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 Blood on my name [Regan]

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Halstein Lain
RUNNING TO STAND STILL

Halstein Lain
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MessageSujet: Blood on my name [Regan]   Blood on my name [Regan] EmptyJeu 7 Juin - 21:08

Difficile de définir ce qui lui rongeait l'estomac et les entrailles. Un sale mélange de tristesse, de dégoût envers lui-même et les autres, de peur et de tout un tas de choses indéfinissable. Des émotions contrastées qui, une fois n'est pas coutume, n'attendait qu'une étincelle pour se changer en ce que Halstein maîtrisait le mieux, la colère et la haine. La veille, il avait vu Ashley sortir de son laboratoire et se diriger vers ce bar. Celui-là même où il l'avait déjà aperçu, en présence de ce roux dont l'existence à elle-seule lui filait des crises d'urticaire. Pas besoin de le connaître pour le haïr du plus profond de son être. Il avait corrompu Ashley. Il s'octroyait ses grâces. Et il représentait tout ce qu'il détestait. Tout ce qu'il ne pouvait pas atteindre, aussi, d'une certaine manière. Mais ça, il se l'avouait nettement moins. Cette fois-ci, Halstein s'était épargné la douleur de rester, de confirmer ses soupçons, même s'il n'avait pas grand doute à leur égard. Tournant les talons, le cœur lourd et les poings serrés, il était reparti faire ce qu'on attendait de lui, nettoyer la ville de ce qu'elle recelait de pire.

Malheureusement, il ne suffisait pas de détourner le regard pour oublier. Sa rancœur était restée intacte, sinon plus forte. Sa courte nuit s'en était retrouvée encore plus agitée que d'ordinaire. En témoignent ses draps, défaits de s'être trop tourné et retourné et les cernes sous ses yeux, toujours un peu plus présentes. Il n'était pas capable de gérer la situation comme un adulte, de la régler comme il aurait voulu qu'elle se règle. Si toutefois il le savait. Mais il ne pouvait pas rester les bras ballants à regarder que ça se fasse. Il fallait qu'il les confronte. Tous les deux. S'il prenait Ashley sur le fait accompli, ce dernier ne pourrait plus jouer à l'innocent. Il ne pourrait que lui donner raison. Et... c'était déjà une victoire en soi.

Le soir venu, il s'était mis en chasse. Ses pas le menèrent naturellement au dernier endroit où il avait vu Ashley. Pas de patrouille ce soir-là, il était libre de ces mouvements. Et du mouvement, justement, il ne tarda pas à en voir. La silhouette désormais familière -bien qu'étrangère- du rouquin se détacha. Bingo. Qui aurait cru que le repérage serait si facile ? Maintenant, il n'y avait plus qu'à attendre Ashley. Il n'était pas retourné rôder près du laboratoire ce soir. Un peu de prudence ne faisait pas de mal et mieux valait-il ne pas se faire trop régulier dans les parages, lui semblait-il. Mais il ne se faisait pas d'inquiétude. Il commençait à saisir les petits rituels d'Ashley. Il était certain qu'il sortirait de sa cachette. Il fallait juste du temps. Beaucoup de temps. Et... un ou deux mecs probablement un peu drogués qui l'accostèrent pour lui vendre des trucs pas nets plus tard, il vit une silhouette se rapprocher du rouquin. Cheveux noirs, un peu bouclés. Il se sentit tout entier se crisper, la haine et tous les sentiments en fouillis remonter. Son corps n'écouta que sa colère, oubliant toute raison et retenue pour s'approcher vers eux d'un pas vif et remonté. Les derniers mètres finis au pas de course, il manqua de renverser un mec au travers de son chemin lorsqu'il se rendit compte que ... ça n'était pas eux. Pas eux du tout. Ni Ashley. Ni le roux. Est-ce qu'ils lui avaient tendu un piège ? Ashley pouvait-il être fourbe au point de vouloir le prendre en ridicule de cette façon ? Il le prenait pour le dernier des connards alors ?

