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 with a little help from your friend ♦️ Beatriz

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Xavier S. Cai
ANIMAL I HAVE BECOME

Xavier S. Cai
Féminin
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↳ Arrivé depuis le : 23/10/2017
↳ Age : 32
↳ Avatar : Godfrey Gao
↳ Age du Personnage : 34 ans physiquement, plus de six siècles le sépare de son année de naissance
↳ Métier : animateur radio
↳ Opinion Politique : membre de la résistance, il soutient la trêve avec le gouvernement, en faisant parfois des heures supplémentaires en sous-marin
↳ Niveau de Compétences : général (niveau 2), sens-surdéveloppés et auto-régénération (niveau 3)
↳ Playlist : Live To Die Another Day ▬ MIYAVI ♦️︎ Locking Up The Sun ▬ POETS OF THE FALL ♦️︎ Petit Angèle ▬ DANIEL BALAVOINE ♦️︎ Won't Get Fooled Again ▬ THE WHO ♦️︎ Nuit ▬ JJ GOLDMAN ♦️︎ Original Sin ▬ INXS ♦️︎ Hurricane ▬ 30 STM ♦️︎ Radio Gaga ▬ QUEEN ♦️︎ Town Without Pity ▬ GENE PITNEY ♦️︎ La Ruelle des Morts ▬ HUBERT FELIX THIEFAINE
↳ Citation : « Hope is being able to see that there is light despite all of the darkness. »
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MessageSujet: with a little help from your friend ♦️ Beatriz   with a little help from your friend ♦️ Beatriz EmptyLun 14 Mai - 0:51



with a little help from your friend
Beatriz & Xavier

« Be kind, for everyone you meet is fighting a hard battle. »
Accroupis sur le plancher, Xavier observait le fruit de son dur labeur de l'après-midi. Le fauteuil était terminé, il ne ressemblait pas à grand chose, mais avec le morceau de tissue chiner et un peu de rembourrage de vieux vêtement, il fera un super fauteuil pour le salon, se mariant très bien avec le canapé. Le sol était couvert de sciure, tout comme le résistant qui avait profiter de sa journée off pour terminer ce fameux fauteuil qu'il avait commencé, il y avait maintenant plusieurs mois. Certes, ce n'était pas vraiment parfait, mais la structure avait de l'allure et heureusement qu'il avait récupéré ce vieux livre en chinois à New-York, il avait dit que ça servirait. Aujourd'hui, l'époque se prêter à la débrouille et s'il aurait pu vivre mieux en tant que animateur radio pour le gouvernement, la plupart de sa paie et ses tickets passé soit dans le loyer ou à la résistance qui redistribué à ceux qui en avait vraiment besoin. L'animal avait vécu dans la crasse pendant de nombreuses années, puis dans une situation qui si était luxueuse à l'époque, finalement, était bien médiocre par rapport à sa situation d'aujourd'hui. Non, il se considérait chanceux, il était vivant, à peu prêt en bonne santé, s'il ignorait les problèmes lié à sa nature le forçant à jouer les vampires et il avait découvert un monde qu'il n'aurait même pas osé rêvé, même si ce monde glissé lentement à sa perte. Les jours sont comptés, le résistant se battait pour un avenir incertain, foi ébranlée par des actions qu'il ne comprenait pas et ce alors qu'il se mouvait au sein de personnes qui jouissait de privilèges qu'ils gaspillaient, tout en abusant de leur pouvoir. Un renversement de la vapeur, de l'espoir, il était quelqu'un de positif, mais c'était toujours difficile de garder cet esprit devant une réalité qui s'entêter à lui montrer qu'il n'y a avait rien. Pourtant, il y avait lui et d'autre gens comme lui, ce n'était donc pas rien.

Il se levait pour s'étirer un instant avant de saisir son meuble et l'apporter dans un coin de la pièce, où il trônera en attendant la suite. Une douche s'imposait, voir un bain, l'animal verrait bien, il se dirigeait alors vers la petite salle de bain, les affaires sales laissées dans le panier tressé de ses mains, il récupérait un jean dans sa chambre, traversant le couloir pour rejoindre la salle d'eau. Une douche fera l'affaire, il voudrait pouvoir profiter des derniers rayons du soleil.

