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 [warning] From dusk till dawn § Itzal

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Matthias Petersen
RUNNING TO STAND STILL

Matthias Petersen
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↳ Métier : Attaché à la propagande gouvernementale. Ex-pompier de la ville.
↳ Opinion Politique : Ancien vainqueur des jeux établis dès 2012, durant la seconde campagne, Matthias s'est vu embrigader de force dans la propagande du gouvernement.
↳ Niveau de Compétences : Un briquet capable d'aspirer les flammes environnantes. Feu de cheminée ou petits brasiers, une fois le chargeur rempli, les flammes peuvent être réutilisées comme le gaz d'un briquet classique. A recharger uniquement de cette manière, sinon il ne fonctionnera pas. / Une fiole de potion permettant de faire croire à toutes les personnes dans la pièce qu'on possède une autre apparence (celle de son choix), en la buvant entièrement. Dure le temps d'un topic, à usage unique.
↳ Playlist : Superstition - Stevie Wonder ║ Take What's Mine - The Parlor Mob ║ Whole lotta love - Led Zeppelin ║ Nothing to remember - Neko Case ║ Slow Down - Deathrope ║ Howlin' for you - The Black Keys ║ Ain't No Easy Way - Black Rebel Motorcycle Club
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MessageSujet: [warning] From dusk till dawn § Itzal   [warning] From dusk till dawn § Itzal EmptyVen 22 Juin - 18:40

   FEATURING Itzal & Matthias

Well, your best better get a hell of a lot fucking better, or you are gonna feel a hell of a lot fucking worse. Everybody be cool.- Seth Gecko


Le Little Darlings suintait le souffre. Le building, sagement barricadé derrière ses fenêtres closes délabrées, avait l'air de ne plus avoir été occupé depuis des années, l'arrière cours seul vestige visible pour preuve du contraire; la porte s'ouvrait -pour peu que l'on montre patte blanche et liasses vertes- sur un monde sulfureux, une géhenne chaude et moite qui vous faisait grincer la fermeture éclair de vos jeans et tordre le cou sous les vertiges enivrants. Maintenant qu’il était au courant de la présence d'un Enfer sous leurs pas, Matthias n’était pas certain d’être à l’aise ici, dans son antichambre. Luxure était de sortie, Avarice et Envie aussi, quand à Gourmandise il les talonnait sous des rayons d'alcools brûlants et sur des étagères en vitres sournoises.
L’abondance de poitrines offertes ne le rendaient d’ordinaire pas vraiment nerveux – excité oui – mas nerveux non. Problématiquement, ce n’était pas ce qu’il cherchait aujourd’hui.

Aujourd’hui, il faisait plus dans le mètre 80, la peau olive et la barbe brune.

« On m’a dit qu’Itzal Macaro était de service aujourd’hui ? » Le type à l’entrée lui jeta un regard peu amène, le passant au rayon x de ses ray-bans onéreuses. « Qui le cherche ? » Matthias passa une langue sèche sur ses lèvres, mentir ne servait à rien. « Matthias Petersen. C’est urgent. » Un temps. « Affaire familiale. » Bon, ne pas dire la vérité à 100% n’était pas nécessaire après tout. Les lunettes furent retirées et il reconnut le petit déclic au fond des prunelles. Toujours le même. Le blond se mit à sourire – colgate froissé et acquiescement tacite. Il lissa sa cravate noire sur sa chemise incarnat, l’âme égratignée par un million de certitudes. Ouaip tu me connais déjà mon gars, sauf que j’étais beaucoup plus sale sur ton écran Panasonic. Il avait dû se pencher vers le bodybuildé afin de l’entendre, le bruit cacophonique vomi de l’établissement en leitmotiv lancinant. Le garde lui fit signe d’aller tout droit vers le fond de la salle rose puis de tourner à droite, non sans amorcer une conversation inutile que l’ancien vainqueur des Jeux abrégea le plus vite possible.

Il fallait qu’il voit Itzal parce que lui saurait se montrer raisonnable. Il l’avait toujours été. Certes, le vénézuélien avait le poing leste, se bagarrait et réglait aussi bien les différents à l’aide de ses bras que de sa réelle diplomatie mais il était intelligent et, un peu comme les chats. De la même manière que ces derniers, Itzal s’avérait doté de neuf vies. Il aurait pu l’attendre chez lui, l’endroit comme un second toit, mais l’urgence des événements lui avait fait traverser la ville et atterrir là où son ami lui avait dit bosser les deux prochains week-ends du mois. Une histoire de service auquel Matthias n'avait prêté qu'une faible attention.

Peut-être aurait-il dû faire plus d'efforts.

Il frôla un serveur vêtu d’un simple tablier, les néons agressifs dans l’œil là où les filles dansaient et s’écartelaient le corps sur des pôles huileux. L’odeur du tabac froid et du bourbon doucereux courait la pièce dans une brume taciturne et il chercha du regard la masse de muscles. La barmaid fit sauter sa bouteille dans un geste élégant, happant son attention. Les barmaids savaient toujours tout derrière l'écran leste de leurs mouvements, c'était bien connu. Il s’attabla au comptoir. « Hey pas mal du tout ! Dis-moi, t’as pas vu Itzal ? » Le tutoiement était aisé, l’affabilité immédiate en pont gracieux entre les êtres. On n’obtenait pas du miel avec du vinaigre ou peu importe l’expression. Un petit mouvement de menton accompagné d'un clin d’œil émeraude et il se dirigea vers la pièce aux tentures roses, les corps dénudés exclusifs ondulant sur des accords depuis longtemps oubliés. Matthias tourna son visage vers l’obscurité en reconnaissant des vestes cent fois croisées à l’arène et sur les marbres si sérieux du gouvernement. On savait où l'argent des hauts fonctionnaires se perdait ma foi.