Il n'y eut que la vue, au loin, d'une patrouille de ses lointains collègues pour le faire revenir à la raison et l'empêcher du pire. Prendre l'un de ces mecs et le faire avouer, quitte à utiliser la force. Il se ravisa avant qu'ils ne le voient. Enfila sa capuche et fit demi-tour, visage baissé. Hors de question de se faire repérer pour ça. Des enfantillages qu'il ne parvenait même pas à qualifier. Soit le sort se foutait de sa gueule, soit c'était Ashley. Ou ce connard de roux. La source de tous ses problèmes. Il se payait ouvertement sa tronche depuis le début. Il le savait.

Et alors que ses pas l'éloignaient petit à petit de ce mirage, la haine qui bouillait en lui laissa des idées plus sombres se frayer un chemin dans sa cervelle. C'était lui, le cœur de ses problèmes. Il savait comment le régler, celui-ci. Machinalement, il se dirigea vers le nord de la ville. Il avait déjà traqué le roux plus d'une fois. Juste histoire d'en savoir un peu plus sur lui. Ce n'était pas chose aisée de le retrouver. Mais il avait quelques pistes. Et toute la nuit devant lui. Ce n'était pas ce soir encore que son insomnie s'arrangerait.

Le cinquième bar fut le bon. Il n'y croyait plus tellement. La soirée aurait pu être pire pourtant. Il avait arrosé ses recherches d'un ou deux verres, histoire de supporter tout ce qui le tiraillait en lui. Sa détermination n'en était que plus forte. Mais il fallait se la jouer fin. Aussi... fin qu'il puisse l'être dans son état. Autant dire que ça n'était pas chose aisée. Le rouquin avait tellement obnubilé ses pensées depuis le début de la nuit qu'il avait l'impression d'être un fanboy face à son idole, maintenant qu'il le voyait enfin, en vrai.

Il lui fallut quelques minutes pour se ressaisir, avant d'oser enfin se diriger vers lui.

"Encore plus dur à débusquer que le graal, j'ai cru que je ne te retrouverais jamais !"


Lâcha-t-il avec un peu trop d'enthousiasme en s'approchant de lui, sans être certain de ne pas interrompre une conversation avec le barman et le type d'à côté.

"Je peux ... t'offrir un verre ?"


Il pointa du doigt le tabouret libre aux côtés du roux et n'attendit qu'à moitié de se faire prier avant de s'asseoir. Les entrées en matière de ce genre, ce n'était pas vraiment dans ses habitudes. Les entrées tout court, d'ailleurs. Et ... draguer, non plus. Il n'avait jamais trop fait ça. Encore moins avec un mec qui offrait ses faveurs contre de l'argent. Pas la moindre idée de comment ça fonctionnait. Est-ce qu'il fallait y mettre les formes ? Y aller franchement sans s'embarrasser des bonnes manières ? Et si le rouquin refusait ? Rha. Pourquoi est-ce que c'était interdit, tout ça ? Il aurait tellement aimé pouvoir demander à n'importe qui comment s'y prendre. Nerveusement, il fit craquer ses doigts l'un après l'autre, avant de ravaler sa salive.

"Je t'ai aperçu dans la rue l'autre jour et ... pour être franc, tu m'as un peu tapé dans l’œil. Alors... j'espérais te retrouver et... avoir la chance de passer un peu de temps avec toi ?"


Il avait l'impression d'être un gamin, au lycée, qui avoue enfin ses sentiments à la personne dont il est fou amoureux. C'était stupide. Il se fichait de ce que pensait ce roux. Pourtant, en cet instant, il était un peu trop... dans l'instant justement. Il avait presque oublié la raison pour laquelle il était là, trop préoccupé et angoissé à l'idée de se faire rejeter. Est-ce qu'il fallait être séduisant pour faire ça ? Il n'était pas certain de l'être. Ashley avait bien voulu de lui mais... Ash était un rustre qui ne sortait jamais de son laboratoire. Ceci dit, le rouquin avait bien voulu d'Ash. Mais il était bien fringué au moins. Alors que lui, il était là avec son vieux sweat-shirt d'ado et son jeans déchiré. Il sentit la sueur couler dans son dos. Faisait chaud dans ce bar. Rha. Pourquoi est-ce qu'il voulait faire ça déjà ?
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Regan Faulkner
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MessageSujet: Re: Blood on my name [Regan]   Blood on my name [Regan] EmptyMar 12 Juin - 19:44