Il venait à peine d'enrouler sa serviette autour de la taille qu'on frappait à la porte. Le cœur de Xavier se serre dans sa poitrine, les visites surprises ce n'est pas d'un bon goût, crispé, il hésite, il suffirait qu'il se transforme, qu'il file ensuite par la court du café et disparaisse. Pour aller où il l'ignore, il sort de la salle de bain prudemment, avec ses sens, il devait pouvoir décider rapidement si la fuite était l'unique solution. Il se détendait légèrement lorsqu'il reconnu l'odeur familière de Béatriz, il sentait aussi l'anxiété, mais ce détail, il le gardera pour lui. Pendant un instant il tentait de se remémorer quand-est-ce qu'il avait pu lui donné son adresse, sa carte professionnel, oui, mais à présent il se souvient, il a marqué son adresse au dos. 'Au cas où', si un jour elle avait besoin de le retrouver, elle pouvait venir le voir. Il n'aurait jamais pensé qu'elle le prendrait à la lettre, encore moins qu'elle se déplace jusqu'à chez lui. Xavier avait bien compris que la jeune femme était indépendante et que demander de l'aider à quelqu'un ce n'était pas vraiment sa manière de faire les choses. Quelque chose de gave avait dû se passer, quelque chose de grave s'était passée. Il n'avait pas oublié le nom de la jeune femme raisonné et des morceaux de lettre spéculative lue pour être interprété par tous et surtout qui voulait. Enfin, toujours est-il qu'il n'aurait jamais pensé qu'elle vienne ici, chez lui.

Chez lui, oui, alors qu'il était simplement vêtu d'une serviette autour de la taille, pendant que son invitée imprévue attendait de l'autre côté de la porte pour une réponse. Il tendait le bras pour attraper son pull qu'il avait déposé sur la télévision, à portée de main en cas de changement de temps et de températures.

« J'arrive ! » Crut-il bon de signaler, en attrapant le jean qu'il avait posé en équilibre sur le lavabo, tout en prenant le temps tout de même d'accrocher sa serviette et finalement se poster devant la porte. Et l'ouvrir pour découvrir la rousse en face de lui. Elle ne paie pas de mine, elle n'a pas l'air bien. « Salut Beatriz, excuse moi de t'avoir fait attendre. Entre donc et fait comme chez-toi, ce n'est pas un palace, mais c'est... Chez moi. » Il se dégageait pour la laisser entrer, refermant la porte derrière eux. Il se retourne et la dévisage une fois de plus, à la fois inquiet, mais aussi toujours surpris de la voir ici, il lui laisse quelques minutes pour s'imprégner des lieu, la lumière de fin d'après-midi continue de filtrer à travers la baie vitrée à moitié ouverte, ça sent le savon puisqu'il sort de la douche et la sciure dû au travail de menuiserie qu'il avait fait un peu plus tôt dans l'après-midi. « Comment vas-tu ? » Finit-il par demander en se dirigeant vers le canapé pour l'inviter à s'asseoir, lui attrape une caisse pour s'installer en face d'elle. Ce n'était peut-être pas la première question à poser, la réponse ne serait certainement pas positive, car elle était ici, chez lui. Oui, Xavier n’avait pas vraiment reçu beaucoup de monde, très privé, seul deux ou trois personnes avaient son adresse et pour ce qui était de ses aventures d'un soir, il avait préféré aller chez eux. « Tu veux quelque chose à boire peut-être ? » Il n'avait pas grand-chose à proposer, du thé improvisé, de l'eau et un reste de jus de fruit, peut-être un peu de café planqué quelque part et sinon de l'eau qu'il avait appris à filtrer..
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Beatriz M. Deveraux
MASTER OF ILLUSIONS

