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 Dirty neighborhood | ITZAL

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Priya Gadhavi
RUNNING TO STAND STILL

Priya Gadhavi
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MessageSujet: Dirty neighborhood | ITZAL   Dirty neighborhood | ITZAL EmptyMer 18 Avr - 10:53

Dirty neighborhood
Itzal&Priya
Il s’en était fallu de peu. Un jour viendrait où elle finirait par se faire prendre, Priya le savait. Pourtant elle ne pouvait pas s’en empêcher, c’était plus fort qu’elle. Depuis quelques temps déjà, elle prenait un malin plaisir à semer l’homme chargé de sa sécurité. Dimitri commençait à être exaspéré par le comportement de sa patronne, Priya le sentait au bord de la rupture. Elle espérait que le colosse Russe renonce à être son garde du corps. Mais pour cela il faudrait qu’il renonce à son haut salaire et à ses perspectives d’évolution et cela ne semblait pas gagner. En attendant d’user les nerfs de son employé, l’Indienne s’amusait à le faire tourner bourrique en lui échappant à la moindre occasion. Aujourd’hui elle avait un rendez-vous important, un rendez-vous qu’elle ne souhaitait pas parasiter avec la présence d’un indésirable collé à elle. Elle redoubla de ruse pour quitter son appartement discrètement, l’air de rien, persuadant Dimitri qu’elle ne sortirait pas de la journée. Elle dût s’éloigner de quelques pâtés de maison avant de faire appel à son chauffeur personnel. La vie des gens aisés était à mille lieux des pauvres qui crevaient la faim dans les bas-fonds de la ville. Il n’y avait qu’à regarder les alentours. Des habitations somptueuses bordaient de magnifiques jardins entretenus à la perfection. Garden District était un paradis sur Terre. Un paradis réservé à ceux qui avaient les moyens de l’arpenter. Et autant dire qu’ils n’avaient rien d’angéliques pour la plupart.

Après quelques minutes d’attente, une berline noire s’avança et Priya sut que c’était pour elle. La voiture n’était pas impeccable mais restait largement correct lorsqu’on savait à quel point les véhicules se faisaient rares. L’Indienne s’y engouffra, adressant à peine un regard à Shaun, son chauffeur. Elle lui indiqua la destination et plongea le nez dans ses dossiers. La voiture démarra et commença à sillonner la ville. Priya détestait la foule –sauf lorsqu’il s’agissait de ses soirées- elle ne supportait pas le contact avec autrui, c’était plus fort qu’elle. Elle affectionnait donc son petit confort et son véhicule de fonction. Mais la jeune femme commit une erreur. L’erreur de croire que tout se passerait comme prévu. Ainsi, alors qu’elle commençait à trouver le trajet bien long, elle releva la tête pour observer le paysage. Son sang se glaça, affolant son cœur qui se mit à battre à vive allure. Elle n’était pas du tout au bon endroit. Il ne fallait pas être devin pour en venir à cette conclusion. Le quartier était insalubre, jonché d’ordures, les immeubles branlants semblaient à deux doigts de s’effondrer. Le nord de la Nouvelle-Orléans ne ressemblait à rien. C’était bien pour ça que Priya ne s’y  aventurait jamais. « Shaun, qu’est-ce que vous faites ? Ce n’est pas l’endroit que je vous ai indiqué… Pourquoi avez-vous fait ce détour ? Sûrement pas pour la beauté du paysage. » raya-t-elle avec ironie. Mais l’homme derrière le volant resta silencieux. Un silence que ne rassura pas vraiment la passagère. Elle croisa alors le regard du chauffeur dans le rétroviseur, un regard qu’elle ne reconnaissait pas. Et elle comprit que ce n’était pas Shaun qui conduisait, mais un homme qui lui était totalement inconnu. Déglutissant avec peine, l’Indienne fourra ses dossiers dans son sac, jetant des œillades discrètes vers l’extérieur. « Qui êtes vous ? Et où comptez-vous m’emmener comme ça ? » questionna Priya en tentant de rester calme. Ce qu’elle n’était pas du tout.

Le prénom de cet homme devait être Karma pensa-t-elle. Elle qui s’était donné un mal fou pour semer l’employé chargé de sa sécurité, voilà qu’elle se retrouvait piégée avec un inconnu. Peut-être un fou furieux qui attendait d’être assez isolé pour la massacrer. Cette fois elle était vraiment en danger et elle s’en voulut d’avoir été aussi effrontée et imprudente. Sûrement qu’Itzal la tuerait quand elle lui raconterait ça, si toutefois elle s’en sortait vivante. « Ne vous en faites pas, ça ne sera plus très long maintenant. » répondit finalement l’homme d’une voix éraillée par trop d’années de tabac. Priya prit une grande inspiration. Il fallait qu’elle agisse et vite ou ce malade lui ferait elle-ne-savait-quoi. Peu importait ses intentions, elles étaient forcément mauvaises pour l’avoir conduite dans le pire quartier de la ville. L’Indienne scruta sa porte, sortir en marche ? Elle savait que ce vieux modèle de berline ne permettait pas de verrouiller les portes, ou peut-être était-ce parce que le système avait rendu l’âme. Quoiqu’il en soit, peu d’options s’offraient à elle. Soit elle tentait de résonner cet homme, soit elle fuyait en espérant ne pas se faire trancher la gorge un peu plus loin. Il ne lui fallut que quelques secondes pour réagir. Alors qu’ils arrivaient à un croisement, le chauffeur dût ralentir lorsqu’un chien errant se jeta presque sous ses roues. C’était le moment ou jamais. Priya se précipita à l’extérieur du véhicule, manquant de tomber. Elle se rattrapa à une benne, l’air profondément dégouté. Et voilà que la princesse pimpante se retrouvait au milieu des ordures. Tirée à quatre épingles dans un costume hors de prix beige, ses escarpins vernis rouge et son sac à main en cuir. Elle laissa échapper un juron dans sa langue natale avant de détaler dans une direction aléatoire. Le véhicule s’était stoppé net, il était sûr que le malfrat ne la laisserait pas s’échapper aussi facilement. Sûrement que lui connaissait le quartier bien mieux qu’elle. Elle qui courait sans savoir où elle allait. L’air était pestilentiel, saturé d’odeurs diverses. Priya était délicate et peu accoutumée à ce genre de chose, elle sentait la crise d’angoisse approcher. Elle eut l’impression d’avoir atterri en enfer sans savoir comment elle allait s’en sortir. « Je vais pas crever ici quand même. » finit-elle par dire, à bout de souffle. « Pas question. » sur ces mots elle bifurqua dans une ruelle qui sembla un peu plus fréquentée. Mais les silhouettes qu’elle aperçut ne la rassurèrent guère, elle allait être piégée avec son assaillant d’un côté et ces molosses de l’autre. Elle avait fuit la prostitution et ses bas-fonds pour mourir ici. L’ironie avait un goût amer…


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Itzal Macaro
SUCKER FOR PAIN

Itzal Macaro
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MessageSujet: Re: Dirty neighborhood | ITZAL   Dirty neighborhood | ITZAL EmptyDim 22 Avr - 23:08

Dirty neighborhood
Des coups sourds tapés à sa porte d’entrée arrachèrent Itzal du sommeil, et pendant quelques secondes, il ne comprit pas ce qui lui arrivait, compte tenu du fait qu’il était en train de cauchemarder de femmes brûlant vives sur des bûchers. La première chose qui franchit ses lèvres fut un juron à l’adresse de la sorcière à cause de qui pas une de ses nuits n’était tranquille, puis il brailla : « Ouais, ouais, j’arrive ! » à l’attention de la brute qui tentait visiblement de défoncer sa porte. Est-ce que c’était une heure pour déranger les gens, pour les réveiller ? Jetant un coup d’œil à sa montre, il dut se rendre à l’évidence : ce n’était surtout pas une heure pour roupiller, mais Itzal dormait peu et quand il le pouvait. Son quotidien ne lui permettait pas plus que cela. Il se leva mollement, défroissant son tee-shirt d’un geste ; il s’était endormi tout habillé, s’était écroulé sur son matelas aussitôt rentré de sa dernière sortie à l’extérieur. Il rejoignit l’entrée de son appartement d’un pas lourd et ouvrit le battant brutalement, tombant nez à nez avec un chiard haut comme trois pommes, le nez morveux et les yeux rouges. C’était Morpion, le môme sociopathe d’une des prostituées qui habitaient l’immeuble et se servaient de la chambre de bonne du dessus pour leurs passes. Le gosse occupait ses journées à jouer au pied de l’immeuble ou à tourner en rond dans la cage d’escalier en attendant que sa mère ait fini et détestait qu’Itzal l’appelle Morpion. Le Vénézuélien lui avait expliqué que pourtant il y avait un lien entre sa naissance, sa mère et les morpions, mais à ce stade, Leana, la prostituée et mère en question, lui avait collé son poing dans la gueule pour le faire taire. Il n’avait plus abordé le sujet des morpions de Leana devant son fils, mais le surnom était resté. « Maman dit qu’elle a besoin de toi, putain ! » Itzal aplatit sa main sur le crâne du môme pour lui apprendre à s’exprimer aussi mal, avant de sortit à sa suite. Ce n’était pas la première fois qu’une des filles tapait à la porte des appartements de l’immeuble. Dans l’ensemble, les gens qui vivaient ici étaient des cas sociaux, mais des gens solidaires. La misère, ça rendait égoïste, mais ça rendait charitable, aussi, en tout cas bien plus que quiconque avait du fric.

Il dépassa Morpion, lui faisant signe de l’attendre dans le couloir, avant d’entrer dans la minuscule chambre, où Leana et un gros lard se faisaient face, l’air aussi énervé l’un que l’autre. En voyant Itzal, le client perdit un peu de sa superbe, devinant probablement tout de suite comment est-ce que ça allait finir pour lui. Mais Itzal était pour l’heure plus énervé contre la prostituée que contre lui. « Il veut pas me payer ce qu’il me doit ! » s’exclama la jeune femme avant qu’Itzal ait pu ouvrir la bouche. Ce à quoi le client répondit que Leana ne lui avait pas donné tout ce dont ils avaient convenu, et avant que les deux débiles n’entrent dans les détails, Itzal poussa un grognement, enroula son bras autour du type et le traîna hors de la chambre, ignorant ses glapissements et les cris d’encouragement de Morpion qui leur emboîta le pas. Le Vénézuélien descendit l’escalier sur cinq étages avec le bonhomme sous le bras, en profitant pour lui faire les poches. En bas, il tendit un billet froissé à Moprion, qui s’en saisit avidement et disparut retrouver sa mère sans même un remerciement pour le service après-vente. « Vous ne vous en sortirez pas comme ça ! » beugla le client. Itzal le traîna jusqu’au coin de la rue et le jeta sur le trottoir. « Menace-moi encore une fois et… » Une autre silhouette surgissant sous son nez l’empêcha d’aller au bout de sa propre menace. Bordel, quelle journée ! Il se tourna vers la nouvelle venue, une ado qui faisait la manche pas très loin d’ici, et le client de Leana en profita pour se faire la belle. « Il se passe quelque chose rue des clodos », souffla l’ado avant de disparaître tout aussi sec. C’était ainsi que les choses se savaient, dans ce quartier. Les nouvelles se propageaient sous forme de murmures, à qui voulait les entendre. Les habitants rebaptisaient à loisir les rues de Storyville, de sorte que des « rues des clodos », il y en avait des tas, mais la gamine avait pointé une direction du doigt, et c’est par là qu’Itzal se dirigea, guidé par l’instinct, la conviction que le quelque chose qui se passait nécessitait sa présence.

