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 Kingdoms fall, because that's what kingdoms do. § Margarethe

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Konstantin Timlat
SYMPATHY FOR THE DEVIL

Konstantin Timlat
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↳ Métier : Vogue dans les méandres de la Némesis. En réalité est un espion pour le gouvernement.
↳ Opinion Politique : Pro-gouvernement. L'ordre, aussi tangent soit-il, est le seul remède à la misère.
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MessageSujet: Kingdoms fall, because that's what kingdoms do. § Margarethe   Kingdoms fall, because that's what kingdoms do. § Margarethe EmptyMer 11 Juil - 22:49

Kingdoms fall,- because that's what kingdoms do. -

Maggie

Konstantin.


Le miroir était bon marché et bosselé, tout juste un peu plus qu'un morceau de métal poli cloué au mur. Son visage s’avérait plus pâle que d'habitude, ses yeux noircis de bleus couleur hématome. Encore. Déjà vu. Déjà fait. Il avait le corps en pièces détachées ces derniers temps, les marques en puzzle obscur sur l’épiderme froissé. C’était le cas chez Myles, ça l’était toujours ici, quelques jours après. Hide avait réussi son coup cette fois-ci avec l’attentat spectaculaire, la fureur s’était répercutée entre chaque immeuble de la ville en lui posant tout un tas de problèmes conséquent. Il avait expliqué son état déplorable en quelques mots secs au reste de sa faction, comme quoi des hommes – nouvelle mafia ou peu importait le nouveau virus à la mode – lui était tombé dessus et voilà le résultat. Rien à voir avec l’attentat, concours de circonstance bien sûr. Il n’allait certainement pas clamer qu’il se baladait mignonnement autour des buildings du Gouvernement comme ça, des questions auraient pu surgir même s’il savait que ce ne serait probablement pas le cas. La prudence lui collait malheureusement aux dents comme un caramel trop dur, un mensonge de plus au vu du chaos environnant n’avait que peu d’impact de toute manière et vu ce avec quoi toute la région dealait, la chose était finalement passée inaperçue.

Voilà qu’il revenait donc à la case départ, l’œil morne, gonflé et professionnel sur le livret de matchs organisés. En tout cas jusqu’à ce que la rage n’éclate et qu’il grimpe silencieusement pour régler lui-même le cas d’un volontaire trop gourmand. Le premier coup l’avait transpercé, la douleur électrique remontant le long des nerfs comme la foudre zébrant un ciel sombre d’été. Le second suintait l’adrénaline pure en forme de montagnes russes extravagantes – doigts repliés sur des paumes meurtris et jointures blanches d’une colère qui ne lui appartenait même pas. Le troisième apporta le soulagement dans une clameur maladive et un son rauque déchirant la gorge, celui de voir les corps malléables, de sentir leurs frivolités amères et le craquement des os en nauséabonde symphonie.

No rest for the wicked.

Il s’était lui-même arraché de là, s'extrayant à force de volonté pure d’une violence haineuse inhabituelle afin de se calmer quelque part dans le couloir. Il avait stagné un moment, seul sur le sol crasse, loin du bruit, le torse lourd et la frénésie raclant l’intérieur de ses côtes, avant de s’enfermer dans les toilettes, l’eau de l’évier comme remise à niveau bancale. Le reflet était trouble, plus qu’à l’ordinaire. Il sonda avec difficulté la chair pâle striée de couleurs béotiennes, observant avec fascination le sang jaillir des entailles sur ses lèvres sous ses propres morsures. Des plaies sur des plaies. Brillant.

Il ne montait jamais sur l’arène, ce n’était pas son travail, ce n’était pas sa came non plus. La violence y était gratuite et c’était ce qu’il combattait à priori, mais l’attraction avait été fatale cette fois-ci, le tournis langoureux en décharge presque sensuelle sur la peau. Il avait été nécessaire qu’il se lève et qu’il sente le carnage d’une douleur brutale. Le désir impérieux n’avait pu être écarté comme à l’accoutumée, l’irascibilité de son humeur le rendant insupportable depuis qu’il avait quitté l’appartement du rouquin, les griffures âpres d’une hostilité inexplicable en tapinois au creux du ventre.

Il posa son front sur le froid brumeux du mur, la respiration dense.

Les nouvelles étaient loin d’être bonnes : le gouvernement avait été relocalisé dans l’arène high-tech du quartier ouest et il allait avoir du mal à joindre son agent de liaison pendant un temps, des rumeurs circulaient comme quoi la réorganisation fatale qui lui faisait toujours craindre de finir coincé en ces lieux ne serait pas impossible. La Milice quant à elle patrouillait jour et nuit, armes au poing et gâchette facile. Il allait se faire baiser et l’ironie pointait totalement sur le fait que ce serait par un de ses frères d’armes qui le prendrait pour un connard appartenant à la Némésis.
Il y avait le reste aussi en plus petites touches : l’émergence d’un nouveau groupuscule et le fait qu’aucune des mafias ayant pignon sur rue ne semblait trouver anormal qu’on vienne encore morceler le crime sur des terres âprement conquises. Qui aurait cru qu’ils pouvaient tous jouer si gentiment ensemble comme des enfants bien élevés ? Les informations filtrées de Yekaterina et d’histoire de mécanique dont il ne savait trop quoi faire encore, Béatriz et sa capacité à ne jamais être au bon endroit et Margarethe et sa capacité à l’être mais jamais avec les bonnes personnes. Il y avait eu les échos aussi d’autres agents soviétiques et les secrets qui tournaient sur sa langue pour mieux se fondre sur sa peau.
Konstantin réprima un pli moqueur, plus calme maintenant, les mains fourrageant en arrière ses cheveux sombres. Il défroissa sa mise dans des gestes posés, la silhouette longiligne reprenant son aura polaire sous un regard brillant. Le kazakhe passa son visage à l’eau froide tapotant avec de minces serviettes en papier les lèvres endolories.

Quand il frappa de ses semelles la ruelle, l’incandescence s’était éclipsée et il avait teinté à nouveau sa personne d’incolore et de terne, les pas rapides vers l’arrière.

Il avait un monde à détruire.

(C’était juste un écart, un simple écart, dont la trace est encore un peu visible sur les jointures certes … mais ce n’était que ça.)

Il fut obligé de ranger sa cigarette et se glissa immobile sur les cartons entreposés à la sauvette, les palettes en montagnes bringuebalantes en décor plus choc que chic. Pas de traces de Maggie. Entre l’attentat et le chaos intérieur, il avait perdu momentanément le fil de l’Ariane blonde, le labyrinthe serpentin des infos délivrés en un maelström incertain. Elle avait pourtant été une source régulière à son insu, le flegme de leurs échanges couvant des tempêtes insoupçonnées. Après plusieurs semaines, Konstantin ne savait pas ce qui était le pire ; les nuits remplies de conversations fécondes menés à la sauvette et d'effusions de sang ou les nuits passées à s'asseoir et attendant sans cesse que quelque chose se passe. Rétrospectivement, il savait avec une certitude absolue que les nuits sans incident étaient les pires. Au moins, les autres soirs, il pouvait encore prétendre faire une quelconque différence.

(Il avait une toute petite voix grave, lugubre au fond de l’estomac lui remontant l’échine et les muscles rougissant : Tout cela semble être une perte de temps maintenant. )

Lorsqu’il l’aperçoit, il a le réflexe de s’incruster dans l’obscurité un peu plus, laissant la lumière sur son ombre en passeport visuel. « Ça faisait un bout. » Offrit-il enfin.


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Kingdoms fall, because that's what kingdoms do. § Margarethe

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