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 WHAT WE DON'T SAY - feat Joseph Townsend

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Aimee Townsend
RUNNING TO STAND STILL

Aimee Townsend
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↳ Opinion Politique : Neutre passive
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↳ Citation : La soif d'avantages définit mon contrôle ; Affamée d'amour, avides de remords ; Je recherche le confort dans mes alentours
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MessageSujet: WHAT WE DON'T SAY - feat Joseph Townsend   WHAT WE DON'T SAY - feat Joseph Townsend EmptyLun 30 Avr - 11:34



WHAT WE DON'T SAY
Aimee & Joseph

«Not knowing anything is the sweetest life»
23 avril 2018.
Une journée comme une autre à première vue. Les pas d’Aimee l’ont guidé presque mécaniquement jusque dans l’est de la ville, au sein du quartier français. C’est une bien longue marche depuis le nord pour se rendre sur son lieu de travail. Mais elle n’a jamais rechigné à le faire, peut-être car est-ce là l’occasion rêvée pour s’interdire de céder à la fatalité et la mélancolie dans lesquelles elle s’enlise parfois. A l’Etalon Blanc, elle ne peut pas se permettre de céder à ses démons : les clients attendent d’elle qu’elle soit cette serveuse chaleureuse et souriante, image qu’elle leur donne bien volontiers. Un sourire par-ci, un autre par-là tout en surfant habilement entre les tables, les bras chargés de plusieurs assiettes. Un sport à part entière. Aujourd’hui, elle commence tôt son service : c’est elle qui est de corvée cette fois-ci pour préparer les tables avant l’arrivée des clients et faire un brin de ménage. Service impeccable à la française, le dressage de la table se doit de respecter un certain standing : les couverts doivent êtres brillants comme des sous neufs, la nappe immaculée et posée de manière parfaitement lisse sur la table. Bon nombre de petits détails qui participent au charme de la cuisine française et à sa réputation de par le monde.

Ses premiers collègues ne tardent pas à la rejoindre peu de temps après avoir terminé la mise en place. A eux aussi, elle donne le change. Aimee, c’est cette collègue douce toujours prête à tout pour vous faciliter la vie en cas de pépin. Celle aussi à qui on aime à raconter les ragots ou ses petits soucis personnels : le dernier rhume du cadet, la belle-mère qu’on aimerait voir bouffer les pissenlits par la racine, ou la dernière dispute conjugale sur le fait de baisser ou pas la lunette des toilettes. On aime à lui dire tout et n’importe quoi, car elle paraît prête à vous écouter vous épancher pendant des heures si cela peut vous soulager. Aimee, c’est l’oreille attentive qui n’ira pas aussitôt répéter à qui veut l’entendre tout ce que vous avez bien pu lui confier. Parfois, ce sont aussi les clients qui s’y mettent. « Bonsoir messieurs ! Vous n’êtes que trois ? Je peux vous proposez la table au fond, juste à côté de la fenêtre si cela vous convient. » Parfois, les clients semblent bien plus intéressés par son sourire et plus si affinités, que par la table qu’elle leur attribue. Mais elle feint de ne rien voir : c’est plus simple ainsi, puis elle n’a jamais réellement eu de problème. Les patrons veillent au grain, et le quartier est correct.

Les premiers clients continuent d’arriver au compte-goutte. C’est là un début de soirée bien calme, suffisamment pour qu’Aimee se permette de flâner légèrement en accrochant de temps en temps son regard à la télévision fixée au mur. Non pas que le programme l’intéresse, ou que le téléviseur soit d’une grande distraction de manière générale. Mais l’écran lumineux agit comme une ampoule sur les insectes : on ne peut s’empêcher de parfois laisser dériver son regard sur les images qui défilent. La distraction disparaît bien vite alors que les premiers plats arrivent, la jeune femme s’empressant d’aller les chercher. Le service est comme un ballet dont l’intensité et la difficulté varie selon le nombre de clients. Il semble que celui-ci soit voué à un slow lascif aujourd’hui. Alors Aimee prend le temps de discuter avec les clients lorsque ceux-ci semblent en émettre l’envie, comme en cet instant.