Il tourna au coin d’une ruelle éclairée par un seul malheureux lampadaire en état de marche, les autres ayant rendu l’âme depuis longtemps. Trois types étaient regroupés devant lui, lui tournant le dos, et face à eux, Itzal distingua une silhouette frêle, qu’il reconnut tout de suite, mais son cerveau, lui, refusa cette information. C’était beaucoup trop délirant pour être vrai. Les trois gugusses s’avançaient vers elle, et vu ses fringues, vu sa posture, ce n’était pas bien étonnant, et bordel bien sûr que c’était Priya. Si sa raison luttait encore, son corps, lui, était déjà en mouvement. Il était sortit sans son flingue, mais il avait toujours son couteau militaire glissé dans sa botte et ça ferait l’affaire. Après, les questions. Après, l’engueulade qu’il lui réservait. Avant d’arriver sur eux, il s’empara des ombres de la ruelle, s’y drapa aussi sec, les lança à l’assaut des poubelles, cageots et autres débris qui jonchaient la rue et qui, comme sous l’action d’un esprit frappeur, se jetèrent à la gueule des trois bonhommes. Peut-être bien qu’ils n’avaient aucune mauvaise intention. Itzal s’en foutait complètement. Occupés qu’ils étaient à brailler et à s’épousseter, Itzal sortit des ombres devant eux, et son premier regard fut pour Priya. Il faillit lui demander. Qu’est-ce qu’elle foutait là, qu’est-ce qu’elle foutait là habillée comme ça, tous ses bijoux apparents, la totale ? Mais dans son dos, les types avaient fini de brailler. Itzal tourna le dos à Priya et leur fit face. Il en reconnut un, qu’il croisait de temps en temps au Bones, à qui il parlait de temps en temps, et l’autre le reconnut aussi. Savait de quoi il était capable. Il leva les mains, geste universel ; on ne veut pas d’histoires. Non pas qu’ils avaient la trouille. Non pas que s’ils avaient été d’une autre humeur, ils ne lui auraient pas sauté dessus. Parfois, il fallait juste un peu de chance, et ce fut une de ces fois. Itzal les regarda disparaître dans la pénombre, avant de se retourner vers Priya.

« Qu’est-ce qui t’est arrivé, bordel ? » Voilà, il avait réussi à ne pas l’accuser directement de s’être pointée ici comme une fleur, car en vérité, il n’y avait aucune chance pour qu’elle soit là de son plein gré. Pourquoi est-ce qu’elle serait entrée dans cette antichambre de l’enfer qu’était Storyville, pour venir le voir ? Ben voyons. D’autres bruits de pas, des murmures dans les ombres, soudain Itzal se sentait parano, avait l’impression que tous les losers du quartier se ramenaient, attirés comme des moustiques par la flamme de bougie qu’était Priya, plantée là dans son habit de lumière. D’abord, sortir de là. De cette rue, de ce quartier. Mais il n’hallucinait pas, il entendait bien des pas s’approcher, lourds, déterminés.

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Priya Gadhavi
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MessageSujet: Re: Dirty neighborhood | ITZAL   Dirty neighborhood | ITZAL EmptyMer 25 Avr - 8:44

Dirty neighborhood
Itzal&Priya
Son souffle se fit de plus en plus rare. Priya avait l’impression qu’elle courrait depuis des heures. Ses talons hauts claquaient contre le sol, anéantissant toutes ses chances de se faire discrète. Elle avait bien pensé à s’en débarrasser, histoire d’aller plus vite, mais l’idée de se prendre une seringue dans la chair l’avait vite calmée. Elle courrait donc vers sa fin car au vu de la situation qui empirait, elle se dit qu’elle n’avait plus aucune chance de s’en sortir. Les trois silhouettes l’avaient repérée et s’avançaient vers elle comme une meute de prédateurs affamée. L’Indienne ralentit la cadence, de toute façon elle était à bout de souffle et ne se voyait pas courir indéfiniment. Elle ne pouvait pas faire demi-tour au risque de se retrouver nez-à-nez avec l’usurpateur. Elle bouillonnait de frustration. Elle se sentait idiote de n’avoir pas prêté attention au visage de cet homme. Elle payait le prix fort pour avoir voulu jouer les effrontées. Pour avoir voulu fuir l’homme chargé de sa sécurité, pour avoir été aussi têtue qu’une mule. Maintenant elle se retrouvait coincée. Elle finit de ralentir puis se stoppa net lorsqu’une énième silhouette se dessina derrière les trois autres. La situation empirait, chose que Priya n’aurait pas cru possible à ce stade. Elle se voyait déjà pourrir dans une de ces bennes puantes, dépouillée de tous ses bijoux et ses vêtements. Elle connaissait ce genre de quartiers, les bas-fonds de la ville, la populace qu’on ne veut pas voir, qu’on cache. Elle les avait arpenté ces ruelles crades jadis à New-York, lorsqu’elle était forcée de marchander son corps. Et voilà où elle terminerait. Son ascension n’avait servi qu’à la ramener au point de départ. Essoufflée, l’Indienne eut quand même assez de souffle pour hurler de terreur lorsque les bonhommes qui s’avançaient furent attaqués par elle-ne-savait-quoi. La jeune femme était pétrifiée, elle s’était collée contre le mur poisseux en se cachant le visage derrière les mains. Elle avait peur qu’on s’en prenne à elle. Les hommes hurlèrent à leur tour, gigotèrent dans tous les sens sans comprendre. Une véritable vision d’horreur.

La silhouette, la quatrième, se dessina  finalement au travers des ombres. Une silhouette que Priya –bien que terrorisée- reconnut immédiatement. Itzal, il était là, les bras levés en signe de paix. La jeune femme n’en revenait pas. Une partie d’elle était soulagée pendant qu’une autre craignait le pire. Elle ne supportait pas l’idée de passer pour une demoiselle en détresse, ce qu’elle était pourtant à ce moment là. Légèrement rassurée, elle s’avança vers lui tandis que les autres prenaient la fuite, les laissant seuls dans la ruelle glauque et puante. Lorsqu’Itzal la questionna, Priya haussa les épaules. Elle savait que si elle disait la vérité, elle se ferait passer un savon, chose dont elle n’avait aucune envie à cet instant. « Ecoute faut qu’on bouge, y’a un malade qui veut ma peau, s’il-te-plait ne me pose pas de questions. » dit-elle, l’air grave et préoccupé. En effet derrière eux de lourds pas s’avançaient. L’Indienne ignorait tout de cet agresseur, une chose était pourtant sûre : il était déterminé à atteindre sa cible. Tandis que l’homme semblait s’approcher de plus en plus, Priya prit une grande inspiration avant de saisir  la main du Vénézuélien. « Sors nous de là, il est sûrement armé. » dit-elle en jetant des œillades inquiètes vers le bout de la rue. Ses doigts se crispèrent sur la main d’Itzal, trahissant l’angoisse qui l’animait. Le teint de Priya était livide, c’était l’une des rares fois où Itzal la verrait dans un état pareil. La panique perçait ses prunelles, ses muscles se crispaient à mesure que l’autre approchait. Il fallait qu’ils partent, n’importe où mais qu’ils partent d’ici. Priya tira sur la main du Vénézuélien, elle espérait qu’il ne veuille pas aller à la confrontation, elle ignorait comment il comptait réagir.

« Allez, je te raconterais. » implora-t-elle en tirant un peu plus sur sa main.

Elle n’était pas sûre de vouloir lui dire ce qui s’était passé, néanmoins elle était certaine qu’elle voulait quitter cette rue au plus vite. Après tout l’usurpateur avait dû réfléchir, monter son plan avec réflexion pour que Priya ne remarque rien. Il avait dû la suivre et apprendre ses habitudes, peut-être même qu’il était parvenu à obtenir son planning. Il y avait donc peu de chances pour qu’il abandonne aussi facilement. Les cris poussés quelques temps plus tôt avait dû l’alerter, lui faire retrouver sa trace dans ce dédale de ruelles crasseuses. D’ailleurs, il ne devait pas être le seul à avoir été alerté. Pour toutes les raisons du monde, il fallait fuir. Les explications viendraient après, quand Priya serait calmée, rassurée. Quand elle aurait repris son souffle, quand elle aurait échappé à ce malade qui venait de surgir à l’autre bout de la rue. Il s’approchait vite bien qu’à cette distance, Priya ne put deviner la lueur démente qui animait son regard.


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Itzal Macaro
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Itzal Macaro
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MessageSujet: Re: Dirty neighborhood | ITZAL   Dirty neighborhood | ITZAL EmptyMar 1 Mai - 12:56

Dirty neighborhood
Itzal était certain qu’en d’autres circonstances, jamais il n’aurait utilisé sa nature de voleur d’énergie en présence de Priya. L’avoir revue il y a quelque temps, la revoir aujourd’hui, réveillait de façon bien trop agaçante la rage et l’humiliation qu’il avait ressentie des mois plus tôt quand elle l’avait chassé de son appartement, quand elle avait posé sur lui un regard dégoûté et effrayé à la fois et lui avait dit, droit dans les yeux, qu’il lui faisait peur. Que sa transformation changeait tout, et en premier lieu la façon dont elle le voyait, dont elle l’imaginait. Il n’oublierait jamais ses mots et son regard. Et il n’y avait bien qu’une question de vie ou de mort qui pourrait le faire agir comme un voleur d’énergie face à elle, et c’était exactement de cela qu’il s’agissait. Voilà ce qu’il était, ce qu’elle n’avait pas voulu voir à l’époque, ni voulu apprendre à connaître, ni même essayer d’accepter. Et encore, c’était là l’aspect le plus reluisant, le plus pratique de la chose. Arriverait un jour où il devrait lui montrer l’autre facette de ce bordel. Vraiment ? Ce jour arriverait-il vraiment ? En avait-il envie ? Et surtout, était-ce vraiment le moment de se poser cette question ? Priya avait parfaitement résumé la chose : fallait qu’ils bougent, plus tard les prises de tête.

L’urgence, il la ressentit surtout parce que Priya, même si fidèle à elle-même, gardait son calme, lui avait saisi la main et avait pâli, et dans une sorte de dédoublement du temps, il eut l’impression d’être renvoyé des années auparavant. Que ce soit pour le boulot ou pas, il devait la protéger. La faire sortir de cette ruelle, de ce quartier, la rendre à son monde, à sa vie. Ici, c’était chez lui. Là-bas, où elle serait en sécurité, c’était chez elle. Aussi simple que ça. Il porta par réflexe la main à son holster avant de se rappeler qu’il ne l’avait pas, et encore moins son flingue. Bravo, connard. Une ruelle, un type. Il avait toutes ses chances. Il l’attendrait là et l’accueillerait comme il se doit, réception de l’ambassadeur façon Storyville. Mais Priya tirait sur son bras, le suppliait de partir, et d’abord, il ne pouvait tout simplement pas lui dire de s’enfuir et de partir en courant dans les ruelles de ce trou à rat où elle ne ferait pas vingt mètres avant de tomber sur une autre sangsue. Il commença à reculer, entraînant Priya avec lui, quand le type apparut au bout de la ruelle, et de nouveau, Itzal eut envie d’aller le voir, de se confronter à lui, qui il était, ce qu’il lui voulait… et ensuite quoi ? Faire remonter l’info à sa hiérarchie, comme dans le temps ? Sauf qu’il n’était plus au bon vieux temps. Plus de hiérarchie, plus de cadre légal, plus rien pour les protéger l’un et l’autre qu’eux-mêmes. Le type leva le bras et un éclair jaillit contre le mur sur leur droite. Il venait de leur tirer dessus, rien que ça. « Cours ! » Et tout en lui donnant cet ordre, il joignit le geste à la parole, la tirant littéralement, la portant presque pour sauter par-dessus un tas de poubelle, n’essayant pas vraiment d’adapter sa vitesse à la sienne mais plutôt à l’entraîner derrière lui, dans ces ruelles qu’il connaissait par cœur, l’empêchant de tomber, ne lui laissant pas vraiment le choix. Dans leur dos, d’autres bruits secs de détonation.

Un silencieux, voilà avec quoi le bonhomme leur avait tiré dessus. Il ne voulait pas attirer l’attention sur lui, pas même dans ce quartier où on pouvait se faire égorger en public sans faire trop de vagues. Un professionnel ? Qui ne voulait pas tuer Priya, sinon il n’aurait pas raté son tir. Il voulait de l’argent, ou de la visibilité s’il la gardait en otage. En revanche, il se foutait bien de faire exploser le caisson au type qui se trouvait à côté d’elle. Peu importait. Soudain, Itzal se rappela cette fichue fiesta organisée par Priya, lors de laquelle elle avait été blessée, avait failli se vider de son sang, et il ralentit sa course, s’arrêta complètement. « Ça va ? Tu n’es pas blessée ? » Il résista à l’envie de vérifier de ses propres yeux, mais elle saurait très bien elle-même si quelque chose n’allait pas. Il ferma les yeux et laissa son ouïe se déployer aux alentours. Capter des centaines de bruits du quotidien, des pas lents ou pressés, des chuchotements et des gémissements, des cris et tous les sons de la violence ordinaire et de la misère quotidienne. Et au milieu, des pas, régulier, assurés. Pas encore proches, mais c’était lui. « Qui est ce mec ? Et où est l’idiot du village qui te sert de garde du corps ? » Franchement, il était injuste avec Dimitri. Le type lui avait fait plutôt bonne impression. Et lui-même, avant d’apprendre toutes les ruses de sioux de Priya, avait perdu cette dernière plus d’une fois, au début de leur collaboration.