La lumière frappa son visage en une horloge languide tandis qu’il allongea son pas. L’œil glissa sur les faux diamants d'une peau noire étincelante, les hanches se balançant en rythme indolent. Le désir au bord de la ceinture, il se laissa distraire quelques secondes avant d'écarter les rideaux lourds le séparant d'un nouvel antre. Salle verte. Les colliers de cuirs autour des cous offerts et toujours les mêmes mouvements sinueux. On ne faisait que danser au Little Darlings, seulement ça, en tout cas jusqu’à ce que les billets tombent.
Le plat de la main poussa l’autre porte, les cercles continuèrent dans ce pandémonium, le styx se déversant dans les verres en liquide ocre à chaque comptoir et chaque table. Il était en train de se perdre et les accords de guitare hypnotiques s'éloignaient.
Salle noire. Il se mit à ralentir devant la scène, l'un des vigiles grognant à son apparition. « Qu’est-ce que tu fous là ? » Aboya en sourdine un autre des employés, cigarette au bec et yeux injectés d’une fatigue qu’aucun sommeil ne pourrait distraire. « Ils font quoi ? » Matthias n’avait pas répondu, le regard trop choqué, la démarche figée sous la curiosité horrifiée de la scène. Deux hommes sur des fauteuils de velours, l’érection glorieuse et le bandeau noir épais sur les yeux, face à face tandis que six corps, dont un enchaîné, les laisses silencieuses tenu par les demoiselles -visiblement droguées- l'encadrant, tournaient en cercle parfait autour de l’homme à droite. « Ils jouent. » Matthias cilla, commençant lentement à comprendre. La bile remonta le long de l’œsophage et l’arène lui parut presque clémente vu d’ici. L’homme reprit, presque amusé, un signe au vigile que c'était bon, il s'en occupait. « J'ai déjà vu ta gueule quelque part. Bref, ça mon gars c'est la zombie roulette. Si tu savais le pognon en plus qu’ils y mettent pour participer… C'est le seul endroit où tu verras le perdant payer pour le gagnant d'ailleurs. » Le rire rauque zébra les lèvres en voyant la tête du danois. « Six filles qui tournent autour, un 'machin' dans le tas. L’autre dit stop, la fille devant lui vient le sucer et ensuite elle se tient sage en retrait. Ils font ça à tour de rôle, jusqu’à ce qu’un de ces crétins tombent sur la créature. » Matthias laissa la respiration s’alourdir avant de croiser le regard de l’homme. Ce dernier haussa les épaules comprenant le pourquoi tacite. « T’en as, ils ne parviennent plus qu’à bander comme ça. T’es là pour quoi ? Si tu veux participer à la prochaine session, c’est blindé jusqu’au mois prochain. » Le blond ramena ses cheveux en arrière, évitant délibérément de tourner sa tête vers les bruits de succions à l’arrière. « Non, je cherche Itzal. » « Macaro ? Il surveille la salle rouge. Vaudou et compagnie. Tu vas te tâcher je te le dis tout de suite. Suit la musique. » Un rictus fit tomber la cendre sur le comptoir. « T’es sûr tu veux pas t’inscrire ? T’as déjà frôlé la mort, non ? Là c’est quand même plus fun. » « Non ça va aller, je tiens à mes couilles quand même. » L'homme tapota sa cigarette sur le bord en riant avant d’acquiescer d'un air entendu. Quand tu faisais ce genre de métier, tu étais sans doute bien plus compréhensif quand à l'humanité et ses désirs. Probablement. Matthias hésita une fraction de seconde devant l'incongruité des mots. « Bonne soirée ? » Le type s’esclaffa à nouveau avant qu’un cri gargouillant de douleur aiguë ne transperce la pièce derrière lui. « Ah cool. Elle va être bonne t'inquiètes, la roulette est finie. »

Matthias enjamba les quelques mètres restant de façon rapide, laissant ses mains pousser la dernière porte et prendre l’un des couloirs menant à la salle rouge. Ici, le bruit des verres et les notes vous faisaient déjà perdre les sens. Il s’arrêta un instant, desserrant sa cravate pour de bon, l'odeur piquante des épices lui crevant les synapses, avant d’apercevoir une silhouette familière. « ITZAL ! » Tandis qu’il dévala sur le tapis pourpre des lieux, Matthias se surprit à penser que les Enfers n’avaient pas besoin de dégueuler leurs progénitures sur terre.

Les humains se débrouillaient très bien tout seul.

« Je t’ai cherché partout. Qu’est-ce que tu fous là ? » C’était ironique finalement que ce soit lui qui la pose cette question mais le Little Darlings lui semblait un abîme sans fond, et si c’était lui qui était venu chercher de l’aide, il ne pouvait décemment pas laisser son meilleur ami s’imposer un désordre de l’âme aussi grand que dans ce caveau aux couleurs trop lourdes.
Les mains fourragèrent ses cheveux déjà indociles comme à chaque fois qu'il était un peu nerveux. « J'ai besoin d'un verre. »


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Itzal Macaro
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MessageSujet: Re: [warning] From dusk till dawn § Itzal   [warning] From dusk till dawn § Itzal EmptyDim 24 Juin - 18:25