Mais tout à coup, un crépitement en provenance de la télé et un tressautement d’images plonge le restaurant dans le silence. La jeune femme en perd aussitôt le sourire pour céder place à une mine inquiète, tout comme la majorité des autres personnes présentes. Des révélations, encore. Mais elles prennent une tournure différente pour la jeune femme. « Joseph Townsend » Elle sursaute lorsque l’identité de son frère tombe, comme si on venait de lui asséner une gifle. Les images qui suivent la laissent dans une inertie totale. Une part déni se bat contre l’idée que cela ne devrait guère l’étonner au vu des antécédents de son frère. Elle sursaute à chaque nouveau coup porté à cet inconnu prostré au sol, comme si elle subissait elle-même chaque assaut perpétré par Joseph. Elle voudrait ne pas y croire, et réalise tout à coup les années de silence qui les séparent.

Les questions se bousculent dans sa tête alors que l’effarement la cloue sur place, son esprit continuant de ressasser les images qu’elle vient de voir alors que la télévision reprend finalement son cours normal. Une de ses collègues est finalement contrainte de la ramener à la réalité, la tirant par le bras vers la cuisine. « Il a bien dit Townsend ? C’est quelqu’un de ta famille ? » Le retour au réel ne se fait qu’à moitié. Et elle se rappelle alors que Joseph doit justement passer la raccompagner après son service. « Je… Je n’ai pas envie d’en parler. Je ne savais pas… Désolée, mais je dois prendre un peu l’air. » L’air frais du soir l’accueille dans ses bras intangibles, lui procurant une bien maigre consolation. Ainsi donc, son frère n’a visiblement pas changé après tout ce temps. La sensation persistante qu’il est même devenu pire qu’avant lui cause comme un poids sur la poitrine, rendant sa respiration laborieuse. Ils vont devoir parler ce soir, c’est inévitable. Comptant les quelques heures qui la séparent d’une potentielle confrontation, c’est l’esprit troublé et le sourire un peu cassé qu’elle finit par reprendre son service. Elle sent peser sur elle certains regards pesants : probablement certains collègues. Elle ne leur accorde aucun en retour, elle n'a pas envie de les croiser. Le compte à rebours résonne dans sa tête, en attente d’une délivrance.

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Joseph Townsend
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Joseph Townsend
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KORN - Freak On A Leash, Right Now, Punishment Time, Somebody Someone *
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MessageSujet: Re: WHAT WE DON'T SAY - feat Joseph Townsend   WHAT WE DON'T SAY - feat Joseph Townsend EmptyVen 4 Mai - 13:14




WHAT WE DON'T SAY

Aimee & Joseph

It's been so long between the words we spoke, Will you be there up on the shore, I hope
You wonder why it is that I came home, I figured out where I belong

Les murs pâles de l'appartement s'assombrissent à mesure que le soleil abandonne le ciel, laissant place à l'obscurité de la nuit. Dans mon dos, la télévision allumée n'émet aucun son – il y a quelques jours, nous avons échappé à la sanction. Certains visages ont été dévoilés, en même temps que des agissements répréhensibles. Les prunelles fixées sur l'écran, il fallait observer et attendre. Attendre de voir si ma silhouette, mon nom, mes informations seraient dessinées, nues à la vue de tous. Mais rien. Rien sur Kriss, Blondie, ni les autres. La mission était réussie et c'était un sourire victorieux qui illuminait mes traits, autant qu'il était rassuré. Le moment aurait été terriblement mal choisi pour faire une nouvelle, grossière et monumentale, erreur de ce type. Les yeux papillonnent jusqu'au cadran de la vieille horloge clouée au mur – il sera bientôt temps d'aller chercher Aimee au travail. Parcourues de légers frissons, les jambes s'animent d'elles-mêmes et je déambule dans l'appartement sans but, laissant un stress léger et désagréable s'emparer de moi. Il va falloir faire ses preuves, montrer à ma sœur que je ne suis plus le pauvre type qu'elle a connu – plus autant, pas aussi nul qu'avant, rectifié-je. Et lorsque je m'appuie contre le comptoir de la cuisine, une douleur lancinante me rappelle au souvenir très frais de Nicholas. Passant nonchalamment la main sur la blessure désormais en voie de guérison, je m'évertue à ne pas songer à endormir la douleur. Assume-la.