Et maintenant quoi ? Il aurait pu la ramener chez lui. L’idée le mettait vaguement mal à l’aise, ce qui l’énerva dans la foulée, évidemment. « Itzal ! » Le Vénézuélien réussit à ne pas sursauter en voyant Morpion jaillir d’une fissure dans le mur de l’immeuble contre lequel ils se tenaient. « Y a un type qui donne de l’argent contre des infos sur cette nana. Mais j’ai rien dit, hein ! » Et le gosse brandit une liasse de billets froissés, trois fois rien, évidemment, mais l’el dorado pour les gens d’ici, et Itzal en oublia même de le réprimander sur ses manières. « Et t’as pris son fric quand même. T’es vraiment idiot, toi. » Ce type ne savait pas où il avait mis les pieds. Il se pouvait très bien que Storyville ait sa peau, l’entoure de ses ténèbres, le saisissent de ses dizaines de mains avides et squelettiques et l’avale, le dissolve et n’en laisse rien. Tout se gardait, rien ne se perdait, on ne retrouverait même pas les semelles de ses chaussures. Il se tourna vers Priya. « Tu as un portable ? Tu peux communiquer avec l’extérieur ? » L’extérieur. Tout était dit. Et si elle en avait un, ce qui serait un miracle vu que quelques rares membres du Gouvernement en possédaient un, et qu’elle appelait il ne savait qui, est-ce que l’armée se pointerait ici en char pour venir la chercher ? Il fallait qu’il prenne les devants.

« Morpion, passe-moi ton pull ! » Le gosse obéit sans discuter. Le pull était dix fois trop grand pour Morpion, avait l'air de s'être fait passer dessus par une moissonneuse-batteuse et honnêtement, il y avait de fortes chances pour que le gosse l’air trouvé dans une poubelle – ou pire, que ce soit une fringue oubliée par un des clients de sa mère. Itzal se contenta de le tendre à Priya sans un mot. Morpion la regardait avec des yeux de merlan frit, il n’avait jamais vu de femme comme elle si ce n’était à la télé dans les émissions de propagande destinées à faire croire aux gosses qu’eux aussi pouvaient devenir comme elle. « Tombe pas amoureux, hein ? » se moqua Itzal, s’attirant un regard méchant du gamin, qui disparut dans les ombres, même si le Vénézuélien était sûr qu’il ne s’éloignerait pas d’eux, curieux comme il était. Il posa de nouveau les yeux sur Priya. « Enlève tes bijoux. Jette-les, s’il faut. Sinon c’est tout le quartier qui va te courir après. » Et lui, il n’avait qu’un seul job : la conduire quelque part où elle serait en sécurité, c’est-à-dire sortir de ce ghetto, sans croiser la route du Terminator qui lui courait après. C’était facile, il suffisait de marcher.

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Priya Gadhavi
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MessageSujet: Re: Dirty neighborhood | ITZAL   Dirty neighborhood | ITZAL EmptyLun 7 Mai - 11:37

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L’urgence faisait pâlir Priya à mesure que les secondes s’égrainaient. Il arrivait, il était tout proche, beaucoup trop proche. La jeune femme implora Itzal qui sembla se plonger dans une réflexion intense. Ce n’était pas le moment, chaque instant était précieux. Au bout de la ruelle la silhouette surgit, déterminée, menaçante. Une arme apparut dans le champ de vision de Priya, tout alla très vite. Elle ne vit rien venir, seulement un sifflement qui l’électrisa. Heureusement pour elle, Itzal la tira en lui ordonnant de courir. Ce fut comme si l’Indienne avait été prise dans une vague immense, elle se laissa emporter sans réellement comprendre. Le Vénézuélien la guida à travers les immondices, l’aidant à braver les obstacles qui entravaient leur route. Après quelques minutes de course, la fuite s’arrêta. Priya peinait à reprendre son souffle. Elle regardait Itzal avec de grands yeux, essayant d’assimiler sa question. Après quelques secondes elle secoua négativement la tête. Non elle n’était pas blessée… pour l’instant en tout cas. Elle n’en revenait pas. Qui était ce type qui leur collait aux basques comme une sangsue ? Pourquoi était-il si déterminé ? Un frisson secoua Priya. Elle commençait à prendre conscience de la situation. Et puis vint finalement la question fatidique. Priya se redressa, son souffle redevenant stable. Elle passa une main dans sa chevelure ce qui, chez elle, était un signe d’anxiété. Elle laissa s’écouler quelques secondes avant de finalement parler. « Je ne sais pas qui est ce type ! Tout ce que je sais c’est qu’il veut ma peau… J’ai… j’ai semé Dimitri. Ce gars a pris la place de mon chauffeur j’ai pas fait attention et… » elle soupira puis se pinça les lèvres. Elle osa à peine relever les yeux vers Itzal, comme une petite fille qui avait peur qu’on la gronde. « Ecoutes c’est bon, t’énerves pas, je suis plus une gamine. J’aurais pas dû, je pense que j’ai bien compris maintenant. » prévint-elle en reprenant un peu d’aplomb malgré son teint livide.

Heureusement pour elle, Priya fut sauvée par l’apparition d’un môme. Elle sursauta puis le regarda avec curiosité. Elle fit la moue en pensant aux enfants contraints de grandir dans un quartier aussi glauque. Puis cela lui rappela son enfance à elle, dans les bidonvilles indiens. Et puis l’annonce la fit avaler sa salive avec difficulté. Voilà que sa tête était mise à prix. Cette situation devenait vraiment catastrophique, c’était un cauchemar. « Pas si idiot que ça. » lança la jeune femme en apercevant les billets qu’agitait l’enfant. Elle aurait sûrement fait pareil à l’époque. Mais la question n’était pas là. Lorsqu’Itzal se tourna vers elle, Priya parut un peu plus stressée. « Non je n’ai pas pris ce qui me sert de téléphone. Putain mais c’est pas vrai, c’est qui ce dingue… » souffla la jeune femme en se prenant la tête entre les mains, elle perdait pieds. Elle réalisa à quel point elle avait eu de la chance de tomber sur Itzal. Peut-être que le destin ne l’avait pas complètement abandonnée sur ce coup ci. Priya appréhendait la fin de toute cette histoire. Si elle s’en sortait, elle savait qu’Itzal lui passerait le savon de sa vie, et qu’à force il finirait par s’inquiéter encore plus pour elle. Si elle ne s’en sortait pas…

Plongée dans sa réflexion, guettant les extrémités de la ruelle, la jeune femme ne prêta pas attention au troc qui s’opérait sous ses yeux. Elle comprit quand Itzal lui tendit le pull XL. L’Indienne parut dégoûtée en se saisissant du vêtement. Malgré sa grimace, elle l’enfila sans rechigner. Ce n’était pas le moment de faire des manières. Elle accorda un sourire tendre à l’enfant et lui ébouriffa les cheveux. Eh oui, les hommes qui n’avaient pas encore atteint le stade de la puberté trouvaient encore grâce à ses yeux. Morpion, comme l’appelait Itzal fila, laissant les adultes avec leurs problèmes. Priya perdit son sourire lorsque le Vénézuélien lui intima d’abandonner ses bijoux. « Itzal ça vaut une fortune ! Hors de question. » s’indigna-t-elle en détachant son collier de pierres précieuses. « Tiens, je préfère que tu les gardes. » continua-t-elle en détachant son bracelet de perles véritables. Priya s’attacha les cheveux en un chignon négligé après avoir tendu son butin à son complice du jour. Elle se crispa lorsqu’elle entendit que quelqu’un approchait. Par reflex elle revint se saisir de la main du Vénézuélien. « Tu habites loin d’ici ? Tu crois qu’on ne serait pas en sécurité chez toi ? » demanda-t-elle avant de lancer une œillade inquiète vers le bout de la ruelle. C’était trop tard, deux silhouettes s’avançaient vers eux. L’Indienne fut néanmoins soulagée de constater que son assaillant ne faisait pas parti du lot. Néanmoins, il devint évident que tout le quartier devait s’être lancé à sa recherche. Il s’agissait là d’un homme et d’une femme, lui ressemblait plus à un sans abri qu’autre chose quant à la femme, ses cheveux gras et ses yeux hagards ne laissaient transparaître aucune vie. Pourtant ils s’approchaient comme deux zombis à la poursuite de leur nourriture. Paniquée, Priya ne sut quoi faire. S’ils se mettaient à fuir, sûrement que cela éveillerait l’attention. Le regard de l’Indienne se planta sur Itzal, il fallait faire quelque chose et vite. Sans réfléchir d’avantage, la jeune femme poussa son ancien garde du corps contre le mur derrière eux. Puis elle fit quelque chose de surprenant : elle l’embrassa. C’était à peine si elle n’avait pas oublié comment on faisait tellement cela était un geste rare chez elle. Pourtant c’était la seule idée qui lui vint à l’esprit. Elle enroula ses bras autour de la nuque d’Itzal et ne cessa de retenir ses lèvres prisonnières des siennes. Un couple qui se bécote dans une ruelle sombre devait être assez courant par ici. Les poursuivants ne semblaient pas très malins et passeraient sûrement à côté sans y prêter attention, Priya l’espérait de toutes ses forces en tout cas.


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Itzal Macaro
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Itzal Macaro
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MessageSujet: Re: Dirty neighborhood | ITZAL   Dirty neighborhood | ITZAL EmptySam 12 Mai - 15:03

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Chaque seconde de calme était précieuse. Il fallait qu’il les mette à profit pour se calmer, pour commencer, pour concentrer la colère qui menacer de l’étouffer sur une seule personne : le futur cadavre qui leur courait après. Itzal n’en avait pas après Priya, en vérité, c’était juste qu’elle était là et qu’en semant son garde du corps, elle s’était fourrée dans cette situation, contre laquelle il avait passé des années à la prévenir, et probablement que son nouveau garde du corps avait pris la relève, comme un disque éternellement rayé. Mais ce n’était pas la faute de Priya si quelqu’un tentait de s’en prendre à elle. Ses choix de vie, à la limite, mais dans le fond, tout le monde pouvait se faire tuer à n’importe quel moment pour n’importe quelle raison stupide, et Itzal se foutait bien de tout le monde. Pour l’heure, seul ce moment comptait. Il fallait réfléchir, aussi, à la meilleure option possible. Et effectivement, s’énerver ne servirait à rien. En plus, ce moment servirait plus que n’importe quel sermon à faire enfin entrer un peu de plomb dans la tête de Priya – au sens imagé du terme, merci bien, et seulement pour quelques semaines, probablement. Comme quand elle avait été blessée lors de ce gala envahi par la Résistance. Cela l’avait calmée. Un peu. Pendant quelques jours. Il contint donc un soupir agacé, qui lui resta en travers de la gorge, et grogna à la place : « S’il voulait te tuer il l’aurait fait tout à l’heure. Pour le moment il se donne beaucoup de mal pour te mettre la main dessus. » Il baissa les yeux sur elle. C’est qu’elle était précieuse, cette femme. Pour des tas de raisons et pour beaucoup de monde. Il garda pour lui le reste de ses réflexions : peut-être valait-il mieux qu’il la tue plutôt qu’il la capture. Et peut-être aussi que la tuer, au final, c’était le plan B, au cas où il n’aurait pas réussi à l’attraper. Itzal aurait tout donné pour repartir en arrière et aller confronter le type directement. Mais il sentait encore le contact de la main de Priya sur son bras, comme une présence fantôme qui le retenait en arrière.