From dusk till dawn
Il n’avait pas envie d’être ici, et ça se voyait sur sa gueule. D’ailleurs, il ne comprenait pas que quiconque ait envie d’être là, à sauter des filles ou les regarder se trémousser, à claquer un pognon que plus personne n’avait et à boire comme des kamikazes, sachant que la totalité des forces armées du gouvernement rôdait dans les rues de la ville en ce moment, du planton qui faisait la circulation aux assassins sous acides élevés en batteries dans les laboratoires de la tour de verre des autorités. Enfin, de ce qu’il en restait, vu qu’elle était en miettes. En d’autres circonstances, Itzal se serait réjouit de voir cette antichambre de l’enfer exploser, et d’ailleurs, avec le recul, il s’en réjouissait certes un peu. Il n’aimait pas la résistance, n’aimait pas le gouvernement, et quand les deux se tapaient dessus, c’était à la plus grande joie des spectateurs. Mais à part ça, ça avait été le bordel. Et à l’heure actuelle, il comptait encore plusieurs des personnes qu’il pouvait appeler ses amis parmi les absents. En ces temps de disette technologique, et alors qu’il n’avait pas de portable, difficile de savoir si untel ou unetelle allait bien. Le jour même de l’attentat, il avait couru à contrecourant des survivants jusque dans le quartier d’affaires, sans même réfléchir deux secondes, comme s’il pouvait tomber au pif sur les gens qu’il cherchait. Cela avait été une grosse connerie, soit dit en passant. Adossé à la porte des loges des filles, il laissa échapper un grognement. Présentement, il discutait intérieurement avec lui-même, et il l’affirmait, ça avait été une connerie. Putain de bordel. Et putain de pervers qui courait après une des strip-teaseuses qui venait de finir son show et lui venait droit dessus, le visage vide, les cernes sous les yeux, poursuivis par un type qui agitait une liasse de billets comme si ça avait été sa bite.

Itzal s’écarta pour laisser passer la fille et laissa le mec se cogner contre lui. Le Vénézuélien sentit protester chacune des lacérations qu’il avait gagnées à lutter contre les horreurs qui, pendant que la NOLA explosait, s’étaient répandues hors des murs comme des punaises. Sa jambe, son dos, son flanc. Mais surtout, sa gueule, balafrée au niveau du front et du sourcil, et le type, en levant les yeux sur lui, comprit tout seul que ce n’était pas le jour pour le faire chier. Itzal crut l’entendre protester un peu – « mais j’ai de quoi payer, elle doit me sucer la queue » – ou bien peut-être qu’il parlait d’autre chose, il n’en savait rien. Oui, c’était un client et la fille aurait dû lui faire tout ce que l’autre lui demandait tant qu’il y mettait le prix, mais Itzal n’avait pas envie d’être complaisant ce soir. Rien à foutre. Il était venu parce que Solveig lui avait promis une petite rallonge pour ses services, par pour ses beaux yeux, ou la bonne marche de son business. Le type repartit en gueulant et en menaçant de ne plus revenir. Il reviendrait. Ou pas. Qui est-ce que ça intéressait ? Le Vénézuélien se décolla de son battant de porte, laissant sa place à une autre sale gueule, et se mit à errer dans la foule. Il faisait une chaleur à tomber raide, la lumière tamisée et pourpre rappelait le sang, l’air sentait le vieil alcool piqué, la sueur et le dégoût que tout le monde ici ressentait pour lui-même, probablement. Rien qu’arriver dans cette salle était comme refaire le petit trip de Dante dans ses cercles personnels des enfers. Sur la scène, quelques filles dansaient ou s’enroulaient autour de barre de pole dance sous les yeux plus ou moins attentifs des clients que rien, pas même la mort ou la violence, n’aurait empêché de venir se polir le manche ici.

Avisant une serveuse aussi dénudée que les gamines sur la scène et qui venait de débarrasser une table, Itzal tendit la main et attrapa un verre à moitié plein encore sur son plateau avant de le descendre d’une traite, gagnant un regard écœuré de la part de la fille au passage. Comme si c’était lui, la cause perdue, ici. Il cherchait encore une réplique pas trop salope à lui envoyer dans la gueule qu’elle était déjà partie, absorbée par la foule de clients. De toute façon, quelqu’un criait son nom. Il tourna la tête et avisa un Matthias bondissant qui lui fonçait dessus, et franchement, pendant une seconde, Itzal crut qu’il hallucinait, et regretta d’avoir bu ce fond de verre plein d’hydroxybutyrate pour ce qu’il en savait. Mais non c’était bien Matthias, en vie, entier, totalement déplacé dans ce décor infernal, mais c’était lui. Itzal se demandait depuis des jours, depuis l’attaque, si son pote allait bien, et guettait son écran comme une fan de télé-crochet à la recherche d’un message rassurant du gouvernement prenant la tête et la voix de Matthias, et tant pis pour les mensonges, tant pis pour l’hypocrisie, ça lui aurait donné une preuve de vie. Mais finalement, elle était là, en chair et en os, sa preuve. Il eut une violence envie de lui tomber dans les bras, sauf que l’autre ouvrit aussitôt son bec, et Itzal se figea. « Tu te fous de ma gueule ? Je travaille, voilà ce que je fais. Pourquoi t’es pas venu plus tôt ? » Oui, hein, il aurait dû. Ou laisser un mot sur le frigo, ou une chaussette sale dans l’entrée, n’importe quoi. Finalement, le soulagement fut trop fort et il sentit sa colère se dégonfler comme un ballon. Il se saisit du bras de Matthias et l’entraîna vers un coin de la salle, et vers une table dans le coin de ce coin, pour plus de tranquillité. Le bar était infernal ici, tenu littéralement, comme sur un chantier, par des pochtrons en forme de poutres de soutènement bi-classés pervers.

Un type était avachi sur la table que visait Itzal, qui prit sa plus belle voix de videur pour mentir. « La table est réservée monsieur, veuillez virer votre cul d’ici. » Après les habituels protestions, gros yeux et menaces de part et d’autre, le type glissa de sa chaise et alla cuver ailleurs, et Itzal se laissa tomber à sa place et fit signe à la serveuse de tout à l’heure, qui l’ignora superbement. « Okay, appelle-la, toi, moi elle me trouve crade. Bordel, j’ai jamais été aussi content de voir quelqu’un ici. Comment tu vas ? » Il était tellement content qu’il s’accordait une pause à laquelle il n’avait pas droit, d’ailleurs, mais il continuait de scanner la salle du regard comme un radar. Il avait quand même un peu besoin de ce job et du fric qui allait avec.