La chienne redresse la tête lorsque le crépitement s'échappe de la télévision et ma poitrine se serre, pur réflexe. Me traînant jusqu'au canapé, prêt à m'y laisser tomber, je demeure pourtant immobile devant l'écran de la télé. Le bourdonnement dans mon crâne s'éveille aussitôt. Dans mes tempes, les battements d'un cœur gonflé de nervosité et sous mes yeux, les images d'une nuit. Une nuit semblable à toutes les autres, une démarche suintante d'alcool, la violence dans les gestes. Le cœur redouble de battements et pulse dans mon poignet, ravive la douleur dans ma cuisse. Le foyer brûle déjà dans mes entrailles et un profond sentiment d'injustice m'engloutit. Nous avions pourtant réussi. De nouvelles images se déroulent sous mes prunelles aveugles et je me repasse inlassablement les dernières minutes de la mission. Réussie, il ne pouvait pas en être autrement. Elle était réussie.
D'un mouvement, les mains se pressent sur l'écran de télévision et le poste tombe lamentablement au sol – braillant ma fureur, j'écrase la semelle sur l'objet sans plus m'arrêter. Nous avions réussi, alors pourquoi ? Saloperie de Hide, saloperie de résistance, saloperie de gouvernement. Tous y passent et le flot de mes injures tourne en boucle.

Le boulot. Nicholas, Aimee – le cœur battant, je regarde l'heure, pas suffisamment avancée encore pour que je puisse aller la chercher. Puis-je au moins aller à la chercher ? Les tripes serrées, je fonds jusqu'à la fenêtre – les rues sont toujours aussi vides. Le bourdonnement s'intensifie dans mon crâne et je tourne dans l'appartement – cet appartement, qu'en feront-ils ? Ils vont venir, me dis-je aussitôt. Ils vont venir me chercher.
Aussitôt dans la chambre, je réunis quelques vêtements dans un sac de sport. Je n'ai que très peu d'objets personnels, pas même une photo de famille, rien d'important. Dans la salle de bain, je lorgne sur les pilules et autres saletés médicamenteuses qui traînent. Et puisque je n'ai pas le temps d'être réfléchi, j'en prends quelques flacons – les semaines à venir risquent d'être difficiles. Le sifflement dans mon crâne ne me laisse pas réfléchir plus d'une minute et j'agis rapidement. Attachant le harnais à la chienne, j'enroule la laisse autour de ma paume et la tiens fermement entre mes doigts. Une veste sur le dos, je fourre deux armes dans mon sac et passe la sangle sur mon épaule. Juste avant de partir, je récupère tout l'argent que j'ai pu cacher ici et là et referme la porte sur moi.

La capuche baissée sur le crâne, j'emprunte toutes les ruelles du coin pour arriver à destination. Tout le monde a vu ces images. Il est obligatoire de regarder cette putain de télévision dès qu'ils l'imposent. Me félicitant, d'une certaine manière, d'avoir été à l'appartement et non pas au Little au moment de la diffusion, je rase les murs.
Aimee. Que va-t-elle en penser ? Secouant la tête, je ne parviens pas à essuyer les pensées qui m'assaillent. Aura-t-elle seulement envie que je vienne la récupérer ce soir ? Ralentissant l'allure, la question est sincère dans mes songes. Sincère et réaliste. Serait-ce le moment où tu parviens déjà à la décevoir suffisamment pour qu'elle te tourne le dos, cette fois-ci à tout jamais ? Les battements du cœur résonnant dans tout mon corps, la respiration pénible, je serre les doigts sur la laisse épaisse de la chienne.
Qu'importe, me dis-je en reprenant une allure pressée. Je lui ai promis d'aller la chercher, voilà ce qui était convenu. Les images de la vidéo repassent sous mes yeux et le sentiment d'injustice revient, enfle dans ma poitrine. Maintenant, il va falloir lui expliquer ça.

Près du restaurant, je me stoppe dans une ruelle et décide d'attendre ici la fin du service. Lâchant le sac au sol, j'intime à la chienne de s'asseoir près de moi et je me repose contre un mur, la jambe douloureuse. La bête cherche de l'attention et je lui en donne une poignée, les songes trop accaparés pour m'occuper convenablement d'elle. Ses quarante kilos de muscle seront dissuasifs, me dis-je sans y penser.
Et tout le temps qu'il me reste est voué à chercher les solutions aux problèmes que je me suis créé, entassant les cigarettes à mes pieds.