Il la regarda enfiler le pull cradingue et secoua la tête, ne pouvant s’empêcher d’esquisser un sourire. Même ainsi, même après qu’elle eut passé les mains dans ses cheveux pour les décoiffer, on n’aurait pas pu la prendre pour ce qu’elle n’était pas. Son sourire disparut aussi sec cependant quand elle rechigna à se débarrasser de ses bijoux. Il s’en empara en jurant en espagnol et avec la ferme intention de les « perdre » dans une poubelle dès que possible, les fourrant dans sa poche en attendant, et les oubliant aussitôt comme Priya lui reprenait la main. Le Vénézuélien jeta un coup d’œil vers les nouveaux venus. Deux camés, il les connaissait par cœur, avait grandi au pays de la drogue pas chère et savait depuis toujours qu’il n’y avait pas pire engeance que ces gens-là. Pour deux dollars et le fantasme d’une dose, ils étaient près à tuer père et mère. L’addiction ne se contrôlait pas et ne s’embarrassait pas d’une conscience. Dans le meilleur des cas ils n’étaient pas au courant du micro-contrat que l’autre avait mis sur la tête de Priya et ce fut là la seule réflexion qui eut le temps de traverser l’esprit d’Itzal avant que l’Indienne ne le plaque contre le mur pour sceller ses lèvres aux siennes, enroulant ses bras autour de son cou pour le tirer à elle. Son premier réflexe fut de protester, non pas pour lui mais pour elle, trop habitué qu’il avait été pendant des années à respecter son espace vital, mais ses mots furent étouffés par ce baiser de l’espace. Il aurait bien aimé en profiter. Il aurait adoré que ce soit en d’autres circonstances, et en d’autres temps. Il finit par poser ses mains sur la taille de Priya, mais pour les faire pivoter, qu’elle soit dos au mur et lui dos à la rue et aux camés qui s’approchaient, et qui évidemment venaient droit sur eux. Réflexes ancrés jusque dans ses os. Il brisa leur étreinte, perdit quelques secondes précieuses pour la regarder dans les yeux, dit dans un souffle : « Mieux vaut tard que jamais. » Ou bien, pas vraiment, en fait ? Ils pourraient parler de cela plus tard, ou ne jamais en parler, justement. Ça ferait une super histoire de premier baiser à raconter à leurs petits enfants qu’ils n’auraient jamais.

« Eh, mec, hey… » Itzal pivota sur ses talons pour faire face aux camés, qui le regardaient avec des yeux hallucinés et tentaient d’apercevoir Priya derrière lui, mais il ne bougea pas d’un millimètre. « Mec, t’as pas un peu d’argent ? Juste, tu sais, si tu la payes moins, tu peux… » Oh comme le ciel était clément parfois. Il avait besoin d’évacuer sa colère et voilà qu’un camé se pointait avec sa copine et tentait de le convaincre de moins payer la prostituée avec laquelle il était pour lui filer quelques dollars. Itzal décida qu’il n’était pas d’accord avec cet odieux deal capitaliste, et aussi, un camé étant plus collant qu’un chewing-gum sous la semelle, qu’il n’avait pas le temps d’expliquer poliment au type que la dame n’était pas une pute, alors il lui colla son poing dans la gueule et sentit la mâchoire craquer sous la force du coup. Sa copine resta immobile, la bouche ouverte, ses dents pourries et pointues pires qu’une gueule de requin, et Itzal la saisit par le bras. Elle se mit à hurler et lui griffa la joue, mais le Vénézuélien l’envoya heurter le mur et elle s’effondra comme une poupée de chiffon, la faisant taire au passage. Putain, ce qu’il détestait les camés – même si la drogue, ça rapportait pas mal, il devait bien l’admettre, pas d’hypocrisie de sa part. Il se retourna vers Priya et se rappela ce qu’elle avait fait. Et il sentit parfaitement le sourire qu’il afficha d’une oreille à l’autre. Il l’effaça aussi sec, parce que ce n’était pas drôle, en fait, et aussi que, la connaissant, elle allait elle-même lui faire ravaler dans dix secondes. « Viens. On va attendre que ça se calme dans le quartier, ça sert à rien d’essayer d’en sortir maintenant. » Il passa un bras autour de ses épaules et la rapprocha de lui, dissimulant son visage. Ouais, ça tombait mal, mais c’était comme ça. Et il considérait qu’il pouvait se permettre ce geste, après ce qu’elle avait fait une minute plus tôt.

C’est donc à contrecœur qu’il se dirigea vers son immeuble, empruntant des tours et des détours pour ce faire. Il y avait une chance que le type, grâce au bouche à oreille, les retrouve malgré tout, de sorte qu’il décida de ne pas aller se réfugier dans le bordel du coin, histoire de ne pas leur attirer des ennuis, du moins pas tant qu’il n’en avait pas absolument besoin. Au pire, lui, il pourrait déménager, si besoin. Une fois au pied de la façade lézardée, il relâcha Priya et laissa échapper un soupir. Que dire ? Son niveau de vie avait sensiblement baissé le jour où elle l’avait foutu à la porte de chez elle – et où il s’était foutu tout seul à la porte de sa propre vie dorée. Il entra dans l’immeuble, lui fit monter les quatre étages avant d’ouvrir la porte même pas verrouillée de chez lui, puis de la refermer sur eux. Voilà voilà, bienvenue dans le palace. Évidemment, Morpion était là, une de ses précieuses cannettes de bière à la main, vautré sur le canapé avachi, l’un des seuls meubles de la pièce, les accueillant tel un méchant de film, par un : « Je savais que vous reviendrez ici. » Itzal alla directement à la fenêtre pour vérifier la rue, puis revint verrouiller la porte, avant de se tourner vers le gamin qui haussa les épaules et leva les yeux au ciel, vers la chambre de bonne du dessus. « Okay, tu peux rester, et tu peux même garder la bière si tu restes sur le balcon, et tu me préviens si tu vois quelqu’un de louche traîner dans la rue. » Le marmot leva le pouce et cligna des deux yeux avant d’ouvrir la fenêtre pour se poster comme une vigie sur le balcon. Itzal la repoussa sur lui et enfin, se tourna vers Priya, qu’il n’avait pas regardée depuis qu’il l’avait fait monter dans son appartement. Elle était là, au milieu de son salon, tellement pas à sa place que c’en était presque drôle, si ça n’avait pas été aussi pathétique. « Je peux t’offrir un truc à boire ? » Vu que sa dernière bière était présentement entre les mains d’un gosse de huit ans, il y avait intérêt à ce qu’elle ne veuille que de l’eau, en fait.

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MessageSujet: Re: Dirty neighborhood | ITZAL   Dirty neighborhood | ITZAL EmptyMar 22 Mai - 12:11

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S’il voulait la tuer… Priya ne réalisait pas, elle n’acceptait pas qu’on puisse décider de lui ôter la vie sous prétexte que ses choix ne plaisaient pas à autrui. Elle soupira, regrettant sa liberté perdue. Jamais elle ne pourrait contrôler son existence, cette constatation lui laissa un goût amer. Elle releva son regard pour accrocher celui d’Itzal. Elle aurait voulu répliquer mais l’urgence la laissa muette. Au lieu de ça elle passa le pull extra large, noua ses cheveux et se prépara pour la suite des évènements. A peine avait-elle confié ses bijoux à Itzal qu’un autre danger avait surgi de la ruelle, poussant la jeune femme à commettre un geste surréaliste. Surement que ce baiser avait autant surpris le Vénézuélien qu’elle. Un baiser qui arrivait bien trop tard, d’une manière bien triste et désespérée. A moins que finalement, cette situation serve de prétexte pour nier ensuite… Dos au mur, Priya rouvrit les yeux pour constater que le décor immonde était toujours bien présent. La seule chose qui changeait était ces deux camés désormais tout proches d’eux. L’Indienne baissa la tête pour ne pas être vue jusqu’à ce que le type la prenne pour une prostituée. Etrangement Priya n’eut pas la réaction espérée. Elle baissa un peu plus la tête, déglutissant avec peine tandis qu’un long frisson parcourait son échine. Sans même qu’elle ne s’en rende compte, ses poings s’étaient resserrés. Et comme si Itzal était un prolongement de son esprit, il fit exactement ce que la jeune femme avait l’intention de faire. Le drogué ne résista pas et s’effondra sans attendre. Priya lui accorda un regard, un regard plein de dégoût. La situation devint éprouvante pour elle, la replongeant dans des souvenirs qui l’auraient presque faite vomir. Le pire dans cette histoire était qu’au fond, Itzal n’avait pas dû supporter qu’on l’insulte de la sorte, sans savoir qu’elle avait été l’une de ces filles. Priya devint livide, un peu plus encore lorsque le Vénézuélien s’en prit à la fille. « Itzal ! » cria-t-elle, choquée, avant de porter ses mains devant sa bouche. Il ne fallait pas attirer l’attention, la situation n’était pas normale.

Les corps inertes derrière eux, Priya laissa Itzal passer son bras sur ses épaules. Elle ne savait plus où donner de la tête et ne disait plus rien. Lorsqu’ils arrivèrent dans ce qui servait d’appartement à Itzal, la jeune femme n’avait toujours pas dit un mot jusqu’à ce que la vue de Morpion lui arrache un faible sourire.  La bière qu’il tenait à la main en revanche n’était pas du goût de Priya. Elle n’avait jamais eu l’instinct maternel, n’avait jamais envisagé de donner la vie. Les conditions dans lesquelles elle avait évolué avaient fini de la dégoûter du monde et de l’humanité. Donner naissance dans un environnement comme celui-ci était de la folie pure. « C’est ici que tu vis… » dit-elle en regardant autour d’elle. On était bien loin de son loft et de son mobilier de luxe, elle ne pouvait pas se faire à l’idée que quelqu’un pouvait vivre ici… La question de son hôte l’arracha à ses pensées, lui faisant secouer négativement la tête. « Non merci. » répondit l’Indienne avant de retirer le pull. Peu à peu elle reprenait ses esprits, réalisant tout ce qu’il venait de se passer. Elle jeta un rapide coup d’œil à l’enfant qui scrutait la rue avant de s’échouer dans le canapé. Qu’est-ce qu’elle faisait ici ? Qu’est-ce qu’Itzal faisait là, dans cet appartement miteux aux portes de l’enfer. « Tu n’étais pas obligé de frapper cette fille. » lâcha-t-elle soudainement. Au fond était-ce vraiment important ? Pas vraiment. Etait-ce une tactique pour gagner du temps ? Assurément. Priya n’aimait pas la violence, la pauvreté et toutes ces choses qui lui rappelaient son passé. Ce qu’elle aimait encore moins était de rendre des comptes. Elle ne voulait pas être sermonnée mais surtout, elle ne voulait pas évoquer ce baiser, pas tout de suite, jamais… Elle profita de sa réflexion pour détacher ses cheveux puis enfin regarder son hôte.

Encore une fois il lui avait sauvé la vie. Est-ce que le destin les renvoyait l’un vers l’autre pour s’amuser ? Priya soupira en passant nerveusement ses doigts dans sa chevelure. « Merci quand même. » murmura-t-elle. On aurait dit que cela lui demandait un effort considérable. A vrai dire c’était sa fierté qui en avait pris un coup. Elle avait eu tellement peur qu’elle s’était vue mourir. D’un autre côté, bien qu’elle soit très reconnaissante envers son sauveur, elle ne supportait pas qu’on lui vienne en aide. Elle avait pourtant si bien survécu durant les mois où elle pensait Itzal parti, il avait fallu que leur route se recroise pour qu’elle ne puisse plus se passer de lui. Qu’en serait-il de la suite ? Qu’adviendrait-il de ce type ? Qu’adviendrait-il d’eux ? A cette pensée, Priya s’attarda de nouveau sur Itzal. Eux… une histoire bien complexe, une relation tordue, un premier baiser dans des conditions extrêmes. Il avait fallu tout ça pour qu’enfin Priya repousse ses appréhensions. Non la situation n’était décidément pas normale. « Tu vas me raccompagner chez moi ? » finit-elle par demander. A vrai dire cela ne sonnait pas vraiment comme une question mais plutôt comme une demande. Bien sûr qu’être vue en compagnie d’un voleur d’énergie n’était pas une bonne chose, mais cela n’avait pas d’importance quand ce dernier venait de vous sauver la peau. Un frisson parcourut Priya lorsqu’elle repensa à ce qu’elle avait vu, à ces ombres qui s’étaient jetées sur ces hommes. Plus vite elle oublierait cette journée, plus vite elle pourrait faire comme si tout ceci n'était jamais arrivé, si seulement cela était possible… non pas à cause de l’assaillant mais bien à cause de ce baiser qui commençait peu à peu à obséder Priya.  C’était elle tout craché. Elle avait échappé à un enlèvement –voire pire- pourtant la chose qui l’inquiétait le plus était un stupide baiser. Peut-être était-ce parce que justement, ce baiser n’était sûrement pas si stupide que ça.