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MessageSujet: Re: [warning] From dusk till dawn § Itzal   [warning] From dusk till dawn § Itzal EmptyVen 29 Juin - 16:00

   FEATURING Itzal & Matthias
Un cri de victoire ou un bang d’explosion, ou les deux, aucun n’avait de sens mais s’avérait tout aussi raisonnable, l’unique pensée en boucle dans l’esprit de Matthias à la vue d’Itzal : ils étaient tous sauvés.

« Tu te fous de ma gueule ? Je travaille, voilà ce que je fais. Pourquoi t’es pas venu plus tôt ? » Matthias offrit un sourire contrit, la chaleur factice d’une salle bondée glissant le long de sa chemise. Il remonta les manches en secouant son visage. L’attentat. Evidemment que la nouvelle était parvenu jusque dans les entrailles de la Nouvelle-Orléans et le danois inspira sèchement pour expulser l’effroi encore présent dans la pupille. Le sifflement de l’explosion gisait à nouveau à l'orée de ses oreilles, les sirènes du corps des pompiers qu’il avait précédemment occupé étalaient à nouveau leurs urgences sur lui comme un phare dans l’obscurité même maintenant qu'il avait quitté les lieux. « J’vais bien. » Il n’y avait pas pensé à prévenir autrui. La ville était fiévreuse, les expectorations visqueuses sous forme de violence et de soubresauts guerriers et aucune promesses de guérisons à l'horizon. La Communauté s’était dissoute, les bâtiments gouvernementaux s’étaient effondrés et la Résistance avait revêtu ses habits vengeurs, seuls les vautours étaient encore perceptibles dans le ciel de la Louisiane.

Matthias suivit d’un pas ferme la direction imposée, le regard mobile sur la salle rouge. Les corps lascifs avaient des teintes hypnotiques, les glaçons au fond des verres comme diamants sur lit d’or. Il avait vraiment besoin d’un verre. De quoi mouiller sa gorge pour pouvoir enfin tout raconter à son ami. Les murs de la pièce lui semblèrent tout à coup protecteurs, la musique envoûtante lui collant les omoplates de l’intérieur. Maintenant qu’il avait Itzal en face de lui, il n’était plus si sur pourtant : pourquoi gâcher la tranquillité du vénézuélien ? Il avait déjà assez à faire, il s’évertuait qui plus est à baigner dans ces endroits sulfureux où les tentations vous déchiraient le ventre et les lèvres.

« Okay, appelle-la, toi, moi elle me trouve crade. Bordel, j’ai jamais été aussi content de voir quelqu’un ici. Comment tu vas ? » Le blond laissa échapper un rire pétri de soulagement et d’incrédulité. Le sentiment était si réciproque qu’il ne put qu’obtempérer en premier lieu. « Une bouteille de n'importe quoi de bien fort. »  Fit-il, la voix noyée sous les accents de guitare mexicaine pas loin.
Le regard se planta sur son camarade de bouteille. « Tu lui as fait quoi ? Et surtout pourquoi tu bosses dans un endroit pareil. Itz’ un jour, il va t’arriver des bricoles à force de danser la lambada sur le bord des puits. Je me suis senti comme Dante dans Devil may cry en traversant cet endroit. » Chacun ses références après tout et le danois fourra sa cravate défaite dans la poche de son pantalon sombre avant de revenir poser ses coudes sur la table, à l’abri des oreilles inopportunes. Itzal avait choisit le bon endroit, loin des vociférations animales des types autour des pôles de dance aux néons orageux.

Itzal avait la gueule d’un type qui avait passé plusieurs heures dans le ventre d’une baleine, la vigilance au bout des cils et la cire sur son teint basané. Il présupposait qu’il n’avait pas l’air en meilleur état, pas après les heures passées parmi les débris et les réunions d’urgence. « On n’a pas fini de compter qui était encore sous les cailloux. Un des immeubles a fait plouf. Je sais pas où Hide a trouvé ses explosifs mais il a dû faire un raid dans un ancien bunker militaire, c’est impossible autrement… » Matthias s’écarta légèrement devant les deux verres posés sèchement sur la table et la bouteille au liquide transparent. Son attention remonta lestement sur la serveuse qui couvait d’un regard noir Itzal avant de s’en aller sans demander s’ils avaient envie de quoi que ce soit d’autre. Il haussa les sourcils vers son ami avant de verser le liquide âpre dans des verres brumeux.

La tequila, c’était parfait. Il avait besoin d’un truc bon marché, qui lui brûle l’œsophage en descendant, l’impression de suffoquer sous la douleur jamais très loin. C’était récurrent ces derniers temps : il lui fallait des détails qui le maintiennent dans une réalité abrupte nécessaire : il voulait des draps de lits si serrés qu’il pouvait à peine ramper sous ses couvertures, le piège soyeux sur ses membres ; des longues heures dans des baignoires voilés, la peau ridée par l’attente dans l’eau vaseuse et enfin, des verres de feu qui vous cramaient la faculté de penser correctement à force d’être ingurgité.

Il leva son verre, trinqua rapidement avant de vider d’un trait la liqueur, la grimace immédiate sous le goût torride. « Ah c’est dégueulasse. » Parfait. Pas autant que cette ville et de ce qui y grouillait en tout cas. « Y’a des jours où le ciel ressemble à une route en plein désert. On va boire à ça hein… » Il tapota sur la table avant d’esquisser un geste d’excuse tacite. « Hide a revendiqué l’attentat assez vite donc on sait que c’est un coup de ces fêlés de la Résistance. Je suis pas sur que tout le monde soit ok avec mais chaque prophète dans sa demeure comme disent les pasteurs du Sud. » Matthias laissa un soupir se fondre sur la langue, la saveur amère de l’agave au fond de la gorge. « Ça couvre une autre histoire. » Il se pencha un peu plus en avant. « Tu sais, les dingos qui vivaient en lisière là. La bande de hippies. » La Communauté aurait tellement plu à ses parents et aux trois quarts de ses connaissances pré-apocalyptiques qu’il était presque étonnant qu’il n’en ait pas fait partie au final. « Ils ont dû bouger leurs culs. Ils ont été attaqués aussi mais par des trucs… » Matthias s’arrêta pour se resservir, les souvenirs si confus qu’ils lui brouillaient la vue.