Observant l'établissement de loin, je m'extirpe de la ruelle à la fin du service et patiente jusqu'à ce que les lumières s'éteignent. N'osant pas m'approcher trop près, j'observe la silhouette d'Aimee – elle semble patienter. Elle n'a peut-être pas encore tiré de trait définitif sur son incapable de frère, me dis-je. Rapidement isolée, je m'aventure dans la rue sans m'éloigner des murs et lorsque je suis suffisamment près, c'est un sifflement en sa direction qui annonce ma présence. Inutile de me ramener dans la lumière, devant tout le monde, aux côtés d'une Townsend. Ne sachant pas décider si mes maigres précautions sont empreintes de parano ou plutôt de prudence, j'attends qu'elle me rejoigne, la main levée dans un geste de salutation. La chienne remue au bout de la laisse lorsqu'elle voit ma sœur arriver et j'aimerais que nous soyons tous si légers.
À mesure qu'elle s'approche, ses traits n'ont définitivement rien de légers – elle est anxieuse, évidemment. Pendant une seconde, je suis tenté de faire l'autruche – le service s'est bien passé ? Et ta journée? Mais je lui dois quelques explications. Un sourire contrit et forcé se dessine dans ma barbe.

« Tu as vu. » Soufflé-je, comme une sentence. Hochant la tête, je la contemple sans mot. « Ça s'est pas passé comme ça. C'est pas c'que tu crois, c'est pas aussi simple. » Le sentiment d'injustice revient, explosif, et me détourne du sujet principal. « Ces connards avaient promis de rien diffuser, ils avaient dit que si on réussissait leur putain de mission ils ne diffuseraient rien, j'ai récupéré leur dossier et pourtant... » Réalisant que mon baragouinage ne doit pas l'éclairer – pire, que je suis en train de m'enfoncer –, j'abandonne et pousse un soupir irrité. « C'était pas prévu, c'est comme un... putain de piège, tu comprends ?  » Persuadé que c'est là tout l'intérêt de la question, je conclus en un haussement d'épaules impuissant.
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MessageSujet: Re: WHAT WE DON'T SAY - feat Joseph Townsend   WHAT WE DON'T SAY - feat Joseph Townsend EmptyMar 22 Mai - 8:34



WHAT WE DON'T SAY
Aimee & Joseph

«Not knowing anything is the sweetest life»
Un supplice, long et douloureux. Humiliant. Comme si les sévices qu’elle s’inflige elle-même à culpabiliser pour les actes de son frère ne suffisent pas, c’est le regard d’autrui qui la tue plus que nul autre. Elle n’aime pas sentir sur elle les regards désapprobateurs ou luisants d’une curiosité malsaine, comme si être la sœur d’un délinquant la rendait subitement plus intéressante que la serveuse souriante et discrète qu’elle est dans le quotidien le plus morne. Pourtant malgré la situation et le rouge honteux qui lui colore parfois les joues lorsqu’elle passe auprès des plus curieux, elle n’arrive pas à en vouloir à Joseph. Comme si après tout, attendre de lui qu’il se soit taillé une petite vie tranquille en dix ans est invraisemblable ou trop demandé. Sans doute que cela ne l’est pas après avoir passé bien plus d’années dans la violence et les galères. Sans doute ne l’a-t-il pas tant cherché que cela non plus, cette volonté de changement, de s’extirper du cercle de la violence qui les a vu naître et puis grandir. Pourtant moi, je ne suis pas comme ça. Peut-être bien qu’elle n’est pas comme ça justement parce que ses frères le sont. Tel un phare dans cette nuit sans fin qui est la leur, elle sent le poids sur ses épaules de devoir être différente et disponible pour eux. De toute façon, la violence n’a jamais été dans sa nature.

La délivrance sonne enfin lorsque la pendule au fond de la salle indique vingt-trois heure. Aimee leur lance presque un regard de soulagement à ces petites aiguilles, malgré la lenteur qui les anime. Elle prend aussitôt ses clics et ses clacs, son sac à main s’envolant dans son sillage pour mieux s’offrir à la nuit. L’air frais emplissant ses poumons lui fait réaliser qu’elle est bien libérée pour ce soir. Mais il lui faudra revenir demain, et dieu sait que la curiosité ou l’animosité d’autrui ne se faneront pas en seulement quelques heures. Ses deux perles bleutées sondent la rue pour trouver quelconques traces de son frère, mais elle ne le voit nulle part. Il n’a quand même oublié ? Ou l’a-t-il délaissé pour éviter d’avoir à se justifier ou lire quelque chose en elle qu’il ne souhaite pas voir ? Un sifflement sur sa gauche la tire de ses pensées, et il lui semble bien reconnaître la silhouette de Joseph à travers l’obscurité dans laquelle il demeure. Une bribe de soulagement la traverse avant qu’elle ne s’approche doucement vers lui pour mieux le voir, pour s’assurer qu’il s’agit bien de lui. Et il est bien là, avec sa chienne.