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Itzal Macaro
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MessageSujet: Re: Dirty neighborhood | ITZAL   Dirty neighborhood | ITZAL EmptySam 26 Mai - 14:07

Dirty neighborhood
Il n’eut pas à se voiler la face longtemps, alors qu’un silence un peu gênant s’abattait sur l’appartement et entre eux. Malgré ses beaux discours et ses désirs de rien-à-foutre-moi-messieurs-dames, Itzal n’était pas fier de ce qu’il avait à montrer à Priya. Il n’était pas sûr que ce soit parce qu’elle venait de la haute société, que son loft à elle était de toute beauté. Mais ça aurait été plus simple si ça n’avait pas été le cas, malgré tout. Il la regardait regarder les lieux et cherchait quelque chose à dire, avant de se rendre compte que ce qu’il cherchait, c’était une excuse. Il était désolé d’habiter là, désolé de devoir lui montrer ce qu’il était devenu « après elle ». Après sa transformation en, vérité. Moins que Priya, c’était le gouvernement, en lui arrachant son métier, son statut d’être humain, qui l’avait réduit à la pauvreté. Malgré tout, avant qu’il ne soit blessé par un zombie, il habitait chez elle. Et maintenant, il habitait ici. Difficile de ne pas faire le lien. Et même s’il pensait la connaître assez pour savoir qu’elle ne le jugerait pas, il pouvait imaginer des réactions plus naturelles, plus difficiles à combattre, puisqu’ils étaient tous humains, après tout : il ne se faisait aucune illusion sur son trou à rat, c’était petit, délabré et ça donnait envie de partir en courant. Face à n’importe qui d’autre, Itzal n’aurait pas sourcillé, parce que malgré tout, c’était chez lui. Mais bien sûr, Priya n’était pas n’importe qui. Il sursauta légèrement en l’entendant parler. Elle ne posait pas de question mais il se sentit obligé de répondre tout de même. « C’est tout ce que je peux m’offrir, à défaut de recevoir un salaire. Après être parti de chez toi, après avoir été capturé, il a fallu que je trouve des… solutions. Pour survivre. » Et là encore, il se rendait compte à quel point cette pente était savonneuse. Car ce gouvernement, qui faisait son malheur, faisait aussi le bonheur, au sens de confort et d’ambition, de Priya. Non, vraiment, cela allait être plus difficile que prévu. Au moins c’était rangé. Vu qu’il ne possédait quasiment rien, en fait.

Il s’assit par terre dos au mur face au canapé où s’était posée Priya, comme un gosse. Haussa les sourcils en entendant sa remarque suivante. « Non, c’est vrai. Pardon pour ça. C’est… » Il avait failli dire « l’habitude » mais ça n’aurait pas reflété ce qu’il voulait dire. Qu’ici, n’importe qui, même un gamin aux grands yeux bleus et aux boucles blondes, pouvait sortir une lame pour vous la planter dans le bide et vous faire les poches. Que sur le moment, il avait préféré en venir là que laisser la fille gueuler et attirer l’attention sur eux. Et qu’il le referait sans hésiter, et qu’il torgnolerait même n’importe quel gamin aux yeux bleus et aux boucles blondes se mettant en travers de sa route pour la sauver, elle. Mais en lui disant tout cela, il n’aurait fait que la conforter dans l’idée qu’elle se faisait déjà de lui, qu’il était violent, et elle avait bien raison. La violence, il y était né et y avait grandi, comme un pays bien réel. Et partout où il allait, il la retrouvait, jusque dans ce quartier infernal. Dans son ghetto, elle devait croiser moins de camés. Et la violence, c’étaient des types anonymes, sans visages, interchangeables – des types comme lui – qui étaient chargés de la prodiguer, loin des regards des gens, pour ne pas les choquer, crever leur petite bulle factice de paix et de bonheur. Formes différentes pour un même résultat. « C’est le seul truc que tu as retenu de ce moment ? Est-ce qu’on peut parler de ce qui s’est passé dans cette ruelle ? » Oui, il changeait de sujet. Mais il changeait pour un sujet qui importait pour lui, même si là encore, c’était probablement peine perdue. Ce baiser n’avait rien signifié, non ? En vérité il n’en savait rien. Il fut même un peu dégoûté de sentir une petite dose d’espoir en lui. Qui se transforma soudain en amusement, et il finit par sourire d’une oreille à l’autre. « Notre premier baiser. » Un rire irrépressible l’envahit, qu’il parvint à étouffer un peu.

Son regard se porta sur Morpion, qui avait collé son visage à la fenêtre comme un monstrueux parasite, cherchant à écouter leurs propos, ne surveillant pas du tout la rue. Puis il posa de nouveau le regard sur Priya. Elle avait ôté le pull crasseux, et il se rappela soudain qu’il avait encore ses bijoux, qu’il avait oublié de jeter. Il se leva, alla dans sa chambre récupérer un autre pull, tout aussi large et usé que le précédent, mais propre, qui lui appartenait. Il le tendit à Priya. « Oui, je vais te ramener chez toi. Du moins je vais te faire sortir de ce quartier. Je ne fais confiance à personne. » L’arrogance d’antan revenait, celle dont il avait toujours fait preuve avec elle, pour la convaincre qu’il pouvait la protéger. Le pouvait-il encore ? Eh bien, plus que Dimitri, pour l’heure, hein ? En d’autres temps, il aurait fait un rapport à Rafael et la sécurité autour de Priya aurait doublé, mais ce n’était plus sa place de faire ça, et il était sûr que de son côté, elle ne le ferait pas. « Tu devras raconter à ton Russe ce qui t’est arrivé. Ne garde pas cette histoire pour toi, s’il te plaît. » Est-ce qu’il la suppliait ? Presque. Mais le cinglé qui errait actuellement dans les rues de Storyville à sa recherche n’aurait aucune raison de ne pas retenter de l’atteindre si elle ne balançait pas son cul d’assassin aux autorités. Itzal détestait la milice, mais il ne pouvait pas nier leur efficacité violente et aveugle quand il s’agissait de retrouver et punir les criminels, il était bien placé pour en parler.

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MessageSujet: Re: Dirty neighborhood | ITZAL   Dirty neighborhood | ITZAL EmptyMar 29 Mai - 12:25

Dirty neighborhood
Itzal&Priya
La justification d’Itzal fut balayée d’un haussement d’épaules. Priya ne jugeait pas le lieu –bien que peu attrayant- car elle-même avait vu le jour dans un bidonville puis avait ensuite longtemps évolué dans des endroits similaires à cet appartement. Néanmoins elle s’interdisait de compatir car elle partait du principe que si Itzal vivait ici, il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même. Après tout c’était bien parce qu’il avait risqué sa vie qu’elle avait dû le chasser de chez elle… Bien sûr elle préféra ne pas se lancer dans une dispute qui n’était pas la bienvenue dans un moment pareil. Blâmer quelqu’un qui venait de vous sauver la vie n’était pas une chose à faire, même pour Priya. Les prunelles de bronzes accrochèrent le Vénézuélien assis par terre. L’indienne avait changé de sujet, s’attardant sur la femme blessée au cours de leur mésaventure. Durant quelques secondes, Priya fut soulagée, Itzal mordait à l’hameçon jusqu’à ce qu’il ne dise plus rien. La jeune femme se pinça les lèvres, attendant le reste de la phrase qui venait de s’échouer sur les lèvres de son hôte et pourtant… Lorsque ce dernier repris, Priya soupira. Elle avait été idiote de croire que ses actes n’auraient aucune conséquence. Si au début l’Indienne hocha la tête, indiquant qu’elle n’était pas contre aborder ce sujet délicat, elle se refrogna lorsqu’Itzal se mit à rire. « T’es vraiment con quand tu t’y mets. » lâcha-t-elle après avoir levé les yeux au ciel. Priya faisait toujours attention à son langage ou du moins, elle savait l’adapter à son interlocuteur. Son interlocuteur qui agissait selon elle comme un idiot méritait bien une petite insulte.

L’énervement se dissipa temporairement lorsque Priya tourna à son tour la tête vers Morpion. Elle l’avait presque oublié, l’enfant était la curiosité incarnée. Elle soupira lorsque son regard s’attarda de nouveau sur Itzal. Elle n’était plus une enfant, cela faisait bien longtemps que l’innocence l’avait quittée, il était sûrement temps d’agir en adulte pour une fois. Elle en avait marre de faire l’autruche. Bien que le rire d’Itzal l’ait vexée, Priya prit sur elle pour remettre le sujet épineux sur la table. « Je t’ai embrassé parce que c’est la seule idée qui m’est venue à l’esprit sur le moment. Mais si ça te fait autant rire, je ne recommencerais plus ne t’en fais pas va. » lâcha-t-elle en haussant les épaules. Le malaise fut apaisé lorsque le Vénézuelien disparut dans ce qui lui servait de chambre. Pour le plus grand malheur de Priya il revint avec un autre pull, mais celui-ci semblait propre. Inutile de dire que la jeune femme se précipiterait sous la douche si elle parvenait à rentrer chez elle. Ce fut à contre cœur qu’elle enfila le nouveau vêtement, néanmoins soulagée de constater qui sentait l’odeur d’Itzal et non celle des poubelles. Il allait la raccompagner chez elle, Priya lui accorda un sourire, ne relevant pas sa dernière remarque. Quel numéro ! pensa-t-elle néanmoins en voyant l’air que son visage affichait. La suite lui fit perdre toute joie. Dimitri allait lui passé un savon, tout le monde allait lui passer un savon. Il fallait qu’elle trouve une bonne excuse cette fois. De toute façon ce n’était pas de sa faute si un malade voulait la tuer, cela aurait pu arriver à n’importe quel moment, ce type semblait bien préparé.

Sans perdre le nord, Priya tendit la main vers Itzal. « Je lui raconterais quand tu m’auras rendue mes bijoux. » dit-elle en le regardant. Elle comptait bien sortir d’ici avec tout ce qu’elle avait apporté, voire plus si elle emmenait Itzal. Bien sûr elle savait qu’il ne faudrait pas être vu, pas par les mauvaises personnes tout du moins. « Peut-être que je pourrais parler de ce que tu as fait pour moi… après tout ce n’est pas rien. Vu ta condition actuelle tu n’étais pas obligé d’aider un membre du gouvernement. Ils ne sont pas obligés de savoir que pour toi je suis plus que ça. » la dernière phrase avait été murmuré, comme si Priya n’était pas sûre d’elle. Mais après leur dernière rencontre, après ce qu’elle avait ressenti en voyant Itzal au bras d’une autre fille, après ce qu’ils s’étaient promis, il n’était plus temps de se défiler. Ils avaient dit qu’ils essaieraient, il était temps de prouver sa bonne foi et si cela semblait faire rire Itzal, Priya semblait fatiguée de se voiler la face. Elle tendait une perche en espérant que son sauveur du jour la saisirait. Ce n’était pas la taille assez exigüe de l’appartement qui lui donnait la sensation de manquer d’air mais bien la situation entière. Ainsi l’Indienne se leva et s’approcha de la fenêtre qui bordait le balcon, elle l’ouvrit pour le plus grand bonheur de Morpion dont les yeux semblaient rétrécis par l’alcool. « T’es sûr que ça va ? » demanda la brune au garçon qui hocha doucement la tête pour seule réponse. « Je pense qu’on ne devrait pas trop tarder, notre sentinelle semble en difficulté. » finit-elle par lancer à l’adresse d’Itzal.



