persuadant mentalement qu’il était venu ici uniquement pour mesurer la température du lieu, or au fond de lieu, il savait pertinemment que c’était faux. Il lui devait la vérité. Pourquoi n’avait-il pas le cran de le faire ? La honte d’être tombé aussi bas ? La honte d’avouer faire partie de ce public enragé en quête de sang et de billet ?


Tout au long de sa confession, Vaas appréhenda la réaction de son ami. Or, plus les mots se firent honnête et sincère, plus il fut soulagé de constater que Milo l’écoutait attentivement. Sans l’interrompre et surtout, sans jugement. Une longue expiration de cigarette et le voile blanc fit remarquer à Vaas que le regard de son ami était celui d’un homme compréhensif. L’appréhension laissa place au soulagement. Reconnaissant, il hocha machinalement la tête de bas en haut, en baissant les yeux en signe d’humilité, tout en tapotant nerveusement sa cigarette, laissant tomber quelques poussières de poison sur le sol. Vaas n’était pas fier d’avoir tout laissé derrière lui de cette manière, et malgré les regrets, il espérait pouvoir continuer son combat auprès des personnes qui comptait pour lui. Milo en faisait partie. Et Vaas n’oublia pas que sa présence au bar était tout autant énigmatique que la sienne. D’autant plus que son argumentation resta des plus vagues. Une confession à demi-mots, une connaissance qui connaissait le taulier selon lui. Cet aveu fit de nouveau inspirer à Vaas une longue bouffée de sa cigarette entamée. Milo continua sur sa lancée. L’ouvrier soupçonna le jeune homme de protéger cette fameuse connaissance. Les boulots non déclarés se faisaient tous de bouche à oreille, et mieux valait garder à l’ombre les noms qui nous donnait l’opportunité d’arrondir les fins de mois. Pour toute confirmation, Vaas se contenta de hausser les sourcils jusqu’au milieu de son front en signe d’approbation. N’était-il pas sur le point lui aussi de tenter d’arrondir ses fins de mois ? « Ouais, j’aurai probablement fait pareil, remarque. Sûrement même, et avant toi ! » Vaas s’affala sur sa chaise, un sourire au coin des lèvres. Le lieu n’était pas propice aux bonnes fréquentations mais la classe populaire telle que le public qui côtoyait le Bones avait beaucoup moins d’opportunités que d’autres de se créer une vie d’amour et d’eau fraiche.


Milo enchaîna sur les inquiétudes faites à son sujet. Le regard de Vaas se fit un peu plus sombre. Il n’aimait pas l’idée qu’on se faisait du souci pour lui. A dire vrai, l’idée même que quelqu’un pense à lui et s’inquiète pour sa personne le gênait. Il ne méritait pas autant d’attention. Ces gens se faisant du souci pour lui et qu’il avait déçu en partant sans un mot, même les personnes auxquelles il se sentait proche. Vaas lui-même aurait été le dernier à parier qu’il aurait pu être aussi familier avec des individus à son arrivée à la Nouvelle-Orléans. Il remercia Milo de son geste affectueux à l’épaule par un sourire sincère. Il avait de la chance de le compter à ses côtés. Lui qui ne connaissait personne à son arrivée, a trouvé sur son chemin, des âmes l’aidant à ne pas perdre pieds. Ils comptaient tous plus qu’ils ne l’imaginaient, à l’aider à ne pas sombrer dans ses pensées noires. Ils l’aidaient à ne pas dériver et à rester motiver pour un avenir où ils pourraient tous vivre, et arrêter de survivre.


La clochette retentit. La fin du combat venait d’être annoncé, Milo se leva et son interjection fit comprendre à Vaas qu’il devait faire son boulot. Toujours cloué à sa chaise, l’ouvrier le suivit du regard quelques instants. Il s’attela à sa tache de soigner l’un des combattants à terre. Sa cigarette était terminée. Il appuya le mégot sous la table afin d’y éteindre les cendres encore chaudes, et la jeta d’un revers sur le côté sur le sol déjà jonché de détritus plus ou moins identifiables. Vaas interloqua une serveuse qui en vue de sa tenue n’avait aucune idée de la signification du mot décence, et lui commanda deux bières.
Attiré par des bruits de pas massif, Vaas leva la tête en direction des suspects. Sans trop chercher, Vaas devina qu’il s’agissait là de l’un des deux combattants en lice pour le prochain combat. Les rounds s’enchaînaient et se ressemblaient. Les corps étaient peut-être différents mais Vaas arrivait à y lire dans les yeux des gladiateurs une sorte de rage mêlée à un espoir de fou à laquelle ils semblaient tous se raccrocher.