Repère à déchets, l’impudence dissimulée derrière les planches de bois recouvrant ce qui fut un jour des fenêtres donnant sur un monde moins fracassé. Restrictions et usures font suinter la bâtisse qui pleure à chaque frôlement d’un vent trop fort. Miteuse, comme le reste du quartier en déroute, ce coin de ville qui ne respire plus, au seulement quelques heures une fois la nuit tombée. Quand les cœurs s’enhardissent et trouvent le moyen de s’élever face aux règles. D’ignorer  la Prohibition ou du moins de l’oublier le temps d’une soirée. Là où il est facile de se dire qu’il n’y aura aucune descente, aucune rafle pour mettre à mal ce moment d’égarement, plongé à corps perdu dans le vice. La milice a déjà fait la main basse sur cette rue, cette bâtisse insalubre il y a quelques jours. Commun alors libre de se dire que, peut-être, elle ne reviendra pas avant un moment. Pied dans la fourmilière, c’est frapper dedans pour voir la panique s’y incruster. Et une fois l’ennemi disparu, l’ordre revenir, à la manière d’aimants s’attirant les uns les autres, les parjures humains ne se laissent pas aussi facilement mâter par les lois. Un éternel recommencement qui régit l’existence de tous, du travail pour les uns, le goût du risque pour les autres. Maudits soldats et leur obéissance aveugle, totalement stupide et béate. Si son cœur s’est laissé charmer par l’un des leurs, la haine envers ces monstres en uniforme ne s’est pas tarie, bien au contraire.

Putain des bas-fonds, Regan n’a pas présenté patte blanche à l’entrée du bar clandestin dans ce but-là. Le corps abimé, encore fébrile des élans licencieux ayant calcinés ses nuits et ses jours, c’est dans les vapeurs d’un alcool distillé dans l’ombre à la saveur d’illégal qu’il a l’intention de se perdre. Se bousiller le foie et le cerveau jusqu’à s’effondrer sur le comptoir. On le connait, le prioritaire des lieux, avec un peu de chance, le laissera là pour le retrouver le lendemain. Lorsque le réveil sera douloureux et le retour à la réalité violent. Se faufiler dans l’interdit, encore un peu plus, il n’est plus à ça près. A le goût du risque dans les gênes, gravé jusque dans les tréfonds de son être. Sa seule présence dans cette nouvelle vie est un risque, une erreur déroutante parfois difficile à comprendre. Sa survie l’est encore plus mais l’esprit fracassé a fini par se convaincre qu’il a encore des choses à faire avant de disparaître pour de bon. Se leurrer au fond d’un verre, celui qui vient de se glisser dans ses doigts et dans lequel il pique du nez pour y voir danser le comptoir, là tout au fond du cercle cristallin, un peu sale mais il s’en moque. Le liquide est trouble lui aussi, a cette odeur de ces distilleries de son vieux Paris. Ces relents d’insubordinations et de grandes discussions qui font naître sur ses lèvres l’ébauche d’un sourire à la chaleur nostalgique. Il s’y perd, Regan, dans ses souvenirs et leur dédale interminable. Oublie, le temps de quelques brèves inspirations qu’il est seul et dans un présent qui parfois pèse lourd dans son cœur. A se concentrer, il en entend presque Etienne et sa démarche mal assurée, les pieds de la chaise qui raclent le sol et le bruit discret d’un corps qui s’y assoit.

Ce n’est pas son frère qui se tient à ses côtés lorsqu’il ouvre les yeux et se risque à y jeter un regard. Figure avachie aux pognes tremblantes du manque, elles se calment qu’une fois la pinte fermement empoignée. L’animal est grossier et lui arrache une grimace alors qu’il boit une autre gorgée et se brûle la gorge, à la racler ensuite pour faire passer l’étrange sensation. Ou bien est-ce pour dissiper la désagréable impression d’être épier ? Habitué aux regards lourds qui se posent sur sa carcasse, le français ne s’en insurge plus vraiment mais ne parvient à faire disparaître le trouble qui lui tord les entrailles à chaque fois que la situation se présente. Un malaise qui prend forme, une voix aussi. L’enthousiasme qui explose dans son monde morose et le force à lever la tête, se tourner légèrement sur son tabouret pour se retrouver face à un parfait inconnu. Bouche qui s’ouvre et se referme aussitôt face à la rapidité avec laquelle le jeune homme prend possession du siège à côté du sien. « - Je ne vais pas refuser une telle proposition. » Souffle-t-il, l’énigmatique sourire qui lui va si bien venant se poser sur la courbe de ses lèvres.