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MessageSujet: Re: Dirty neighborhood | ITZAL   Dirty neighborhood | ITZAL EmptyMar 5 Juin - 21:56

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Priya semblait tout sauf à sa place au milieu de son appartement miteux, et pourtant elle n’était pas plus mal à l’aise que cela. Comme si d’une certaine façon, il s’agissait là de deux mondes qu’elle savait concilier. Cela en disait long sur tout ce qu’il ignorait d’elle, et l’agaçait aussi, d’une certaine façon. Parce que si elle était capable de passer outre ce genre de bordel, alors elle aurait pu passer outre sur d’autres choses le concernant. Mais le temps n’était pas venu de refaire l’histoire. Ce temps-là ne viendrait peut-être même jamais. Ils s’étaient quittés à la soirée organisée par Priya sur une sorte de promesse, et depuis il avait préféré ne pas y repenser, ne même pas songer à la revoir un jour. Ça avait été bizarre de la retrouver, bizarre de lui parler, et bizarre aussi de se laisser une porte ouverte et pourtant, une fois qu’il avait quitté son loft, cette fois de façon normale, il lui avait semblé qu’une bulle éclatait autour de lui, et que rien de ce qui était arrivé, leurs retrouvailles, leur discussion, leurs explications maladroites et frustrantes, n’avaient été qu’un rêve. La normalité avait repris le dessus et il s’était dit qu’il aurait été bien con de croire que quoi que ce soit puisse changer entre eux, qu’il puisse même y avoir un « eux » d’une quelque nature que ce soit, autrement que séparés par plusieurs quartiers et l’immensité de deux vies opposées. Maintenant, elle se retrouvait dans son appartement, autant d’occasions sur lesquelles sauter pour reprendre là où ils en étaient restés et pourtant, il ne le pouvait pas, parce que rien dans cette situation ne semblait propice, ni même favorable. Petit à petit, il craignait que la rupture, au sens littéral du terme, était bel et bien définitive. Et quand elle le traita de con, il se contenta d’incliner la tête avec sourire, comme si elle venait de lui faire un compliment, se raccrochant à ces petites miettes de leurs êtres passés, ceux qu’ils avaient été un jour et qui avaient disparu plus d’un an auparavant.

Il n’y avait pas de quoi rire, donc, effectivement, même si c’était chez lui plus un réflexe qu’autre chose, quand elle, au contraire, souriait si rarement. Ne pas surenchérir, donc, ne pas glisser en passant que c’était plus l’idée qu’elle ne recommence jamais qui l’inquiétait que l’inverse. Même inconsciemment, il reprenait ses marques avec elle, et savait malgré tout quand ne pas la pousser dans ses retranchements. Quand il revint de sa chambre pour lui donner un de ses pulls, elle réclama ses bijoux, et il les sortit de sa poche pour les déposer dans sa main. « Je prends ça comme une promesse. Tiens ta parole. » Il avait tenu la sienne, lui. Il était parti, comme elle le lui avait demandé. Et sinon, quoi ? Ce n’était pas comme s’il pourrait vérifier qu’elle avait bien parlé à Dimitri ou à n’importe qui d’autre. Encore qu’il était prêt à la ramener jusqu’au pas de sa porte s’il le fallait, pour mettre la main sur le garde du corps, et il savait que Priya en avait conscience également. Mais les paroles qu’elle prononça ensuite furent comme un coup de poing dans la gueule et il ne trouva rien à répondre, se contentant de la regarder parler à Morpion comme si de rien n’était. Comme si elle ne voulait pas entendre sa réponse. La vie était vraiment une belle connasse, parfois. Il aurait voulu la rattraper et lui dire que bien sûr, il voulait qu’elle évoque son cas, qu’elle tente de plaider sa cause, et encore, non pas pour lui, parce qu’il savait que ce serait inutile, mais pour eux. Parce que ça voulait dire qu’elle était sincère, la dernière fois qu’ils s’étaient vus. Qu’elle lui pardonnait, même si sa fierté à lui l’empêchait de savourer ce mot, qu’elle le voulait de nouveau dans sa vie, même si son orgueil le faisait se rebeller contre cette idée. Il eut envie de fracasser quelque chose pour évacuer sa colère, mais d’une part, il n’avait rien sous la main, et d’autre part, ça aurait été le meilleur moyen de prouver à Priya qu’il n’y avait rien à sauver chez lui. Même si elle savait qui il était. Du moins un peu. Deux inconnus qui s’imaginaient pouvoir se donner quelque chose.

Il hocha la tête, sa rage contenue, et envoya Morpion dans le couloir et dehors en éclaireur. En attendant qu’il revienne, il ancra enfin son regard dans celui de Priya. « Ne fais pas ça. Ça ne servirait à rien, à part attirer leur attention sur toi et se demander pourquoi on se voit encore, même par hasard. Ils savent très bien que j’ai été ton garde du corps et ils ne croiront pas à la coïncidence. » Ils la feraient suivre, fouilleraient ses dossiers, son passé, testeraient sa loyauté, et tout ça pour quoi ? Il jeta un coup d’œil par la fenêtre et vit le gamin tituber dans la rue et lui faire signe que la voie était libre. Il fit signe à Priya de le suivre, et cette fois, prit soin de verrouiller sa porte en partant. Non pas que ça arrêterait quelqu’un de motivé, mais il n’avait pas envie de retrouver des galettes de vomi de Morpion partout dans son foyer. En glissant la clé dans sa poche, il sentit un petit objet lisse sous ses doigts et identifia l’une des boucles d’oreilles de Priya, qu’il avait conservée par accident. « Priya, les types comme moi ne sont pas considérés comme des êtres humains. Même pas comme des bêtes, en vérité. C’est pour ça que je suis nettoyeur. J’ai aucune existence morale ou sociale pour eux, aucun droit, et plaider ma cause auprès d’eux serait comme plaider la cause d’un caillou. Alors laisse tomber. S’il te plaît. » Il craignait soudain qu’elle ne le fasse quand même, et qu’elle ne détruise, même en toute bonne foi, ce qu’ils venaient tout juste, par accident, de retrouver, et qui semblait encore si fragile. Il ne la regardait plus cette fois, maintenant que c’était lui qui se sentait peu à l’aise sur ce sujet. Lui avait-il déjà dit, par exemple, que son père travaillait pour le gouvernement, et que sa capacité de nuisance était quasi infinie ? C’était un peu trop tard, à présent. Ou trop tôt, s’ils allaient vraiment au bout de leur idée. Tout en marchant tout prés d’elle, il retrouva le sourire. Tout n’était pas perdu, n’empêche. « Si tu veux faire quelque chose pour moi, promets-moi de me retrouver quelque part en ville, plus tard, dans quelques jours ou quelques semaines, comme tu voudras, où tu voudras. Un terrain neutre. Juste pour parler. Fais-moi cette promesse et je te jure de mon côté que je ne reparlerai plus de ce qui s’est passé dans cette ruelle. » La chose dont il ne fallait pas prononcer le nom. Mais ça lui allait, parce qu'ils avaient encore des tas de choses à se dire, en vérité.

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MessageSujet: Re: Dirty neighborhood | ITZAL   Dirty neighborhood | ITZAL EmptyMer 13 Juin - 8:29

Dirty neighborhood
Itzal&Priya
Bien trop absorbée par l’idée de récupérer ses bijoux, Priya de contenta d’un « Mmh. » sonore pour montrer qu’elle avait compris. Pour autant cela ne voulait pas dire qu’elle promettait quoique ce soit. Elle improviserait en fonction de la réaction du Russe chargé de sa sécurité. Elle n’était pas idiote, n’avait pas encore perdu l’esprit et savait que de toute façon, quoiqu’elle ait envie de faire ou non, elle devrait parler de cette histoire. Restait à trouver les formes et les détails à dévoiler et ceux qui resteraient mystères. Morpion fut envoyé dehors, l’air frais lui ferait sûrement du bien. De l’air Priya en aurait eu besoin lorsqu’Itzal ouvrit de nouveau la bouche. Il rejeta son idée en bloc. L’Indienne le fixait de ses pupilles noisette, sa moue traduisant son scepticisme. Un léger soupir passa la barrière de ses lèvres, ses précieux bijoux dans la main, elle croisa les bras, attendant que le Vénézuélien termine. Entre temps l’enfant envoyé en éclaireur fit signe que tout allait bien, qu’aucun danger ni malade ne traînait dans la rue. Priya soupira de nouveau en suivant Itzal. Enfin elle quittait cet endroit. Elle s’y était sentie de plus en plus oppressée. Elle n’avait eu aucune réaction dédaigneuse ou méprisante, si elle voulait quitter cet appartement c’était pour les souvenirs qu’ils faisaient remonter à la surface. Jamais Itzal n’aurait pu deviner que la misère, elle la connaissait et qu’autrefois les quartiers comme celui-ci avaient été ses fiefs.

Une fois près de la porte, Priya s’affaira à fourrer ses bijoux dans sa poche. Elle garda néanmoins une boucle d’oreille dans la main, unique survivante quand l’autre semblait avoir disparue. « D’accord, je ne dirais rien. C’est bon. Mais tiens, prends ça. » finit-elle par dire, abdiquant face aux arguments d’Itzal. Elle tendit la boucle d’oreille faite d’une perle véritable. La nacre reflétait la lumière, donnant au bijou une lueur arc-en-ciel magnifique. « Prends les et vends les. Tu pourras te faire un peu d’argent sans avoir à fracasser la mâchoire de qui que ce soit. » assura-t-elle en le regardant tandis qu’il détournait les yeux. Priya pouvait être bien des choses, tantôt princesse tantôt mule, néanmoins elle n’était pas idiote. Depuis que le Vénézuélien avait débarqué chez elle aux portes de la mort, qu’il avait avoué être friand de ces combats abjects, l’Indienne avait compris que l’homme qui partageait à l’époque sa vie renfermait une colère inouïe. Une rage peut-être, elle ne savait pas exactement, elle n’aurait su mettre les mots sur ce ressenti qui n’avait fait que se renforcer lorsqu’un peu plus tôt, les poings d’Itzal étaient venus maltraiter la mâchoire de ces camés. Elle regretta de ne pas avoir eu le temps de discuter de tout ça même si elle avait su, pour son propre intérêt, faire en sorte que le passé ne s’invite jamais dans leurs discussions. L’Indienne avait toujours réussi à éviter ce sujet avec brio et malice. Elle préférait se contenter d’une part d’ombre pour mieux préserver la sienne.

Cette journée sembla être celle des promesses, alors que la porte de l’appartement s’ouvrait sur un couloir sordide, Itzal continua d’en demander à Priya. Un léger sourire courba les lèvres de la jeune femme. Elle sembla réfléchir un instant. En seraient-ils réduits à se voir en cachette, loin de tous pour ne pas risquer le pire ? Et tout ça pour quoi ? Les yeux de l’Indienne cherchèrent ceux d’Itzal. Le silence s’imposa de longues secondes, comme si le temps venait de s’arrêter. Elle fit la moue puis leva les yeux au ciel, elle s’approcha du Vénézuélien sans pour autant le toucher et murmura. « Pour se retrouver il faudrait déjà qu’on se quitte. Allons-y et je te promets que je ferais un effort. » sur ces mots, elle entreprit de descendre les escaliers. La jeune femme sembla avoir oublié tous les événements précédents, tous les risques qu’une relation entre eux, peu importait sa nature, pouvaient leur faire courir. Mais ce n’était qu’une impression. Peut-être était-ce l’adrénaline de l’instant présent, peut-être que Priya était simplement grisée par le fait d’être retombée sur lui, le seul homme qu’elle avait embrassé de son plein grès depuis de longues années, le seul homme qui la faisait se sentir bien. La jeune femme savait les risques qu’elle encourait, elle savait que sa vie pouvait basculer pour bien des raisons mais ne se sentait plus capable de s’empêcher de vivre pour autant. Depuis son enfance elle n’avait fait que survivre tout en prenant des risques, aujourd’hui elle voulait simplement vivre. Elle comprenait enfin que l’épée de Damoclès qu’elle avait au dessus de la tête ne disparaîtrait sûrement jamais, alors il n’était plus l’heure de se retenir.

Une fois dans la rue occupée par leur fidèle sentinelle, Priya redescendit sur Terre. Son visage se referma tandis que ses yeux se remirent à scruter chaque recoin. Elle marchait près d’Itzal, comme si sa vie en dépendait ce qui était plus ou moins le cas. « Comment on sort d’ici ? Je suis sûre que ce type est toujours sur nous. » dit-elle, anxieuse. Dans un sens elle aurait voulu vite rentrer chez elle, vite se séparer d’Itzal pour mieux le retrouver, pour qu’ils n’évoquent plus jamais cette aventure houleuse. D’une autre, elle ne voulait pas se retrouver seule, retourner dans sa vie pimpante et formatée. C’était tout le paradoxe car elle adorait sa vie, elle adorait son métier et les possibilités qu’il lui offrait. Mais depuis qu’elle avait revu Itzal, son avis semblait instable. Elle secoua discrètement la tête, comme pour chasser ses pensées. Elle réfléchissait tellement que son crâne devait sûrement fumer à l’heure qu’il était. « Au revoir. » dit-elle en croisant Morpion dont les yeux fixaient le vide. Elle lui accorda un sourire lorsque ce dernier agita frénétiquement sa main dans un geste d’adieu. La gangrène se propageait dans ce quartier et malgré ses doutes, Priya savait qu’elle ne voulait pas y traîner d’avantage.