Ses prunelles parlent d’elles-mêmes : bien sûr qu’elle a vu. Elle a vu la décadence d’un frère dont elle aurait souhaité qu’il change un peu en une décennie passée loin d’elle et de leur frère. Mais les vieux démons semblent ancrés définitivement en leur sein, sans que le temps n’y puisse quoique ce soit pour adoucir leurs travers. « Oui, j’ai vu. » Elle l’écoute calmement, sans jamais l’interrompre. Malgré la déception et l’inquiétude à son égard, elle ne souhaite pas se poser en juge vindicatif. Alors elle lui prête une oreille attentive, bien que ses explications demeurent obscures. « J’ai vu mon propre frère frapper un homme à terre et désarmé. Peu importe comment cela s’est passé Joseph, c’est ce que tu as fait. Cela était-il vraiment nécessaire ? » Finalement il lui semble que ses mots contiennent davantage de reproche qu’elle le souhaitait au départ. Les images sont encore trop fraîches, le sursaut d’avoir subi les coups comme s’ils lui étaient destinés reste encore en une réminiscence désagréable. « C’était une sorte de travail, ou un règlement de compte ? Pour qui as-tu fais ça ? » En vérité elle ne tient pas tant que cela à connaître les détails. Elle se surprend à réaliser qu’en fin de compte, elle n’est pas si loin de trouver des excuses à Joseph en posant ces questions.

Aux pieds de son frère, la chienne ne l’a toujours pas quitté des yeux, frétillant comme pour lui quémander un peu d’attention ou la promesse d’un jeu. Elle consent à lui flatter, son contact étirant un mince sourire sur ses lèvres. « Je ne veux pas te juger pour ça. C’est seulement que… Je me disais que tu aurais peut-être trouver un autre genre de travail depuis tout ce temps. » Elle lui sourit faiblement, navrée pour lui et s’efforçant de dissiper l’anxiété qui sature ses traits. Mais il est trop tard maintenant, n’est-ce pas ? Va-t-il devoir se cacher au regard de la société maintenant ? Va-t-il finir enfermer quelque part si le gouvernement lui met la main dessus ? Elle peine encore à prendre conscience et accepter toutes les conséquences que peuvent avoir un tel étalement médiatique pour son frère.


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MessageSujet: Re: WHAT WE DON'T SAY - feat Joseph Townsend   WHAT WE DON'T SAY - feat Joseph Townsend EmptyJeu 7 Juin - 11:55




WHAT WE DON'T SAY

Aimee & Joseph

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Non, j'ai changé. J'ai changé. J'ai complètement changé, je ne suis plus cette personne. Dans les perles azur qui m'observent, la déception. Le sentiment rampe sur ma peau et m'étreint douloureusement, vieil ami qui ne m'a jamais manqué. Jamais plus qu'en ce moment, peut-être. Les prunelles d'Aimee ont toujours su refléter une espérance terne qui avait le don de me faire fuir autant que de m'inciter à m'accrocher à elle. À l'époque elle semblait croire, parfois, qu'une évolution de ma part était possible. Plausible, même. Cette fois-ci, je ne discerne dans ses mirettes qu'une déception teintée d'inquiétude. Dans ma poitrine, la chaleur se propage et s'intensifie – celle de l'empressement, de l'irritation. Les semaines à venir risquent d'être des plus désagréables et je ne me sens pas d'attaque à les affronter.
Le timbre résolument doux à mes oreilles, peut-être parce que je la connais trop bien, tranche avec la fermeté de ses paroles. Il n'y a rien qui serait de nature à me blesser dans ces quelques mots et je devine qu'elle ne s'érige pas en juge face à moi. Relâchant lentement la prise que j'avais sur le sac, il retombe mollement au sol. Était-ce vraiment nécessaire ? Du tac au tac, j'aboie – Oui. Comme si elle méritait en plus que je lui réponde de cette façon – mais les excuses et justifications qui n'ont pas l'opportunité de se déverser, bile douloureuse dans ma gorge, sont pressées de me défendre. Peu importe la forme, inutile de palabrer.