Depuis Ayalone, depuis l’explosion, sa mémoire jouait aux yoyos, les images plus fortes au creux de sommeil sans tranquillité. PTSD lui avait-on gentiment sortit à l’hôpital. Le doc avait eu l’air contrarié et lui avait rajouté tout un tas de médicaments trop onéreux pour lui et même pour le gouvernement qui était présentement sans domicile fixe.

Il n’en avait pris aucun, anesthésiant la douleur pour un temps avec de l’alcool, cachant les plaques de médicaments usées dans sa taie d'oreiller au cas où il serait épié, le mensonge prudent envers Katsyarina et ses rapports hebdomadaires.

« Je sais exactement ce qui les a attaqués. » Il avait dit ça d’une voix sourde. Si Ayalone avait été dans le même désarroi que lui et était venue boire avec lui jusqu’à se rouler sous la table, c’est que rien n’irait en s’arrangeant de ce côté-là. Hide on pouvait encore le trouver et lui passer la corde au cou et vu comment la Milice patrouillait désormais les rues, ce serait surement même plus tôt que le gusse ne pouvait le penser, mais le reste... « Itz’, faut qu’on se casse d’ici. Ça ne peut pas être l’endroit le plus safe du monde… juste… ça ne peut pas. On fait un casse tous les deux, on prend la thune, les armes je sais pas même pas ce qu’il nous faut pour le pique-nique mais hop, hasta la vista baby. » Il n’y croyait pas lui-même mais il était bon de se raccrocher à une idée aussi vertigineuse. Tout son corps était comme un hoquet géant depuis l’attentat : agaçant et décalé et il passa une main sur sa nuque, la sueur brillant sous les lumières trop fortes, les ondulations des corps pas loin agissant comme des sédatifs ensorcelants.


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MessageSujet: Re: [warning] From dusk till dawn § Itzal   [warning] From dusk till dawn § Itzal EmptyDim 1 Juil - 22:33

From dusk till dawn
« J’vais bien. » Ce fut tout ce qu’Itzal put obtenir en guise d’apéro, même si c’était déjà pas mal. Il interpréta le propos : Matthias avait ses deux bras et ses deux jambes, et sa tête aussi, toujours aussi fort jolie à mirer, et pour le moment, il faudrait bien que ça suffise. Le temps de trouver une table, de se poser, de commander un truc pour se remettre de ces émotions – ces retrouvailles, son petit cœur, tout ça. Matthias ordonna à la sorcière un truc fort et anonyme, avec l’assurance de ramasser la bouteille du truc le moins cher et le plus atroce que la cave clandestine du club comptait – brave garçon. Il haussa les épaules en réponse à la question de son pote, il n’avait rien fait de pire à cette fille que les clients de cet endroit ne lui avaient imposé, d’abord, mais il s’en foutait bien, de passer pour une immonde crevure, ça ne ferait que l’aider dans son travail. « Te fais pas avoir par leurs grands yeux mouillés, hein, elles ont un boulot de merde, mais elles le font quand même, ça veut dire qu’elles sont dix fois plus costauds que ce que tu crois. Et elles griffent. » Ce n’était pas parce qu’elles étaient des bonnes femmes que certaines d’entre elles n’étaient pas de sacrées garces. Quelque part, il pouvait imaginer Matthias se faire dépouiller ici, et avec le sourire, et probablement que ça ne le dérangerait même pas. Pour le reste, il avait raison avec sa référence du Moyen Âge, jeu vidéo et classique de la littérature à en rouler sous la table de sommeil. Infernal, ouais. Mais la baraque tournait et la patronne était une des meilleurs, business et humainement parlant, il fallait bien qu’Itzal se l’avoue. Solveig – celle-là même qu’il avait déconseillé à Matthias de fréquenter, et regardez-le maintenant en plein cœur de la machine maffieuse, non mais ce mec, ce mec… – lui donnait du travail et le payait pour ce travail et c’était plus que beaucoup d’autres avaient pu faire pour lui, alors il ne cracherait pas trop dans la soupe. « Pour le fric. » Réponse minimale, mais qui n’en était que vraie.

Le temps que Matthias lui dépeigne un peu la situation telle qu’elle était à cette heure dans le quartier gouvernemental, la serveuse était revenue et repartie. Juste par acquis de conscience, avant de laisser son pote le servir, il essuya son verre dans son tee-shirt, au cas où elle aurait craché dedans. C’était un truc qu’il aurait été capable de faire, lui. « Ouais, j’ai eu un aperçu du merdier. » Le fond de sa pensée étant que s’il n’y avait pas eu autant de pauvres bonhommes à peu près innocents de crimes contre l’humanité sous les gravas, ça lui en aurait touché une sans faire bouger l’autre, comme on disait. Il goba la tequila et crut sentit son estomac se retourner comme un gant de toilette. Un goût de cendres, comme toujours. Mais putain, c’était fort. Il posa un regard tranquille sur Matthias, qui était en mode « et Dieu triera les siens ». Itzal fronça le nez. Lui, il détestait la Résistance, à égale intensité avec la détestation qu’il vouait au Gouvernement. Mais de façon plus générale, c’était pour ça que lui ne menait pas de combat. Qu’on meure ou qu’on trucide pour une cause, c’était souvent la base, mais faire tomber un immeuble en sachant que statistiquement il y aurait au moins un trouduc bon père de famille, à peu près fidèle à sa femme et qui n’avait jamais tripoté ses gosses à l’intérieur, à quoi ça servait ? « Quelqu’un va payer pour ça, des gens qui ne sont pas les coupables. » Ils seraient forcément coupables de quelque chose. Ça avait déjà commencé, les patrouilles dans les rues, la parano, la délation – bonne ambiance dans la ville. Et la milice arrêtait à tour de bras, ou même tirait à vue, sur les fameux coupables – d’être trop moches, trop gros, trop louches, trop épargnés par l’attaque, tout prétexte était bon. Lui-même avait failli se faire embarquer par ces crétins – à cause de son sang trop noir. On était toujours trop quelque chose, dans ces moments-là.