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Itzal Macaro
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MessageSujet: Re: Dirty neighborhood | ITZAL   Dirty neighborhood | ITZAL EmptyMar 19 Juin - 21:52

Dirty neighborhood
Comme au bon vieux temps. Il voyait bien qu’elle n’accordait qu’une importance limitée à ce qu’il lui disait. Elle écoutait religieusement, mais Itzal savait très bien qu’à part elle, elle faisait le tri entre ce qui l’intéressait et ce qui ne lui convenait pas. De son point de vue à lui, évidemment, sa parole était d’or et ses conseils avisés, mais de son côté à elle, comme toujours, ça n’était pas la même chanson. Il lui en avait passé, des savons, par le passé. Il lui en avait fait, des sermons. Et elle en avait eu, des levés d’yeux au ciel épique, le genre qui le faisait sortir de ses gonds alors, et pousser une gueulante, à laquelle elle répondait par les piques verbales et les regards de glace dont elle était la championne… Etait-il seulement possible que rien n’ait changé malgré le temps, et malgré ce qu’il s’était passé ? Itzal n’y croyait pas une seconde. Ils s’adonnaient simplement à une petite paresse, retomber dans ce qu’ils faisaient de mieux, ce qu’ils connaissaient le mieux, comme pour repousser le moment ou il faudrait faire face à toutes ces choses qu’ils ne connaissaient pas chez l’autre. Ou qu’il ne connaissait plus. Quand Priya lui tendit sa boucle d’oreille, il la prit sans protester. Savait-elle seulement qu’il avait l’autre dans sa poche ? Forcément, la fierté l’empêchait d’accepter ce genre de geste, et plus encore de sa part. Mais il connaissait beaucoup de monde qui avaient grand besoin de ce genre de petit cadeau, et s’il refusait le geste de Priya, cela ne ferait qu’alourdir l’ambiance. Alors il prit la boucle d’oreille, et ne lui avoua pas qu’il avait l’autre sur lui. Il la remercia d’un hochement de tête. En faire trop les aurait mis mal à l’aise tous les deux, probablement. Et puis, il aurait aussi été forcé de lui dire que ce n’était pas pour l’argent qu’il se battait. Ni quand il sortait hors des murs de la ville, ni quand il s’enfonçait dans les bas-fonds et les caves des clubs clandestins.

Mais pourquoi gâcher ce moment avec ce genre de minuscules détails ? À son sourire et à sa proposition, Priya avait souri à son tour, et n’avait pas dit non. Autant dire qu’Itzal interpréta ça comme un gigantesque « oui okay d’accord pas de souci ». Il la suivit dans l’escalier d’un pas léger, jusqu’à ce que les réflexes reviennent. Il étendit ses sens de voleur d’énergie, histoire de prendre des précautions. Il détestait faire ça en ville. Dehors, les bruits parasites n’étaient pas nombreux, le vent dans les herbes, le grattement des animaux, et parfois, des coups de feu ; et souvent, des zombies. Mais dans la cité, c’étaient des cris et des gémissements permanents, des appels à l’aide, des soupirs d’agonie, de la musique jaillissant des bars, des poings s’écrasant contre des visages, des pleurs d’enfants et des vagissements de poivrots. Et encore, ça, ce n’était que les bruits. Autant ne pas détailler les odeurs. Il ne savait pas encore comment la faire sortir d’ici, de sorte qu’il ne répondit pas de suite à sa question. Morpion salua Priya d’un air énamouré et Itzal songea qu’il n’avait pas choisi la bonne adulte pour avoir son premier crush. Ils ne se reverraient probablement jamais. « On va avoir besoin d’aide. Suis-moi. » Une figure de style : il n’était pas question qu’il la laisse marcher derrière lui. Il descendit la rue, sur ses gardes, jusqu’à une porte en bois à la peinture bleu pâle écaillée et cogna du poing dessus. Une petite trappe s’ouvrit à hauteur d’yeux et un regard féminin s’y encadra, suspicieux, avant que les sourcils bien dessinés ne se détendent, et que la porte s’ouvre. « Itzal, tu nous amènes ta lessive ? » C’était une jeune femme de vingt ans à tout casser et dont le look ne laissait aucun doute quant à son occupation. Itzal baissa la tête brièvement. « Rah, mais ta gueule, c’est arrivé une seule fois, parce qu’on m’avait coupé l’eau ! » La prostituée se marra, avant d’apercevoir Priya. Elle retrouva son sérieux aussitôt et Itzal sut qu’elle savait exactement qui elle était. Tout le quartier désormais devait savoir qui était Priya, grâce à l’autre cinglé. « J’ai besoin des clés. Et si tu pouvais envoyer quelques filles dans le quartier pour répandre la rumeur comme quoi elle a été vue à droite à gauche, ça m’arrangerait. Mais dis-leur de ne pas lui parler directement. Il est dangereux. »

Il n’avait pas besoin d’en dire plus. La gamine disparut une seconde, revint avec des clés qu’elle lui tendit, et Itzal la remercia d’un geste rapide, lui glissant une des boucles d’oreille de Priya entre les doigts. Il ne savait pas trop ce qu’en penserait l’intéressée si elle l’avait vu faire. Ces filles avaient plus besoin de ça que lui. Et quant à l’autre boucle d’oreille, il savait déjà qu’il allait la garder, ne pas la vendre ni la donner, mais la garder, tout simplement, comme une ado gardant le tout premier cadeau de son petit copain. Même pas honte. Ces derniers mois, il avait trop souvent et trop efficacement repoussé le souvenir de Priya. Maintenant qu’elle était réapparue dans sa vie, il ne voulait plus s’adonner à ce genre de sport. C’était trop tard. Il l’entraîna jusqu’à l’arrière du bordel, ouvrit une porte avec les clés, qui donnait sur un petit débarras au milieu duquel trônait une vieille moto pourrie. « C’est la mienne. Je l’ai achetée un peu après avoir commencé à travailler pour toi. Tu te rappelles, la fois où je suis venu travailler avec la moitié de la gueule écorchée… » Cela le faisait rire, mais il n’alla pas au bout de son anecdote. Il ne savait plus quelle excuse il lui avait sortie à l’époque pour justifier sa sale tête. Mais il ne lui avait jamais dit qu’il avait acheté une moto, alors, si elle lui avait posé la question, il avait dû noyer le poisson. Comme pour beaucoup d’autres choses le concernant, par réflexe plus qu'autre chose. Il en était venu à lui cacher tellement de choses, sans savoir pourquoi, si ce n’était qu’il avait eu longtemps l’impression que cela n’aurait servi à rien… Elle faisait probablement la même chose à l’époque, et encore aujourd’hui. Pour d'autres raisons, espérait-il, car il avait fini par ne plus dissimuler ce qu'il aurait voulu d'elle, lui. Il se racla la gorge. « Je ne peux pas la laisser dans la rue, elle se ferait désosser en une nuit. On ira plus vite comme ça, et l’autre doit encore être à pieds. Laisse-moi être ton chauffeur une dernière fois ! » Il sortit la moto, la démarra, et admira le magnifique nuage noir que le pot encrassé laissa échapper – prends-toi ça, environnement. Il enfourcha la bécane avant de regarder Priya d’un air débile. « J’ai pas de casque. Mais t’en auras pas besoin, promis. » Il faudrait juste qu’elle s’accroche. Et pas du bout des doigts. Mais sa liberté était au bout du chemin – avec ça, ils seraient dans un coin plus civilisé en quelques minutes. Il songea alors qu’il n’avait même pas pensé à prendre une arme à feu, tout ce qu’il avait sur lui, c’était un couteau ou deux. « Ça va aller ? » Il ne savait pas pourquoi il lui posait cette question. Il lui semblait seulement qu’il le lui devait, après tout ça.

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Priya Gadhavi
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MessageSujet: Re: Dirty neighborhood | ITZAL   Dirty neighborhood | ITZAL EmptyMar 26 Juin - 11:05

Dirty neighborhood
Itzal&Priya
La vision de la rue sale aux trottoirs encombrés de déchets en tout genre suffit à faire redescendre Priya. Son cœur avait pris une cadence de sportif grâce à un mélange d’excitation et de dépit. La jeune femme descendait tout juste d’un ascenseur émotionnel qui commençait à lui donner la nausée. Elle sentait le stresse pulser dans ses veines et pourtant, elle tentait de garder son calme. La présence d’Itzal la rassurait, elle aimait le sentiment de sécurité qu’il lui apportait mais se refusait à s’y habituer de nouveau. Il fallait partir et visiblement, il leur fallait également de l’aide. Priya acquiesça d’un signe de tête furtif et se mit à marcher vers la direction indiquée. Un dernier regard vers le petit garçon qui les regardait partir. L’Indienne eut un pincement au cœur, elle repensa tristement à ses petits frères qu’elle ne reverrait jamais. Ces mêmes gosses des rues que la vie n’avait pas vraiment gâtés. La nostalgie fut évacuée par un long soupir, Priya devait se concentrer, rester aux aguets tout autant qu’Itzal. Elle s’en voulait de le mettre dans une situation comme ça, de lui faire courir des risques quand elle lui avait intimé de faire attention à sa vie… C’était assez ironique qu’elle soit tombée sur lui un peu plus tôt même si d’un côté, elle ne regrettait rien, pas même son baiser improvisé. Alors que ses prunelles noisette s’égarèrent un instant sur son protecteur, la jeune femme se demanda si elle pourrait un jour lui dire la vérité. Elle savait que plus elle tardait, plus le choc serait violent autant pour lui que pour elle. Que des aveux seraient éprouvant et puis… peut-être qu’Itzal ne la verrait plus de la même manière.

Ils arrivèrent devant une porte à laquelle le Vénézuélien frappa. Priya resta en retrait et ne pipa mot lorsque les yeux de la professionnelle s’attardèrent sur elle. Elle était grillée de chez grillée. Elle n’était pas du linge sale mais bien un morceau de sucre au milieu d’une fourmilière. Il fallait quitter cet endroit avant que tout le monde ne se mette à grouiller à sa recherche. Bien qu’elle fut distraite par les lieux, l’Indienne ne manqua pas l’échange entre son sauveteur et la prostituée. Priya haussa discrètement les épaules, se disant que tout travail méritait salaire, mais espérant que la jeune fille ne s’en serve pas pour acheter des choses qui la conduirait tout droit vers une mort certaine. Itzal la conduisit jusque devant une moto. L’Indienne parut légèrement septique « Eh ben, je pensais qu’on te payait plus que ça… » lâcha-t-elle par réflexe. Elle toisa ensuite le motard en herbe l’air grave, sa dernière remarque ne la fit absolument pas rire, pas depuis qu’elle savait, depuis la nuit où Itzal avait débarqué mourant. « Je m’en souviens bien, maintenant je sais ce que tu faisais pour débarquer avec une tronche pareille. » soupira-t-elle en levant les yeux au ciel. Une fois dehors, Priya toussa en s’éloignant de la fumée toxique. Elle se précipiterait sous la douche et y resterait des heures en rentrant chez elle, c’était certain. Le Vénézuélien sembla avoir perdu une vingtaine d’années en quelques minutes. Cette moto faisait visiblement sa fierté et dans un sens c’était plutôt attendrissant. Malheureusement la tendresse n’avait pas sa place dans un moment comme celui-ci. Le visage de l’Indienne se froissa en une légère grimace. L’idée de se retrouver collée à Itzal durant une durée indéterminée sans pouvoir y mettre un terme lui provoqua un début de crise.