Mais nécessaire, vraiment ? La fatigue porte mes songes jusqu'aux souvenirs que j'essaie de réprimer sans cesse. Les hurlements de la juge Carsson, la peau rougie des prostituées du club, la cervelle d'un inconnu répandue sur le sol, le corps décharné des cadavres relevés dans l'arène. Les coups, la douleur, le sang me coule sur les mains dans s'arrêter. Le fluide carmin est presque impossible à nettoyer, peu importe la frénésie avec laquelle je m'évertue à frotter. Les océans en larme de Maisy s'imposent, similaires à ceux d'Aimee, observés des dizaines de fois dans une autre vie. Le bourdonnement sous mon crâne s'intensifie et l'effort est nécessaire pour que je me concentre sur le visage de ma sœur. Elle doit déjà gérer ce taré de Nicholas, ne lui impose pas ça. L'aîné, c'est toi.
Elle semble chercher à me trouver des excuses et je l'aurais remerciée pour ça, à une époque. Les doigts dans mes cheveux, elle me réconfortait comme on pardonne un gamin insolent – C'est pas toi, c'est eux. Ils sont jaloux, t'as rien fait de mal. Mais aujourd'hui, elle ne peut plus. Il m'est devenu insupportable de me trouver des excuses, de toute façon. « Ouais. » Soufflé-je, en réponse à sa première question. « Mais j'imagine qu'ils me choisissent pour une bonne raison. » La phrase se termine dans mon esprit, et sûrement dans le sien – parce que je suis efficace, parce que je ne réfléchis pas, et que j'ai été correctement élevé. « T'en fais pas, c'est... C'est rare. Rarissime. J'ai pas l'étoffe d'un tueur à gages. »  Aussitôt prononcée, la tentative de la rassurer me semble vaine.

L'envie de porter une cigarette ou un verre à mes lèvres grandit, rappel constant à mes misérables dépendances. Rappel constant que je n'ai peut-être pas tant changé que ça. J'agite une jambe lourde afin d'aider le sang à circuler, la douleur irradiant par vagues dans le membre. Cette famille est complètement perdue, on est tous plus paumés les uns que les autres.
« Je sais. C'est pas vraiment mon boulot, tu sais. Ça, c'est... » Lorsque je suis saoul, lorsqu'il faut faire le boulot crasseux, lorsque j'ai besoin de thunes. Un haussement d'épaules vient étayer mes propos et laisser libre court à son imagination. Si fertile soit-elle, elle sera peut-être moins lamentable que ce que la réalité peut offrir. « T'as pas à t'inquiéter, d'accord ? » Le mouvement fragile et incertain, une caresse va néanmoins s'échouer sur sa joue. L'affection est peut-être un peu abrupte et je réalise que j'ai plus de facilités à exprimer une douceur, si factice puisse-t-elle être, auprès de quasi-inconnues plutôt que de ma sœur. « Je gère, il va rien m'arriver. Mais j'ai... J'ai juste besoin d'savoir si tu peux m'héberger pour la nuit. » La gêne achève de m'enterrer lorsque les mots sont finalement lâchés. Pitoyable. C'est finalement la honte qui m'étreint lorsque je me fais la réflexion qu'Aimee acceptera sûrement – comme s'il fallait qu'elle soit toujours là, jolie éponge prête à essuyer n'importe laquelle de mes frasques. J'ai l'impression de lire ses pensées lorsque je doute de ma pauvre personne et m'empresse d'ajouter : « Juste pour cette nuit. C'est promis. Je sais que t'as pas qu'ça à faire, et puis j'vais rebondir immédiatement, juste le temps que ça s'tasse. »

Je m'efforce de me convaincre que j'ai changé et devant eux, devant ceux qui me connaissent mieux que quiconque, je n'ai absolument pas évolué. Toujours ce gamin traînant dans l'obscurité, dansant avec ses propres démons comme s'ils étaient plus appréciables que n'importe qui. Les mots de Nicholas me reviennent, insidieux, et avec eux son souhait que je ne revois plus celle qui me fait face. Tu vas encore la décevoir. Si taré soit-il, le fou avait cette fois raison.
Lançant un coup d’œil à la rue, là où se trouve le restaurant, mes traits se tordent lorsque je songe à ce qui se trame derrière la jolie vaisselle. « Le boulot s'passe bien ? Si y a le moindre souci un jour, faudra me l'dire. » Le ton se veut léger, parce qu'elle ne sait probablement pas que l'intérêt principal du restaurant réside dans la présence camouflée de la Menrva. Si je suis soulagé qu'elle se soit déniché un boulot respectable, un soupçon d'inquiétude point néanmoins dans mes entrailles à l'idée qu'il se transforme en cauchemar.
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