La suite du discours de Matthias fit remuer Itzal sur sa chaise, et il eut une furieuse en envie de gratter ses cicatrices. Mais qu’est-ce qu’il racontait, encore ? Toujours premier dans les coups foireux, nom de Dieu ! « Ouais, je les connais. J’en ai croisés certains à l’extérieur, par le passé. Et j’ai entendu des rumeurs. Et je sais à peu près de quoi tu parles concernant ces attaques. De sacrées saloperies. » Il avait cru mourir des dizaines de fois dans sa vie. Dans les rues de sa favela, sur le tapis persan à huit mille balles de Priya après qu’un zombie l’eut mordu, dans les cachots du Colosseum, sur la table glaciale de Persephone. Et, il pouvait désormais rajouter ce glorieux moment, sa rencontre avec une de ces bestioles infernales, jaillie de nulle part et qui lui était tombée dessus comme le déluge alors qu’il rentrait vers la NOLA en courant. Il avait cru crever. Salement. Il s’était dit que cette fois, les conneries étaient finies. Qu’il n’était pas assez fort, pas assez malin et pas assez chanceux pour que ça continue. Et s’il n’avait été qu’humain, il aurait crevé comme une merde. Et c’était bel et bien la chance qui lui avait permis de s’en sortir. Une seule bestiole. Contre lui, armé jusqu’aux dents et pas tout à fait sculpté dans du bois vert. Et Matthias lui disait maintenant qu’elles étaient toute une bande à s’être attaqué aux membres de la Communauté, paix à leur âme de hippies. Il s’empara de la bouteille et resservit son copain, en voyant dans quelle détresse ça semblait le mettre.

« Comment ça, tu sais ? » Mais Matthias ne lui répondit pas. Au lieu de quoi, il semblait que les mots débordaient de lui comme une rivière en crue passe par-dessus un barrage, et que le barrage se fissure, et semble à deux doigts de craquer. Se penchant par-dessus la table, Itzal se saisit du bras de son ami et le plaqua sur la table, histoire de l’immobiliser un peu – enfin pardon, le calmer. Il chercha le regard clair, sans être certain que Matthias le regardait vraiment, ou se refaisait le film d’un cauchemar tout personnel, et qui semblait le suivre partout, ses pas dans les siens. Itzal souffla doucement. « Okay. On fait ça. Il faudra se contenter de braquer un type des bas-fonds sans trop le sou, parce que la milice est partout. On prendra ma moto, si t’as rien contre monter sur un tape-cul pendant des heures. On lâche tout et tout le monde ici, tant pis pour les chéries et les potes, et on s’en va. On va où ? Au Mexique ? Parce que j’en viens, ou presque, et déjà y a trente ans, c’était pire qu’ici aujourd’hui. C’est une idée de merde, mais je te suis. » Il était un peu surpris, Itzal, de se dire que, s’il avait été vraiment sérieux dans son idée de suivre l’idée de Matthias si lui-même avait été vraiment sérieux, il lui aurait fallu prendre un minibus plutôt que sa moto, histoire d’emmener les trois ou quatre autres âmes qui lui tenaient à cœur dans la vie, et aussi les quelques personnes que Matthias ne pourrait pas quitter comme ça, sans se retourner, ne lui en déplaise. Mais il le savait. C’était juste un doux rêve, une fantasie quasi familière, un rêve prononcé plusieurs fois dans un bar de New York par deux débiles qui n’avaient alors aucune idée du tour que leur existence prendrait.

Doucement, presque comme une caresse, il lâcha le bras de Matthias. « Je suis pas du genre à pleurer sur le lait renversé, mais… on aurait dû faire ça avant, nous deux. » Il avait dit ça en souriant, parce que finalement, c’était drôle, d’y penser. Un peu triste, mais drôle tout de même. « Alors, on est si foutus que ça ? Comment est-ce que tu sais ce que sont ces bestioles ? T’as déjà fait leur connaissance, hein ? » Il se souvenait bien d’une conversation qu’il avait eue avec Matthias – mais s’en souvenait-il, lui ? Lui qui lui avait raconté, la chose, un loup-garou, s’était-il amusé nerveusement à l’époque, et pourquoi pas, après tout, puisque ça existait, quand bien même il n’y croyait pas, et Itzal n’y avait pas cru par mimétisme, mais sans pour autant creuser l’histoire, parce qu’ensuite, ensuite Matthias avait disparu.

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Matthias Petersen
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MessageSujet: Re: [warning] From dusk till dawn § Itzal   [warning] From dusk till dawn § Itzal EmptyLun 9 Juil - 12:20

   FEATURING Itzal & Matthias
Il l’avait vu de loin l’attentat, l’explosion colossale en fumée indienne au-dessus des arbres. Matthias abaissa un regard fiévreux en ramenant son verre entre ses doigts, les glaçons fondant à vue d’œil dans la tequila incolore. L’alcool avait un goût amer teinté de métal, un gout de déliquescence irrémédiable - comme toute cette ville en fin de compte. Peut-être que tout ça avait un sens et que la terre se purgeait d’elle-même des dépravations humaines, un ultime déluge sous la forme de créatures impitoyables, de températures infernales et de folie douce. Les Dieux avaient tenté de les noyer dans les océans, Noé sur sa barque bringuebalante et Jörmungandr serpentant sous leurs pieds; et maintenant Ils tentaient de les engloutir sous les marécages poisseux de la Louisiane défaite. C’était sans doute ça l’astuce, la Nouvelle-Orléans en furoncle rougeoyant luisant sous le soleil.