Les pupilles se font inquisitrices et détaillent le nouvel arrivant avec intention. Jaugent, de la tête aux pieds alors qu’il se redresse, par instinct. Par habitude, la mécanique lascive s’enclenche lorsqu’il comprend Devine les intentions avant même que les mots ne franchissent le silence entre eux. Ses clients se résument à deux types : ceux qui osent et ne s’embarrassent pas de bienséance, ni d’humanité. Ceux qui hésitent, qui ont besoin de temps et de normalité pour accepter ce qu’ils s’apprêtent à lui demander, à lui faire. Et à en juger par son attitude, son vis-à-vis fait partie de la seconde catégorie. Première fois ou timidité habituelle, le débauché n’en sait rien et au fond, il s’en moque. Chance de passer du temps avec lui, qu’elle belle phrase pour les sous-entendus qu’elle dissimule. Il a les vibrations d’un rire silencieux qui viennent ronronner contre sa langue alors que les paupières se ferment et le verre vient se reporter à ses lèvres. Il n’est pas assez ivre encore pour accepter. Changer de peau, et quitter celle de l’ivrogne pour celle de la catin. Du temps, c’est bien ce dont ils ont besoin tous les deux.

« - Le temps passé en ma compagnie n’est malheureusement pas gratuit, mais j’imagine que tu le sais déjà… » Enjôleur malgré tout, comme une vieille habitude qui ne sommeille jamais. Une arme et une protection étranges dont il ne parvient plus à se défaire maintenant qu’elles font partie intégrante de son univers. Rose le détesterait pour ça. Rhys le détestera pour ça, il en est certain. Et le cœur se serre le temps d’un piteux battement, fracas de détresse dans les pupilles d’émeraudes. A peine un tressaillement à la surface et déjà l’éclat disparait. Cède sa place à l’étincelle sale qui se fait séductrice lorsque le regard se repose doucement sur le jeune homme. « - Je suis néanmoins flatté que tu te sois donné autant de peine pour me retrouver. Ce n’est pas très prudent, les chiens de Gouvernement ne sont jamais loin pour veiller au grain. » Il ricane cette fois, et insuffle tout son dégout et son dédain dans les notes grinçantes. Ce qu’il peut les détester, ces maudits pions et leur docilité pitoyable. Les doigts s’agitent, doucement, sur le comptoir. En un geste trahissant l’habitude. Comme une demande silencieuse, à laquelle le barman accède dans l’instant. Deux verres, plein de cet alcool trouble et trop fort au point de certainement pouvoir faire office de décapant à l’efficacité redoutable, viennent se poser devant eux. « - Tu m’as l’air nerveux… Je n'ai jamais mangé personne, détends-toi. » Les doigts poussent le verre devant le jeune homme et Regan en profite alors pour se pencher, légèrement, à peine, dans sa direction. Faire mourir un peu la distance entre eux.
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MessageSujet: Re: Blood on my name [Regan]   Blood on my name [Regan] EmptyMar 26 Juin - 22:15

Un courage démesuré. C'est ce qu'il fallait pour faire face à ce genre de situation, quand on était comme lui. Peu habitué aux conventions sociales, quelles qu'elles soient. Pas étonnant qu'il n'ait jamais tenté de le faire avant ce jour. Il en aurait bien été incapable. En témoignent ses jambes à moitié flageolantes. Quelque part, il avait l'impression de vivre la scène à travers un autre, sans pour autant parvenir à se détacher de la situation. Bien au contraire, il ne se sentait que trop impliqué. Un sourire du rouquin, il n'aurait pas fallu beaucoup plus pour le faire défaillir en cet instant tant il était tendu. Et comme pour appuyer tous ses doutes, il sentit le regard de son vis à vis se faire insistant, le jaugeant, le jugeant sans doute aussi. Définitivement, il aurait dû se changer. Ses fringues, confortables et discrètes pour une filature, s'avéraient nettement moins bien choisies à présent.