Beatriz M. Deveraux
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↳ Métier : assistante d'Esperanza O'Connell, au Mary Rose. Anciennement barmaid.
↳ Opinion Politique : neutre. Pro gouvernement pour les apparences, coincée dans ce rôle qui la fait se sentir comme un imposteur.
↳ Niveau de Compétences : Un travail acharné dès l'adolescence lui a permis d'atteindre un niveau 3 général ( niveau 4 en perception de fantômes, niveau 3 en rêves prémonitoires, elle pratique le reste de façon très sporadique et très superficielle.) Cependant, en raison des événements qui ont bouleversé sa vie et de la magie qui disjoncte, ses compétences générales sont retombées au niveau 2.
↳ Playlist : way down we go + kaleo
hard times + seinabo sey
sober + p!nk
cupid carries a gun + marilyn manson
sin + nine inch nails
criminal + fiona apple
take me down + the pretty reckless
gods and monsters + lana del rey
humanity + scorpions
cold little heart + michael kiwanuka
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MessageSujet: Re: with a little help from your friend ♦️ Beatriz   with a little help from your friend ♦️ Beatriz EmptySam 9 Juin - 17:18

With a little help from your friend  
Beatriz & Xavier
It is harder now than it ever was but I'm strong enough so I'm standing up. There are things in me my words cannot betray. So I do what I do, what I do, what I do and I do it my own way - Ron Pope "Ain't no angel".

Je tournais en rond. Voilà des jours que je tergiversais, ne sachant pas ce que je devais faire. J'avais beau retourner le problème dans tous les sens, je ne voyais pas de solution qui soit viable sur la durée. Je détestais ce sentiment cuisant, je me trouvais dans une impasse et j'étais incapable de retrouver mon chemin. Cette fois, un sort ou une illusion ne me sauveront pas, je devais déployer des moyens purement humains pour enrayer cette machine infernale. Depuis les révélations fracassantes de Hide, la rumeur ne cessait d'enfler, de prendre des proportions ridicules. Ce que je m'étais efforcée à bâtir toutes ces années menaçait de s'effondrer comme un château de cartes. Tout ça à cause d'un fantôme de mon passé. Ô combien j'aurais voulu pouvoir l'exorciser, celui-là. J'aurais voulu le renvoyer dans les tréfonds de ma mémoire,  l'oublier, tout simplement. Une vive colère me consumait, comme à chaque fois qu'il était question de mon père. C'était exactement la même émotion que j'avais ressentie lorsque j'ai lu la lettre de Caroline, la lettre qui avait annoncé sa mort. Ce jour là, un profond sentiment d'injustice m'avait submergée, parce que jamais il n’admettra qu'il a eu tort à mon sujet et jamais il ne s'excusera pour tout ce qu'il m'avait fait. Ce jour-là, j'avais compris que cette histoire restera inachevée, en suspens. Bien sûr il n'était pas garanti que même si mon père avait présenté ses excuses, je les aurais acceptées mais c'était pour le principe. Aujourd'hui, il ne restait plus rien, à part l'amertume et les regrets. Mon père, mort et enterré était en paix depuis bien longtemps tandis que je me démenais pour survivre ne serait-ce qu'un jour de plus. Une fois encore j'étais celle qui allait subir les conséquences de ses agissements alors que, ce qui pouvait bien se passer pour moi, il s'en lavait les mains.  