Matthias humidifia ses lèvres d’une langue râpeuse, l’odeur de la téquila lui faisant tilter la tête, la voix sinueuse à l’accent chantant de son meilleur ami comme musique de relaxation surprenante. Itzal avait les pieds sur terre, la boue maculant cordialement ses basques mais le pas toujours sûr. « Nécessité est une maman pas commode. » Répéta-t-il sourdement. Ils avaient tous des boulots de merde et tout le monde le faisait quand même. La mascarade devenait parfois pesante et Matthias s’imaginait - à juste titre – que ces filles n’étaient pas les seules à faire tourner les roues d’un destin aléatoire. Pendant quelques secondes, il fut tenté de parler de Katsiaryna. Elle aussi avait un sacré boulot de merde à devoir le surveiller et rendre des comptes même si, maintenant, il comprenait en grande partie pourquoi, mais il eut une sorte de pudeur qu'il ravala, d'autres paroles prioritaires pour l'instant glissant sur sa voix.

Le verre tourna un peu plus entre ses doigts avant que l’alcool ne vienne lui brûler à nouveau l’œsophage. C’était tout de même con de boire. On buvait pour oublier un passé, noyer un présent, faire disparaître un futur. Tout se dissolvait dans l’incandescente amnésie donnée par des patates ou des plantes macérées. Mère Nature vous offrait elle-même son poison pour que vous débarrassiez le plancher le plus vite possible. « Quelqu’un va payer pour ça, des gens qui ne sont pas les coupables. » L’ancien vainqueur lâcha un grognement de frustration en acquiesçant. « Ça a déjà commencé. Traîne pas dans les rues. La Milice a reçu des consignes… disons que moins y’a de bouches à nourrir actuellement et mieux ça va être selon Psychopate and cie. » Les coups de feux avaient déjà retentit dans les ruelles esseulées de la ville. Il avait pensé à porter de nouveau sur lui un revolver ou quelque chose dans ce genre mais il ne s'était jamais considéré comme un excellent tireur, la sensation de rupture trop étrangère sous la gâchette. On était censé sentir l’arme comme une prolongation de soi, de son bras, de sa volonté, une fièvre acide entre l’homme et la machine mais il n’avait jamais eu qu’un dédain discret pour les armes à feux. Et de toute façon, ce n’était pas que des hommes dont il fallait se méfier. Le souvenir de la créature, langue épaisse et dents en haies taillées à même le tissu sombre de ses cauchemars flotta un bref instant derrière le pourpre de ses paupières. La panique revint déferler en flots de paroles, la noyade toujours présente dans des angles obscurs et compliqués avant que le miracle du geste d’Itzal ne s’accomplisse. « Okay. On fait ça. » Le torse lâcha un hoquet d’accalmie arrachée. Il avait suffit de quelques mots et Matthias se sentit libéré d’une étreinte mortuaire, le reste des paroles comme autant de baumes surpuissants sur sa peau encore non-avariée.

Ils avaient tous appris à vivre avec le fait qu’il y ait des zombies. La population n’avait cure des sorciers et des histoires de failles incompréhensible et il était bien d’accord que lire les petits astérisques ici ne servait à rien. Mais l’idée que certains zombies ne ressemblaient pas à des zombies et ne vous bouffait pas de la même manière l’avait rendu des plus défiants, tout comme la présence de monstre terrifiant dans la forêt. « Je suis pas du genre à pleurer sur le lait renversé, mais… on aurait dû faire ça avant, nous deux. » Matthias eut un sourire sage, le regard légèrement épuisé posé sur le visage avenant de son compagnon. « J’ai toujours été long à la détente. » Il hésita un bref instant, le froid du verre comme touche réconfortante sur la pulpe de ses doigts. « Je savais qu’on était dans le pétrin mais pas autant… y’a tellement. Entre les tickets de rationnement et la milice, entre l’arène et la surveillance… on pense moins aux attaques extérieures. T’en entends parler mais tu fais pas trop gaffe. Je pensais pas que c’était aussi grave. » La question du vénézuélien résonna entre les accords lascifs des guitares accompagnant les filles aux courbes affriolantes. Un autre verre ne serait pas de trop mais il sentait les vapeurs sulfureuses de la moiteur ambiante et de la tequila déjà lui vriller les tempes. « Tu te souviens de… la fille à la mallette ? Je t’en ai parlé ? » Il fronça les sourcils glissant ses paumes sur ses globes oculaires en les frottant comme pour essayer de mieux se souvenir, les images floues dans l’océan de vapeur qu’était sa mémoire. « Y’avait une forêt et un truc gluant. » Il a un haut-le -cœur qu’il terrasse d’un verre sec la réminiscence lointaine des sucs répugnants dans sa gorge. Les doigts viennent lisser la chemise au niveau du torse, la marque spectrale depuis bien longtemps effacée. « C’était pas normal et c’était partout. Partout. Comme si la forêt avait basculé dans Silent Hill. Pyramid Head compris. Y’avait des monstres. Des vrais. Ugh. » La pression des muscles se relâcha subitement. « Je me souviens de rien d’autre... si... du gout du sang. Mais c'est surement l'arène, je sais pas, ça tourne dans mes rêves sans que ça ait le moindre sens, c’est insupportable. La forêt et après je sais plus… Je crois qu’il y avait Béatriz aussi et après… l’hôpital. Et la blonde. Et la mallette. C’était peut-être Béatriz qui avait la mallette. Je sais plus et plus je remonte plus ça s’embrouille. » Pour l’instant il n’en parlait qu’à ses proches ce qui se réduisait à bien peu de monde en vérité. Itzal en était le phare et Béatriz avait foulé le même sable, l’un aussi terre-à-terre que l’autre n’était aérienne, deux côtés d’une même pièce.

