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 We're sleeping underneath the bed to keep the monsters out § Anya

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Konstantin Timlat
SYMPATHY FOR THE DEVIL

Konstantin Timlat
Masculin
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↳ Métier : Vogue dans les méandres de la Némesis. En réalité est un espion pour le gouvernement.
↳ Opinion Politique : Pro-gouvernement. L'ordre, aussi tangent soit-il, est le seul remède à la misère.
↳ Niveau de Compétences : Hellraiser niveau 2
↳ Playlist : Goldfrapp - Ocean Feat. Dave Gahan │ Полина Гагарина - Кукушка │ Ciara - Paint it, black │ Peter Gabriel - We do what we're told │ The Prodigy - Breathe │ Main Theme Myst III Exile │ Florence + The Machine - Stand By Me │ Johnny Cash - Ain't No Grave │ Death Is the Road to Awe - Clint Mansell │ Beethoven's Silence (Concerto) - Ernesto Cortazar
↳ Citation : Our bodies are prisons for our souls. Our skin and blood, the iron bars of confinement. But, fear not. All flesh decays. Death turns all to ash. And thus, death frees every soul.
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MessageSujet: We're sleeping underneath the bed to keep the monsters out § Anya   We're sleeping underneath the bed to keep the monsters out § Anya EmptyLun 2 Juil - 1:30

We're sleeping underneath- underneath the bed to keep the monsters out -

Beatriz

Konstantin.

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Тили-тили-бом.
Ты слышишь, кто-то рядом?
Притаился за углом,
И пронзает взглядом.

Тили-тили-бом.
Все скроет ночь немая.
За тобой крадется он,
И вот-вот поймает.

Он идет...
Он уже
близко...
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La capuche d’un sweat sans manches lui recouvre la moitié du visage et il se faufile entre les graffitis compressés d’un hôpital à l’abandon. Les instructions se sont fait limpides sous les lumières tamisées lorsqu’il a parlé à son agent la dernière fois. On lui a donné un dossier succinct, la recherche de matériel et de ressources en projet premier. Les quelques pièces mécaniques en sésame murmuré pour un nouveau marché onéreux sont une nouvelle manne qui ne l’intéresse que peu. Il ne voit guère l’intérêt d’une technologie avancée si le peuple se meurt de faim et c’est un peu toujours la même histoire qu'il voit se répéter : celle de son pays qui doit regarder vers les étoiles et les stations spatiales quand bien même le ventre gronde et les bottes écrasent.
Peu importe, les épanchements seront pour demain, ou après-demain, ou un autre jour ou même jamais. Il y a surement du matériel en effet entre ses murs désaffectés, des ressources qu’il faut anéantir définitivement ou rapatrier entre de "bonnes" mains. C’est ce qu’on lui a dit et ordonné de vérifier.

Et Konstantin obtempère toujours.

Il avance, le corps furtif, dans un autre monde. Les ombres tiennent leurs mains contre son visage, elles sentent la poussière et les aiguilles mal utilisées. L’air a un goût de verre cassé. Ce sont les abords qui ne changent pas, les vallées étouffantes de la Louisiane et la végétation couleur bronze, tout le reste subit des mutations, ce building encore plus que les autres.

Tac. Tac. Tac.

Il jette un regard en arrière. Dehors, il fait jour mais la lumière ne transperce ni le béton sale, ni les dalles poussiéreuses. Il est trop prudent, le leitmotiv du reproche durant ses années d'entraînements. Il avance avec une lenteur calculée, le protocole acide sous la torpeur. Les années d’apprentissage lui semblent loin maintenant, le Kazakhstan un vague souvenir de désert éperdu et de villages cachés. Il a revêtu sans un mot son habit de spectre et écouter dans une douce oraison les légendes des agents de jadis. Il en a des favorites, percluse de patriotisme et de grandes envolées que seuls les peuples des toundras peuvent aimer et comprendre.

Tac. Tac. Tac.

Il respire lentement, lèvres closes et œil attentif. Il aurait préféré être sûr que ce sont des rats qui circulent dans l’hôpital mais des légendes, il y en a aussi sur cet endroit. La nature commence à reprendre ses droits jalouse de ne pouvoir participer, les touffes vertes qui grognent sous le bitume, les pots de médicaments vides mêlés à de mauvaises herbes et le lierre extérieur qui envahit dans un fourmillement péremptoire la demeure. Une seringue gît au sol et il retire avec précaution l’arme de son écrin, le cliquetis se répercutant outrageusement trouve-t-il dans les couloirs où la lumière tressaute à son tour. Il croit entendre des courants d’air hurler au loin et des vents chuchoter des secrets inconvenants. Il y a un frémissement dans l’air, une promesse macabre dans les piliers et les poutres et Konstantin se tourne, fait quelque pas à reculons, avant de reprendre sa route.

Tac. Tac. Tac.