C'était probablement ce qui me mettait le plus en colère dans le fond. Même mort, il continuait de me pourrir la vie. Il suffisait d'une lettre, de quelques mots accusateurs pour que tout parte en vrille, encore une fois. A l'époque j'avais encore la possibilité de partir – et c'est précisément ce que j'ai fait – mais aujourd'hui je n'avais nulle part où aller. Le monde avait changé et nous étions bouclés à l'intérieur d'une ville qui avait des allures de forteresse. Fuir était impossible, nous étions pris au piège de cette cité-état, il n'y avait aucun moyen d'échapper au contrôle permanent de la milice. La situation était déjà étouffante en temps ordinaire, mais depuis que des bribes de mon passé ont été étalées sur la place publique, je me sentais encore plus oppressée. Peut-être n'était-ce que l'expression d'une paranoïa exacerbée, peut-être que mon angoisse n'était pas fondée, mais aujourd'hui plus que jamais j'avais l’impression que l'étau se resserrait, que  j'étais devenue transparente – pas transparente dans le sens invisible mais dans le sens où je ne pouvais plus rien cacher. Ça aurait pu être pire, pourtant, mes plus gros secrets n'avaient pas été divulgués, pour la simple et bonne raison que j'étais la seule à savoir. Il n’y aucune preuve, aucun témoin, pour autant que je sache les maigres éléments que j'avais pu rassembler pour constituer une plainte avaient été détruits par des juges véreux. D'autres personnes pouvaient éventuellement savoir, mais je leur faisais suffisamment confiance pour protéger mon intimité. J'imaginais mal Caroline ou encore Matthias aller raconter quoi que ce soit à des gars comme Hide. Je n'irais pas jusqu'à dire que je pourrais laisser ma vie entre leurs mains mais presque. Dans le fond, il y avait peu de personnes dans ce monde qui pouvaient se targuer d'avoir gagné ma confiance. Il fut une époque où j'étais très sociable parce mon métier l'exigeait. Cependant, je me liais très peu avec les autres, je choisissais mes relations avec soin.  

Cela n'avait visiblement pas suffi.
Je n'avais pas su protéger les miens de ce que j'étais.  
Pire encore, mon passé m'avait rattrapée au galop. Peu importe le masque que je portais aujourd'hui, je ne pouvais pas échapper aux ombres qui me poursuivaient. Je ne pouvais pas changer les faits, réécrire l'histoire.  
Par contre, je pouvais toujours répondre aux accusations qui étaient portées contre moi.

J'eus comme une illumination, un flash. Je ne venais pas d'avoir un éclair de génie à proprement parler mais maintenant que j'avais mis le doigt sur ce qui me semblait être une solution, la situation ne me semblait plus aussi désespérée. Me voilà désormais fébrile, incapable de tenir en place. Il fallait que je trouve cette carte de visite. Il m’en avait donné une, j'en étais certaine. Je me mis à fouiller dans les coffres où j'aurais pu entreposer ce genre de documents. Au bout de quelques minutes je brandissais la fameuse carte de visite. C'était bien ça. Xavier Cai, animateur de radio officiellement pro-gouvernement, un homme très charmant, qui savait faire la conversation et s'attirer les faveurs de n'importe quel quidam de la Nouvelle-Orléans. Bien des fois j'ai essayé de l'avertir qu'il jouait à un jeu dangereux en allant bouffer à tous les râteliers mais toutes ces fois, il a éludé mes recommandations. Je ne pouvais pas l'en blâmer, moi-même je jouais sur plusieurs tableaux, je faisais ce qui était nécessaire pour survivre dans ce monde. Il m'a laissé sa carte de visite, au cas où j'en aurais besoin, disait-il. Je l'ai prise, tout en me disant que je ne voyais pas de quelle façon je pourrais solliciter ses services mais il se trouvait que le moment, finalement, était venu.  

En recherchant rapidement l'adresse sur le plan de la ville, je remarquai que Xavier habitait à quelques pâtés de maison de chez moi, facilement accessible à pied. À peine j'eus réalisé ce détail que je pris mes affaires et sortis sans plus tarder. Le trajet se déroula sans encombres et je ne mis que quelques instants pour arriver à destination. Ce ne fut qu'une fois sur le seuil que j'eus un moment d'hésitation, de doute :  qu'allais-je pouvoir lui dire ? D'habitude je mettais les pieds dans le plat, j'allais droit au but sans cérémonie. En tant qu'animateur radio il était certainement au courant des dernières actualités aussi cela m'épargnera-t-il de rentrer dans les détails. Il n'était pas nécessaire que je m'inflige le récit de cette horrible soirée.  