"Je ne l'imaginais pas autrement Ton prix sera le mien."


Il avait déjà bien compris que le roux ne faisait pas ça pour le plaisir uniquement. Ce qu'il ignorait et qui le travaillait un peu plus, c'était de savoir s'il en allait de même pour Ashley. Ou si ce dernier avait un traitement de faveur. Et au fond.. il n'était pas certain de vouloir connaître la réponse. Ses mains se crispèrent sur la table, jouant avec ce qui lui tombait sous la main. En l’occurrence, les petits bouts de bois, prêts à se planter en échardes, qui se détachaient du bois usé du comptoir. Il cessa un instant pour encaisser l'insulte involontaire que l'autre venait de lui faire. Son regard, rivé sur le comptoir, se releva pour croiser celui du roux. Il ne sentait pas vraiment de défi dans ces paroles. Mais il se méfiait toujours un peu. Ce n'était pas la première fois qu'on parlait de lui en ces termes, en sa présence. Dans les bars clandestins, ils n'avaient jamais trop bonne presse, il en était conscient. A raison, au moins en partie. Lui-même se méfiait des descentes imprévues et des yeux qui traînaient. A sa place, il ne serait pas tellement mieux loti que les autres si ses semblables rappliquaient. Il hocha la tête.

"Je sais être méfiant. Et puis... le jeu en vaut la chandelle, n'est-ce pas ?"


Une tentative de faire glisser la conversation vers un autre sujet. Il avait beau savoir, il n'était pas pour autant vraiment à l'aise à l'idée de devoir s'insulter pour se fondre dans la masse. Les gens croisés dans ces lieux ne comprenaient jamais l'importance de leur rôle. Et tout ce que le gouvernement faisait pour que le monde tourne à peu près, en dépit de ce qui s'abattait sur eux. Ils ne voyaient toujours que le mal, partout. C'était toujours plus facile de critiquer. Les boissons virent à point nommé, le tirant de ses pensées. Il fallait vraiment qu'il tente de rester concentré. Chose peu aisée après autant de fatigue, d'alcool et la présence au moins troublante du roux.

Nerveux ? Oh, trois fois rien. Et encore. C'était avant que le rouquin ne commence à se rapprocher.

"Un peu nerveux oui. Pour être honnête.... j'ai pas vraiment l'habitude de faire ça. Mais tu l'as peut-être déjà remarqué. Mon truc quand j'arrive pas à dormir, c'est plutôt de rester cloîtré chez moi en général. Mais... j'avais envie d'autre chose ... cette nuit."


Ses derniers mots finirent en murmure, alors que son regard se fixait sur les lèvres du rouquin. Il était totalement en train de se liquéfier. S'il avait dû se représenter mentalement en cet instant, une gelée anglaise en plein soleil aurait été son incarnation totem. Heureusement que ses fesses étaient confortablement installées sur ce tabouret, ses jambes se seraient probablement dérobées sous ses pieds sans ce minimum de soutien. Et pour quoi ? Pratiquement rien. Un peu trop de proximité. Ce sentiment désormais familier et pourtant si bizarre qui lui remuait les entrailles - et non, ça n'était pas que l'alcool- à chaque fois qu'il se sentait si proche d'un autre homme. Sentir son souffle sur sa peau lui faisait un effet totalement disproportionné. La chair de poule qui hérissait les poils sur ses bras, le frisson qui le parcourut soudainement. Ce n'était pas Ashley bien sûr. Mais ce sentiment était tout aussi envoûtant. Il n'aurait pas dû. Il n'aurait vraiment pas dû. Mais le goût d'interdit, de transgression, ne venaient qu'accroître cette sensation aussi agréable que dérangeante. La petite alarme dans son esprit, là pour lui rappeler que rien de tout ça n'était vrai, de ses intentions à la nature de cette relation, se faisait un peu lointaine. L'alcool aidait, probablement autant que la beauté enivrante de l'homme face à lui. Et bien trop proche à présent. Il n'était plus temps de faire marche arrière. Alors à son tour, il fit un pas en avant. Se penchant un peu plus pour venir déposer un baiser dans la nuque du roux, après avoir renoncé à s'emparer directement de ses lèvres. Il ne voulait pas avoir l'air trop hâtif. Sans compter cette impression toujours présente d'avoir tous les regards braqués sur lui dès qu'il approchait un homme de cette façon.