Elle avait fait de multiples efforts pour ne pas se laisser envahir par le stress mais visiblement, cette dernière annonce suffit à déclencher sa névrose. Depuis son grave accident de voiture durant lequel elle avait cru mourir, Priya développait souvent des crises lorsqu’elle mettait le pied dehors. Avec le temps elle était parvenue à plus ou moins les contrôler mais la situation devenait critique. Son souffle se fit de plus en plus court, elle posa une main sur sa poitrine tentant tant bien que mal de calmer sa respiration devenue pénible. Elle avait l’impression d’étouffer. Ce fut pire lorsqu’elle releva les yeux, la vue du décor glauque n’y arrangea rien. Elle entre-ouvrit les lèvres tentant de s’expliquer mais aucun son ne sortit. Bien sûr qu’Itzal l’avait déjà vu durant ses crises, mais le temps leur manquait et Priya le savait bien. Elle finit par lever le pouce mais recula pourtant pour empêcher le Vénézuélien d’approcher. Tout ça devenait un véritable cauchemar, un enfer duquel il sembla tout d’un coup impossible de sortir. Bien qu’elle commence à voir trouble, l’Indienne parvint à apercevoir la silhouette vulgaire de la prostituée. Elle entendit sa voix de manière lointaine, comme un écho bourdonnant dans ses oreilles. « Grouillez vous, le gars est pas loin ! » prévint-elle avant de disparaître de nouveau dans le bordel. L’Indienne s’accroupit et prit sa tête entre ses mains. Quelques murmures s'échappèrent de la barrière de cheveux qui lui barrait le visage, c’était une technique qu’on lui avait apprise pour calmer ses nerfs, compter dans le désordre et se concentrer. Au bout de quelques secondes elle se releva, visiblement éprouvée. « Partons. » dit-elle simplement, elle serra les poings, signe qu’elle se préparait psychologiquement à ce qui allait suivre. Bien sûr ce n’était pas contre Itzal, ce n’était pas qu’elle ne voulait pas le toucher mais c’était plus fort qu’elle. Dans le passé, juste avant que la morsure ne transforme le Vénézuélien à jamais, les deux colocataires avaient failli y parvenir, briser le traumatisme de Priya jusqu’à ce que le destin en décide autrement. La jeune femme se rapprocha du véhicule vrombissant et le regarda avec scepticisme mais puisqu’il fallait y aller. C’était ça ou risquer de se faire attraper par un fou furieux, à choisir, la moto prit des airs de carrosse tout d’un coup.  


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Itzal Macaro
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Itzal Macaro
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MessageSujet: Re: Dirty neighborhood | ITZAL   Dirty neighborhood | ITZAL EmptyMar 26 Juin - 22:57

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Cette femme, songeait Itzal, aurait mérité qu’on écrive une thèse sur elle. Même s’il n’y a que lui qui l’aurait lue. Ils s’étaient déjà trouvé en situation de crise ensemble, mais cela avait toujours été imprévu, sans qu’ils aient eu le temps de cogiter ou de réfléchir à quoi que ce soit, sans que cela dure aussi longtemps, aussi. Quand des photographes la suivaient, quand des types tentaient de l’approcher d’un peu trop prés, même quand la résistance attaquait une de ses soirées : il avait eu l’occasion de la voir en situation de crise. Lui, il avait toujours réagi plus qu’agi, laissant l’instinct parler, la logique, faisant les choix les plus évidents, les plus directs, ceux qu’il était sûr de pouvoir assumer, le but étant de la protéger puisque c’était son job. Son job. Aujourd’hui, ce n’était plus son travail de veiller sur elle. Et la crise durait depuis un moment maintenant. Et cogiter, il ne faisait plus que ça, lui, et elle aussi peut-être. En tout cas, il se rendait compte à quel point elle régissait bizarrement. Maîtresse d’elle-même quand il s’agissait de courir sous les balles d’un tueur, mais flippée par une moto. Qui était-il pour la juger ? Les peur des gens étaient pour la plupart rationnelles, quand on excluait les araignées ou le vertige. Le reste des phobies étaient simplement le fruit de mauvaises expériences, une réponse somme toute intelligente à une situation qui par le passé avait causé problème. Et les crises pouvaient être déclenchées par des choses complètement étrangères à l’affaire. Itzal attendait de Priya une réponse et au lieu de ça, il lut sur son visage les prémices d’une de ses attaques de panique. Le souffle court, les pupilles dilatées, et ses lèvres qui s’agitaient sans qu’aucun son ne sorte… Ce qu’il lui fallait, c’était le temps de se calmer. Exactement ce qu’ils n’avaient pas.

Il aurait voulu se lever, la rassurer – la prendre dans ses bras, bordel ! Mais c’était exactement ce dont elle n’avait pas besoin. C’était, dans le pire des cas, ce dont il avait besoin, lui, pour se sentir utile, et ça n’aurait fait qu’empirer la situation en vérité, parce qu’elle n’avait pas besoin d’être prise dans les bras de quiconque, les siens ou ceux de quelqu’un d’autre, encore moins pour flatter son ego à lui. Il ne bougea pas, et en d’autres circonstances, se serait amusé de la voir anticiper ce que lui-même s’était forcé à ne pas faire, et esquisser un geste pour le garder à distance. Ils se connaissaient trop bien. Et il fallait bien qu’il se raccroche à ça, à la certitude qu’elle saurait surmonter sa panique, parce qu’elle n’avait pas d’autre choix, en vérité. C’était ça ou mourir ici. Aussi cruel que ce soit de sa part à lui de penser ça, le cul sur sa moto, à la regarder sans un mot. Du coin de l’œil, il vit la fille de tout à l’heure courir vers eux. Le tueur n’était pas loin. Il serra les dents, se retenant de presser Priya. Qui finalement se releva. Elle avait une tête terrible, mais c’était probablement pas le bon moment pour le lui faire remarquer – elle passait une journée de merde, et ça se voyait. Et il n’y avait rien qu’il puisse lui dire qui l’aiderait. « Huit cent quarante secondes. C’est le temps qui te sépare de chez toi, je te le promets. » Elle pouvait fermer les yeux et compter. Et après ça, au bout d’un petit quart d’heure, elle serait chez elle. La délivrance, la fin du cauchemar. Il le savait bien, pour avoir déjà fait le chemin sans pour autant aller frapper jusqu’à sa porte.

Il attendit qu’elle soit assise derrière lui, mais pas qu’elle s’agrippe à lui. En cela, à tort ou à raison, il retrouvait ses réflexes d’antan – tout entier tourné vers un seul but, la ramener chez elle en vie, même s’il fallait pour cela faire des choses qui ne lui plaisait pas, même si ça la mettait en colère ou la faisait gueuler. Ou la blesser. C’était toujours mieux que d’être morte, non ? De son point de vue à lui, ça l’était, et comme lorsqu’il était son garde du corps, il fallait qu’il se fiche du reste, qu’il ignore sa peur, qu’il ignore sa souffrance venue de loin et qu’il ne pouvait pas comprendre, et qu’il ignore aussi la rage qu’elle pourrait ressentir contre lui d’être aussi cruel. Il démarra, sachant que par la force des choses, il faudrait bien qu’elle s’accroche, à lui, à sa ceinture ou au carénage à l’arrière de la selle. Il avait envie de le lui dire – « ferme les yeux et compte » –, mais soudain au coin de la rue, il vit apparaître le fou furieux qui leur courait après. Bien campé sur ses jambes, bras tendus, flingue entre les deux mains. Itzal crut halluciner. Elle avait le Terminator aux basques, en fait. L’adrénaline brûla dans ses veines et lui coupa le souffle, et sans un geste, simplement parce qu’il le pouvait, il étendit ses dons, s’attaquant à la vue de l’adversaire et l’aveuglant brutalement au moment où ils passaient devant lui. Il entendit les coups partir en même temps que le type poussait un cri de surprise. Il se tordit le cou pour se faire entendre de Priya. « Tu n’es pas touchée ? » Avec l’adrénaline qui courait encore dans son sang, lui-même n’aurait pas pu le dire, mais il le saurait bien assez tôt de toute façon.

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MessageSujet: Re: Dirty neighborhood | ITZAL   Dirty neighborhood | ITZAL EmptyJeu 28 Juin - 9:47

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La crise passa, le temps pressait et Priya dût faire un effort considérable pour reprendre son calme, mais elle y parvint plus rapidement qu’elle ne l’aurait cru. A tout moment le fou pouvait resurgir, un frisson parcourut la jeune femme lorsqu’elle repensa à son regard de dément. Elle doutait même qu’il appartienne à la résistance et se dit qu’il n’était peut-être qu’un sanguinaire extrémiste. Le genre qui mène son propre combat en solitaire en tentant de rendre justice par tous les moyens. Justice… L’indienne leva les yeux au ciel. La voix d’Itzal la fit redescendre sur Terre. Priya s’activa et s’autorisa à se hisser derrière le Vénézuélien. Elle n’était guère rassurée, son esprit lui envoyait un millier de messages contradictoires qui commença à lui donner la migraine. Malheureusement les ennuis ne semblèrent pas terminés. Le danger apparut au coin de la rue, arme en main prêt à en finir une bonne fois pour toute. Les balles fusèrent et par réflexe, Priya entoura Itzal de ses bras, le pressant de toutes ses forces. La peur la crispa et elle ferma les yeux pour fuir la réalité. Au bout d’un temps, à mesure que la moto filait à vive allure, le bruit des balles qui fusent disparut. Lorsque le motard s’enquit de son état, la passagère ne sut quoi répondre. Etait-elle touchée ? Elle ne le pensait pas, par miracle et sûrement aveuglé par la rage, le tireur avait manqué sa cible. « Non ça va. » finit-elle par répondre en rouvrant les yeux.

Après quelques minutes le paysage changea. La moto quitta les bas-quartiers de la ville et les alentours se firent plus chaleureux. L’étreinte de l’Indienne se fit moins forte, elle commençait à se détendre un peu. Dans son pull bien trop large, ses cheveux agités par le vent, Priya se sentit comme une adolescente en quête de sensations fortes. Elle avait hâte de rentrer chez elle, de revoir les beaux quartiers et d’apprécier la sensation de sécurité qui y régnait. Peu importait que cela soit illusoire, la jeune femme s’en contentait. Le trajet fut rapidement englouti et quand ils arrivèrent aux abords de son loft, Priya demanda à Itzal de la déposer un peu plus loin. Elle avait aperçu deux grosses voitures du gouvernement en bas de chez elle, on devait déjà remuer ciel et terre pour lui mettre la main dessus. L’Indienne réfléchissait à des explications plausibles pour ne pas se faire passer un savon. Elle parlerait bien sûr du fou car mine de rien, ce dernier courrait encore. Elle se promit de ne plus s’éloigner de Dimitri pendant un bon moment.

La moto s’arrêta dans une rue parallèle tranquille à l’atmosphère ponctuée par le chant des oiseaux. Le cadre semblait idyllique et reposant, une aubaine pour Priya qui se sentait toujours aussi crispée. Elle sembla soulagée de pouvoir remettre les pieds au sol. « Merci pour la balade. » dit-elle dans un léger sourire avant de retirer le pull XXL pour le rendre à son propriétaire. « Je l’aurais bien gardé mais je n’aime pas trop la couleur. » annonça la jeune femme pour détendre l’ambiance. Elle tenta de se redonner une allure correcte en replaçant ses cheveux puis prit une grande inspiration. Son regard noisette s’attarda une dernière fois sur Itzal puis sur sa moto qui avait subi la pluie de balles. Heureusement elle sembla être la seule victime mais l’Indienne s’en voulait. « Je suis désolée pour ta moto, je te donnerais de quoi la retaper. » promit-elle, sous entendant qu’ils se reverraient sous peu mais sans savoir que cela serait dans de tristes circonstances. Il fallait qu’elle parte avant qu’une alerte générale ne soit déclenchée. C’était évident qu’elle ne pouvait pas se montrer avec Itzal ni révéler le rôle qu’il avait joué aujourd’hui. Leur route se séparait ici. Priya eut une attitude étrange, comme si elle hésitait à propos de quelque chose. Elle sembla indécise, cela dura pendant de longues secondes puis l’hésitation fut balayée par un haussement d’épaules furtif. « Bon, fais attention à toi, on sait jamais. » lâcha-t-elle sans plus de cérémonie. Bien qu’elle tenta de le dissimuler, il était évident que la jeune femme était retournée par ce qu’il venait de lui arriver. Elle était heureuse qu’Itzal se soit trouvé sur sa route tel un chevalier sur son cheval blanc –à ceci près que le cheval s’était transformé en moto dans leur histoire-. Mais tout ceci l’inquiétait ce qui était parfaitement humain. Car malgré les efforts qu’elle faisait pour ne pas se montrer vulnérable devant son ancien garde du corps, Priya restait humaine. C’était sûrement la force de l’habitude du temps où se montrer faible face à un homme lui avait attiré les pires ennuis du monde. L’Indienne finit par tourner les talons, repartant affronter son destin.

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