Alors je frappai à la porte, une fois.  
Les secondes s'égrenèrent, impitoyables.  
Mon cœur battait la chamade, tandis que je tendais l'oreille, à l'affût du moindre bruit susceptible de me renseigner.
Le propriétaire des lieux était-il absent ou était-il là ?

Le suspense était à son comble lorsqu'il ouvrit la porte. Le premier détail qui me frappa lorsqu'il apparut fut qu'il avait les cheveux mouillés. Sans doute était-il dans la douche au moment où j'ai décidé de débarquer. J'avais l'art et la manière de tomber au mauvais moment. Loin de me laisser décontenancer, je lui faisais face, un peu raide, un peu crispée, pas vraiment à l'aise mais j'essayais de le cacher. Je hochai doucement la tête lorsqu'il s'excusa de m'avoir fait attendre.  

« À l'évidence je tombe mal. » constatai-je d'un ton qui se voulait détaché. « Je peux repasser plus tard si ça ne t'arrange pas. La prochaine fois j'essaierai de te prévenir avant, pour que tu puisses prendre tes…dispositions. »

Il est vrai qu’en des temps aussi troublés, une visite inopinée ne pouvait être que synonyme de mauvaises nouvelles, mais si Xavier avait les mains propres, il ne devrait pas craindre de voir la milice débarquer à l'improviste, non ? En tout cas, moi, je n'avais pas la conscience tranquille, loin de là. Suite à son invitation j'entrai donc. J'adressai à l'homme un sourire en coin.  

« C'est donc ici que vit l'animateur radio le plus célèbre de la Nouvelle Orléans ? »  Je fis quelques pas dans la pièce, découvrant les lieux. « Je ne pensais pas que tu vivais à deux pâtés de maison de chez moi. »  

En réalité, si je commençais à parler de choses futiles, c'était pour gagner du temps. Je n'étais pas prête à évoquer les véritables raisons de ma visite, le service que j'avais à lui demander. Toute cette mise en scène…ce n'était que de l'esbrouffe, pour dissimuler mon malaise. Cette manœuvre n'eut pas l'effet escompté puisque Xavier me demanda comment j'allais. Je tirai une grimace qui, pour le coup, était on ne peut plus explicite.  

« Je prendrais bien du thé, si tu veux bien. » répondis-je en m'asseyant sur le canapé. « Bien amer. »  

Je ne sucrais jamais le thé ou le café parce que je n'aimais pas ça. Ayant l'habitude des breuvages naturels, à base de plantes, leur amertume ne me dérangeait pas. S'il avait de la verveine ce serait encore mieux car cela bloquerait mes visions et mes cauchemars.  

« Je vais plutôt bien, compte tenu des circonstances. » C'était un demi-mensonge, finalement, j'étais à l'article de la mort il y  quelques temps et aujourd'hui j'étais plus ou moins remise sur pieds. « Disons que j'ai connu des jours meilleurs. Les révélations de Hide y sont probablement pour beaucoup. » Ce n'était pourtant pas mon souci majeur. « Je ne sais pas comment il a fait pour obtenir cette lettre…sauf si quelqu'un lui a donné, je ne vois pas d'autre explication. »

Alors, il faudra trouver qui a fait ça. Immédiatement, le visage de Caroline flotta dans mon esprit mais je chassai cette idée de mon esprit. L'idée qu'elle ait pu me trahir était tout bonnement insupportable. Elle aurait ses raisons, pourtant, j'avais fait beaucoup de mal autour de moi. Puisque la lettre avait été écrite de la main de notre père, c'était possible qu'elle ait voulu me punir de ne pas avoir daigné me déplacer pour aller à son enterrement. Je ne l'avais pas soutenue dans ce moment difficile, alors qu'elle avait toujours tout fait pour me protéger, pour me couvrir même quand je commettais l'irréparable. Mes épaules s'affaissèrent.

Et si la lettre était un faux, un coup monté ?
Je ne savais pas.  
Je ne saurais jurer de rien, je ne savais plus à qui me fier, ou à qui ne pas me fier.  
Je ne faisais plus confiance à personne en réalité.      
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