Concentré sur les nouveaux arrivants, il remarqua tout juste la serveuse qui posa les bières sur table collante et poisseuse, et s’en alla presque aussitôt. Milo suivit juste derrière et se rassit devant lui. Comme s’il avait deviné ses pensées, il précisa la nature desdits combattants. Vaas ne montra aucune émotion particulière et se contenta de reposer un nouveau regard sur eux, en prenant en compte cette nouvelle information. Il n’avait rencontré que très peu d’individus ayant la capacité de se changer en animal. Lorsqu’il fut recueilli à la Communauté, ce chiffre avait quelque peu changé sans que cela ne change cependant à sa manière de vivre ou de voir les choses. 2012 a été une année déterminante dans la vision qu’avait Vaas de la vie et de ce monde. Il n’avait d’autre choix que de s’ouvrir au surnaturel et à d’autres croyances dont il était loin d’imaginer l’existence. Ce fut la question de Milo qui réussit à lui faire détourner les yeux du combat imminent. « Difficile de passer à côté. » Vaas but une petite gorgée de la bière dont la mousse rendait son goût encore plus infame qu’à l’accoutumée. « J’me dis qu’on est même loin de tout savoir. Et plus on en apprend, plus j'suis étonné, j'devrais pas pourtant hein... » Les monstres rencontrés avec Tristan l'avait en quelque sorte achevé de croire que le surnaturel faisait partie intégrante de leur monde. Lui-même ignorait tout de son état il y avait encore quelques mois. Sans l’intervention et le soutien de Tristan, il serait toujours en train de penser qu’il devenait fou, et qu’il était destiné à finir comme sa mère, enfermé, à engloutir des pilules comme simulacre de bien-être alors qu’ils ne faisaient qu’accroitre le mal en le dissimulant par un autre, plus silencieux, plus dangereux ; le déni.


Vaas empoigna la bouteille tiède en ingurgitant une gorgée de la boisson plus mousseuse que liquide. « C’est lequel qui peut s’transformer ? Il a déjà combattu ici ? » Vaas était intrigué par le dénouement que pouvait prendre l’issu de ce combat. Il n’était pas impossible que la plupart des parieurs misent l’intégralité de leur argent sur le bonhomme ayant une particularité physique avantageuse. Vaas ne pouvait faire la différence en regardant les deux combattants, étant particulièrement huileux et patibulaires. Sa jambe tremblait nerveusement. Il était venu au Bones pour une raison bien précise, tout le monde n’avait pas la chance de Milo ou d’autres d’avoir des connaissances pour aider à avoir quelques billets en plus. Craignait-il de se faire juger par son ami ? L'homme à qui il avait donné des conseils pour éviter de tomber au plus bas alors que lui-même l'était devenu ? Oui, sans aucun doute. Allait-il pour cela, avaler sa fierté ? L'amour-propre de Vaas n'ayant malheureusement jamais été à un niveau bien élevé, cette question ne se posait pas. « Viens. » Vaas se leva en buvant plusieurs gorgées de bière avant de la reposer bruyamment sur la table. Il se fraya un chemin au milieu des parieurs qui balançaient leur billet comme on balançait du riz à des mariés. Un coup d’œil derrière son épaule assura Vaas que Milo était bien en train de le suivre. Un tableau usé aux traces de craies éparpillées se tenait devant la foule. Deux colonnes, Vaas n’arrivait pas à distinguer les noms mais celle de droite avait manifestement les éloges du public. L’homme qui se transformait. Vaas se pencha vers l’oreille de Milo pour être certain qu’il soit le seul à l’entendre. « J'ai b'soin de toi, dis-moi... toi qui a l’habitude, est-ce que tu penses que tout l’monde se fait enfler ? » finit-il par rajouter en désignant d’un geste de la tête les parieurs rassemblés autour d’eux, trop occupés à crier leur prix pour les entendre. Il s'agissait bien plus qu'un conseil que Vaas cherchait, il s’agissait ici d’un aveu. L’aveu d’un homme sans le sou qui n’avait pas d’autres solutions que de se mêler à la foule pour avoir de quoi manger, de quoi payer son logement. Il espérait que cette situation n’était que temporaire, le temps de retrouver son emploi qu’il avait quitté et qui n'avait aucune pitié en ces temps d'apocalypse, le temps de retrouver un chemin moins escarpé.
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