Des fauteuils aux lanières en cuir et des instruments qui lui rappelle les sous-sols de la Lubyanka, les souvenirs sont lourd et les drames ont un écho encore grouillant qui se dissimule derrière les carrelages douteux. Il écrase un cancrelat, la semelle lourde et le dégoût sur son visage tranchant. Il y a un flash de lumière dans l’autre pièce, celle des électrochocs et il s’avance, l’arme à feu pointé dans un angle discret, la longueur des jambes se dépliant comme araignée dans la pénombre. C’est dans ces moments-là que le cœur s’efface, que le sang se fige, qu’il se retire de lui-même.

Il y a quelqu’un.

Tac. Tac. Tac.

(L’hôpital semble vivant et vous évalue, vous jauge, regarde s’il peut vous garder.

Avant ici, il y avait de pauvres hères dit-on, saveur extraordinaire, bouquet d’absurdité, odeur de folie et fumet d’horreur.

Ils y sont toujours.

Et l’asile rit à faire trembler ses fenêtres éventrées pour venir vous demander : et vous, quel goût vous avez ?)

Tac. Tac. Tac.

Il n’entend plus rien à part ce vrombissement qui étreint son corps de partout, les longs couloirs gris où la lumière flotte par à-coups lui brouillent la vue et il cille avant d’attendre quelques secondes sur le pan du mur.

C’est la fièvre qui le fait parler en russe, celle pure des moments trop impétueux. Il pivote, pointe l’arme sur la chevelure sombre, lui dit de ne plus bouger, puis s’aperçoit que s’il la tient en joue, elle en fait de même, l’arme blanche flirtant avec grâce sur le bas de son sweat. Le torse se soulève dans une inspiration froide quand un grincement l’arrache à sa contemplation. Il a vu qu’elle a compris ce qu’il lui disait, naturellement, mais il y a autre chose dorénavant, des ongles sur le sol, des gémissements qui se précisent et il la regarde, la même réalité dans les iris se forgeant au même instant : ils n’étaient plus seuls.

Ils arrivaient.

Tac. Tac. Tac.

Ils approchaient.


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Anastasia N. Bolkonsky
ANIMAL I HAVE BECOME

Anastasia N. Bolkonsky
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MessageSujet: Re: We're sleeping underneath the bed to keep the monsters out § Anya   We're sleeping underneath the bed to keep the monsters out § Anya EmptyLun 23 Juil - 23:44

We're sleeping underneath the bed to keep the monsters out

Anastasia & Konstantin

Ça a commencé par une blague lancée au sein du comité rédactionnel du journal : « tiens, et si on faisait un article façon journal de bord autour du vieux sanatorium ? » on s'est tous marré, ça oui... jusqu'à ce que la rédac chef y réfléchisse et trouve ça génial. Alors elle a dévisagé tout le monde dans la pièce, a scruté les regards terrifiés, les gouttes de sueur perlant au front des uns et les tapotements de doigts angoissés des autres... et puis naturellement, elle s'est tournée vers moi. La seule andouille qui n'a pas bronché, la seule crétine qui en a vu bien trop pour avoir peur de deux ou trois hypothétiques revenants. C'est donc tombé sur ma pomme et j'ai soupiré en demandant si j'avais le choix.

Je ne l'ai pas. Mon prochain article concernera donc l'hôpital psychiatrique désaffecté de la ville. Un article qu'il me faudra auréoler d'hyperboles, de métaphores, d'aventures et de cadavres, d'histoires tragiques, d'un brin de pathos et de beaucoup de suspense pour faire blanchir la crinière des imbéciles qui lisent ce torchon. Levant les yeux vers la vieille grille rouillée et tordue de l'endroit, je soupire et me passe une main dans les cheveux. Il n'y a rien à dire sur cet endroit, j'en suis sûre... je vais y trouver du matos à faire froid dans le dos, dans le genre aiguille à lobotomie et autres électrochocs mais je doute d'y trouver les fantômes de pauvres pensionnaires laissés aux mains d'une miss Ratched en puissance.

La tête rentrée dans les épaules et la capuche d'un pull informe remontée sur la tête, je m'engouffre d'un pas décidé dans le hall. C'est... froid, glacial, même. Au milieu de ce grand espace, un lustre couvert de toiles d'araignées gît au sol. Un peu plus loin, un petit bureau d'accueil semble être fermé depuis des lustres. D'un frottement de la manche, j'estompe un peu la poussière sur la vitre et tente de regarder ce qu'il y a à l'intérieur. Du foutoir, une vieille chaise défoncée, une armoire de clés éventrée... il y a bien longtemps que tout a été pillé ici. Que c'est sinistre... dire qu'à une époque, les familles laissaient leurs malades ici, versant des sommes folles pour ne surtout pas avoir à regarder la vérité en face : la folie est en chacun de nous. Il en est seulement chez qui elle prend des formes plus visibles, plus percutantes. Mais qui est le plus fou ? Celui qui regarde dans le vague en récitant des comptines d'enfant ? Ou celui qui détourne le regard et court après l'argent ? M'est avis que les fous des asiles ont toujours été plus lucides que nous autres, mais ça n'engage que moi.