"Comment puis-je t'appeler ?"


En profita-t-il pour lui murmurer à l'oreille. Il n'avait même pas touché à son verre, qu'il manqua de renverser en se penchant sur le comptoir. Un peu brusquement, il se redressa pour l'attraper, de justesse. Et faire trinquer d'un même geste leurs deux verres. C'était fou comme il semblait plus simple de réduire à néant la distance entre leurs verres qu'entre eux-même. Et encore plus fou de se rendre compte qu'en situation de stress, son cerveau était capable de constater à peu près n'importe quoi d'inintéressant pour ne pas avoir à se concentrer sur le plus important.

"Santé. Et désolé d'être si nerveux. Tu m'en veux pas trop ?"


Son verre, déjà presque vide, heurta le comptoir sans délicatesse. Il aurait probablement dû lui souhaiter la santé avant de vider son verre. Mais faire les choses dans le bon ordre, ça semblait hors de ses compétences ce soir. Déjà les faire tout court, c'était pas simple.

"Ca t'embête si on va ailleurs ? Comme tu le dis, ils veillent au grain.. T'as des endroits habituels ? On peut aller chez moi sinon, même si c'est un peu loin..."


Le peu qui restait de sa conscience tentait de reprendre le dessus. Il ne fallait pas qu'il perde de vue sa mission initiale. Et il n'y avait rien de facile là dedans. A l'inverse, tous les éléments semblaient se liguer pour le déstabiliser. A commencer par le regard beaucoup trop envoûtant de son compagnon d'un soir.
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Regan Faulkner
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MessageSujet: Re: Blood on my name [Regan]   Blood on my name [Regan] EmptyMer 4 Juil - 19:57


Nervosité à son apogée, elle suinte du moindre geste. Dans la frénésie de ces doigts contre le bois fatigué du comptoir. Celui qu’il s’acharne à abîmer pour faire passer la tension qui lui broie le cœur. Il s’en amuse, le prostitué, de voir le trouble qu’il est capable de faire naître chez le jeune homme à ses côtés. Se demande pourquoi il a tant voulu le trouver si sa seule présence appose une telle gêne sous sa peau. « - Il dépendra de ce que tu attends de ma compagnie… » Souffle-t-il, séduction sur la langue. Dans les notes enjôleuses d’un timbre enrobé de miel. Détestable réflexe, habitude ancrée au corps et au cœur pour mieux se faire une place dans son quotidien. Torture du comptoir cessant un instant, le regard revenant se poser contre le sien. Quelque chose a failli sous la surface, le résistant le sent mais n’en dit rien. Il ne serait pas le premier à servir la tyrannie qui se vautre dans les bas-fonds de la ville. Tous semblables malgré les différences qu’ils s’efforcent à ériger en tares qu’il est nécessaire d’éliminer. « - C’est ce qui fait le charme de notre piteuse existence. Le goût du risque pour ceux qui écoutent encore leurs envies. » Haussement d’épaule d’une désinvolture légère, les mots s’accompagne d’un semi sourire. Esquisse accentuée par les paroles murmurées entre eux. Proximité à peine instaurée, déjà étouffante pour son compagnon d’infortune. Chacun sa manière de lutter contre l’insomnie. D’autres ont les mêmes habitudes, préférant la réclusion aux grands espaces. Inconsciemment l’esprit cueille un nom, au milieu de tous, pour en faire une comparaison. Son ingénieur plus entiché des espaces clos et de ses machines que des grands espaces et du monde.