Aux murs, des générations de graffeurs se succèdent. Il y a les talentueux, dont les couleurs et les tracés précis égayent l'endroit, ceux dont la finesse s'arrêtent à « fuck la police » dans une orthographe plus bancale que le monde dans lequel on vit, et il y a les derniers, ceux qui ont simplement voulu laisser une trace de leur passage : gravés dans les murs, des initiales et des dates qui ne veulent rien dire pour le visiteur lambda. Ça a quelque chose de poétique, quelque part, mais je ne suis pas venue ici pour m'émerveiller. D'un pas prudent, je grimpe les marches d'un escaliers rendu branlant et grinçant avec les années... et me fige.

Tac. Tac. Tac.

Brisant la quiétude de l'endroit, ce raclement répétitif semble assourdissant. Peut-être est-ce le vent qui s'engouffre par une fenêtre et la fait claquer ? Ou encore un oiseau ? Je hausse les épaules, il en faut plus que ça pour me faire peur, et continue mon ascension vers le premier étage. Silencieuse et discrète comme une ombre, je peste pourtant contre les grincements provoqués par mes pas sur le parquet. On ne sait jamais... on est en plein jour et l'endroit est supposé être condamné. Au premier étage, je pousse une première porte et tombe sur une salle de bain commune. Les lavabos ont été démolis et de la faïence gît au sol, tandis que les miroirs semblent avoir été mis en pièce par quelqu'un qui devait détester son propre reflet. Ou simplement un amoureux du chaos.

Tac. Tac. Tac.

Ça recommence... Cette fois c'est sûr, ce n'est pas le vent. Mais quoi, alors ? Les sourcils froncés, je quitte la salle de bain et m'engouffre dans la pièce suivante. Là, la respiration se coupe, le cœur se serre et la déglutition devient difficile. Là, au centre de la pièce, sous de vieux éclairages aux ampoules absentes, il y a une table d'examen, sobrement habillée de sangles de cuir brun. Le genre d'endroit où on installe un patient qu'on ne veut surtout pas voir bouger. Le gens d'endroit que j'aurais voulu fuir, à l'adolescence, quand Georg a décidé que je ne serais que la moitié d'une femme, quand il a choisi pour moi de m'ôter une partie de ma personne. J'ai envie de vomir, la bile me monte à la gorge et je quitte la pièce pour tenter de retrouver un peu d'oxygène. Le dos contre le mur, j'agrippe le chambranle de la porte pour ne pas vaciller.

Tac. Tac. Tac.

Un nouveau bruit et j'oublie cette immonde salle d'examen qui me fera sûrement faire des cauchemars. Y a quelque chose de malsain ici, quelque chose de... à force d'entendre des bruits, je commence à me dire que je ne suis pas la seule à avoir eu l'idée d'entrer ici. Et il est hors de question que je commence à émettre l'hypothèse qu'il s'agisse de fantômes parce que j'ai vu assez de créatures surnaturelles comme ça ces derniers temps. Je me redresse, poursuit mon exploration et m'apprête à rentrer dans la pièce suivante quand je fige. Ce n'est pas un craquement, cette fois, c'est une respiration, que j'entends. Une respiration posée, calme et maîtrisée, que je n'entendrais probablement pas si je n'avais pas les sens exacerbés, mais qui là me met en alerte. Il y a bel et bien quelqu'un et il est tout près...

Tac. Tac. Tac.

J'ignore le craquement, pénètre dans la pièce et, alors que le canon d'un revolver se profile devant mes yeux, la lame de mon poignard trouve le flanc de mon adversaire. Froideur du métal contre chaleur des balles, je cherche ses yeux sous la capuche de son sweat et ne voit rien d'autre que les contours assez vagues d'un visage. Mais voilà qu'il me demande de ne pas bouger... je hausse un sourcil.

« Pas bouger ? C'est plutôt toi qui a intérêt à te tenir tranquille... si tu bouge, je te transperce la rate, tovarichtch »

À l'accent russe est venu se mêler le vocabulaire et un sourire carnassier s'est dessiné sur mes lèvres. Il y a longtemps que je ne crains plus les balles. La douleur, en revanche... je mentirais si je disais qu'une balle ne me fait rien, et une question me fait perdre mon sourire : et si ce sont des balles en argent ? Ça en revanche, ça me fait beaucoup moins rire...

Tac. Tac. Tac.

J'ai envie de tourner la tête car ils se rapprochent, les craquements, mais mon regard reste rivé sur le visage à moitié masqué de l'inconnu.

« Ils sont avec toi ? Parce que si ce n'est pas le cas, on a le même problème, toi et moi... »

Un problème à base de « on n'a pas le droit d'être là et y a des gens qui rôdent ».

« Du coup on fait quoi... tu baisses ton arme, j'baisse mon arme et chacun repart de son côté ? Ou t'as l'intention de rester planté là comme un con ? »

D'un geste, je retire la capuche qui dissimule mon visage pour y voir un peu plus clair mais aussi en signe de collaboration. Je lui montre le bout de mon nez il va bien me montrer le sien, hein ! De nez, je parle de son nez, pas d'autre chose...
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