Regan ne bouge pas pourtant, reste là, suspendu au-dessus d’une ligne invisible entre eux qu’il grignote à chaque instant. La main sur le comptoir, si proche de celle, nerveuse, du jeune homme. Un simple mouvement et les phalanges se rencontrent. Il n’en fait rien, écoute les paroles puis hoche doucement de la tête. « - Je m’en doutais. Faisons en sorte que tu ne regrettes pas ce soudain changement d’habitude dans ce cas. » Ronronnement enjôleur teinté du miel d’un amusant frôlant le défi. Provocation sans vocation à faire mal, juste là pour titiller la conscience et persuader cœur et raison que c’est là la meilleure chose à faire. Tous les muscles du débauché se raidissent malgré lui, dans un spasme inconscient au contact du souffle puis des lèvres de l’autre contre sa peau. Savant mélange de répulsion et d’une angoisse folle, elles le dévorent avec hargne et lui font battre des paupières pour chasser la gêne. Mouvements frénétiques difficiles à saisir pour ceux qui ne le connaissent pas, passant aisément pour du plaisir faisant écho au soupir qu’il se force à laisser flirter contre la courbe de ses lèvres. L’échine dévorée de frissons aussi acérés que des éclats de verre dégringolant le long de sa chair, le français se redresse légèrement, autorise alors ses doigts à venir effleurer ceux de son compagnon. « - Regan… » A peine un souffle, une réponse aux airs de question. Celle qui attend la rhétorique, une présentation pour achever de parfaire le tableau d’une familiarité qui ne fait que débuter. « - Ne le sois pas, c’est normal. » Sa voix se mêle au tintement des verres, celui de l’autre qui manque de se renverser et le sien autour duquel ses doigts s’enroulent. Habitude dans le geste, ils le portent à ses lèvres et il le vide d’une traite. Se brûle la trachée avant de le reposer avec douceur contre le bois miteux.

Le chemin bifurque, s’engage sur une autre route. La question tant redoutée qu’ils finissent tous par posés volètent aux oreilles du débauché. Il se redresse alors, du mystère teinté dans la courbe prise par ses lèvres. Enjôleur jusque dans le moindre de ses mouvements. Nul besoin de forcer le trait, la proie est déjà dans ses filets. Sensuel à fleur de peau ancré dans ce qu’il est, comme un trait de personnalité dont il est ardu à se débarrasser. « - Pas le moins du monde. Sois juste prévenu, ce n’est pas le grand luxe. » Qu’il murmure contre son oreille tout en quittant son siège. Une main attrapant son sac déposé piteusement à terre, l’autre effleurant le bras de son client du soir pour l’inciter à le suivre. Nul besoin d’aller bien loin, le quartier est un gruyère au goût de vice. Il y a ses habitudes, celles qui restent et celles qui changent au gré des descentes armées visant à les éradiquer. Une bâtisse décrépie à la façade borgne de ses fenêtres camouflées derrière des planches grossièrement placardées là. Portes donnant l’illusion d’être scellées, il suffit de savoir laquelle est encore apte à être utilisé pour se glisser à l’intérieur. Se laisser guider par l’obscurité ambiante et les raies de lumière filtrant à travers les interstices laissés par les planches. A l’étage, car c’est toujours dans les étages que les corps s’abiment. Pour se rapprocher d’un palier symbolique. Dans une pièce fatiguée au mobilier sommaire à pleurer. Etrangement chaleureuse malgré les relents d’inoccupé et de luxure teintant l’air.

Le sac se dépose au pied du lit tout aussi fatigué que le reste de la demeure, et il s’autorise à tirer le cordon de la lampe accrochée au mur. Une inspiration fébrile pour rassembler les morceaux de l’armure dans laquelle il s’enroule à chaque nouvelle passe. Protéger son cœur comme on protège le corps. « - Ils ne devraient pas venir ici ce soir, le coin a déjà été nettoyé il y a quelques jours. » Plus pour se rassurer lui-même que pour dissiper les angoisses de son amant. Regan fait alors volte-face et s’installe sur le lit, tapote l’espace vide à côté de lui du plat de la main. « - Maintenant dis-moi, que puis-je faire pour toi ? » C’est évident, ils le savent tous les deux, mais peu importe. Il ne fera rien tant que l’autre n’aura pas été clair dans ses intentions. Le compte à rebours ne se lancera qu’une fois les désirs jetés à ses pieds.
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