Le blond s’étala sur le dos de sa chaise, l’allure un peu débraillé. Le Little Darlings irradiait une électricité ambiante dans sa salle rouge qui lui rendait le sang friable. Il leva son regard vers les pôles de danse lumineux, perdu dans la contemplation fantomatique des chairs offertes. Les nuages s’étaient dissipés avec Itzal à ses côtés et maintenant qu’il avait pu lui en parler, l’adrénaline se manifesta plus sereinement en des pulsations tranquilles dans ses veines si visible sur ses avant-bras.

L’acolyte au yeux noirs avait son verre vide aussi le remplit-il avant de trinquer. « Désolé d’avoir débarquer comme un noob à ton boulot. Je t’ai vraiment cherché partout, j’ai cru qu’il t’était arrivé un truc en plus. Genre avec tous les trucs que j’ai vu en peu de temps, j’ai l’impression qu’on va me sortir des longues dents et me les planter dans le bide la prochaine fois que j’irai m’acheter un churros. On devrait établir un plan si jamais ça tourne vraiment mal. Je sais bien qu’on peut pas partir, si même ceux qui étaient à l’extérieur rentrent dans la ville la queue entre les jambes, c’est que bon, c’est pas Byzance dehors – mais quand même. On devrait, je sais pas. Je peux rien faire de toute façon. Et toi non plus si tu bosses dans des endroits pareils. » Il pose son verre plein sur la table tandis que les doigts glissent le long du bois vernis au rythme des corps qui ondulent. « C’est Sin City. Tu… » Il allait dire profite mais le mot semble dégueulasse tout à coup et l’estime qu’il a pour Itzal n’est pas assez vain pour ne serait-ce que penser une chose pareille. « Ça se passe comment ici ? » La zombie roulette dansait encore un peu devant ses yeux au même rythme que les perles en toc mais si brillantes de la danseuse la plus proche.


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Itzal Macaro
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MessageSujet: Re: [warning] From dusk till dawn § Itzal   [warning] From dusk till dawn § Itzal EmptySam 21 Juil - 15:46

From dusk till dawn
Amen, à ça. À la terreur qui s’ajoutait à l’horreur, aux bottes sur les pavés qui retentissaient à tous les coins de rue, aux exécutions sommaires pour un sourire mal placé, un air un peu louche ou un sang un peu noir. Lui-même en aurait fait les frais si Priya n’avait pas été là pour le sauver comme une demoiselle en détresse. À la violence, ils répondaient par la punition, aveugle, évidemment, parce que c’était plus rapide et plus efficace. Ceux qui ne haïssaient pas déjà la Résistance après l’attentat les détesteraient quand ils se feraient punir à leur place. Personne n’était coupable, en vérité, mais il n’y avait pas non plus de passants innocents. Il adressa un hochement de tête d’enfant sage à Matthias, le remerciant de le prévenir. Lui, avec sa mèche blonde, son regard bleu-quoiqu’un-peu-vide là tout de suite, mais surtout, avec sa position actuelle, aussi agréable que celle d’un funambule un soir de tourista ; au moins ne se prendrait-il pas une balle dans le caisson au hasard, comme ça. Il tenta d’imaginer son pote dans cette situation, avec son job de l’enfer, faire la danse du ventre devant les écrans, sourire, rassurer, tout ira bien, tout s’arrange toujours, le discours positif au milieu des ruines et des morceaux de corps et des survivants cherchant des proches… Itzal se taperait la tête contre les murs à sa place. Et peut-être que Matthias le faisait – littéralement ou de manière plus métaphorique. Il suffit de ce regard qu’il lui lança, de ce fantasme éculé et misérable ; deux types tout aussi pathétiques se lançant sur les routes, les cheveux dans le vent, la liberté plein la gueule… Comme s’il y avait encore des routes, comme s’il y avait encore la liberté quelque part – et comme s’ils avaient encore assez de cheveux pour ça. Mais ça lui aurait plu, au Vénézuélien. Avant, et encore maintenant. C’était ça qu’il voulait que Matthias sache, et le regard que l’autre lui lança en retour tordit plus sûrement les tripes d’Itzal que n’importe quelle parole. Ça dura le temps que ça dura, une seconde ou un siècle, Matthias le regardait, il regardait Matthias, avec l’impression que celui-ci allait s’évaporer dans l’air comme un effet spécial mal fait de série pour ado, quand le fantôme d’un souvenir disparaissait. « Ouais, tu l’as toujours été. » À peine un souffle, quelques mots qui dégringolaient de ses lèvres, et il eut envie de poser sa main sur la joue de son pote, pas une claque dans sa gueule, mais une vraie caresse, juste pour vérifier qu’il était bien là, pour le supplier de rester là, aussi.

Tout finirait par s’arranger, non ?

Non ?

Oui, disait Itzal très fort, de toutes ses forces, en silence. Mais c’était dur, ce silence, justement. C’était dur, cet endroit, cette ville, ce moment. C’était le genre de dureté qu’on se promettait de ne pas subir deux fois, et puis on y revenait quand même, et si on ne pouvait pas s’échapper en moto pour y échapper alors quel genre de fuite est-ce qu’il restait ? La désillusion à l’extrême, comme la sienne, qui lui faisait oublier parfois qu’il était un humain entouré d’humains, ou bien l’innocence plus ou moins innocente, comme Matthias, qui ne savait pas, n’avait pas conscience, avait oublié, ou s’était seulement protégé… Il aurait dû, Itzal, lui raconter ce qu’il voyait hors de ces murs, alors ? Il pensait toujours que son pote savait, mais leurs vies, en fait, si différentes, leurs jobs respectifs, les vautours qui tournaient autour d’eux, pas les mêmes, non. Pas le même monde. Pas la même vérité, ni les mêmes résistances aux assauts de la réalité. La réalité qui se rappelait à son pote en cette seconde. La fille à la mallette, le retour. Avec le recul, Itzal aurait dû réagir à l’époque, au lieu de se foutre de sa gueule – un peu. Il aurait dû le saisir au col et le secouer jusqu’à ce qu’il crache le morceau, ou ses dents, ça aurait été au choix. Mais il s’en souvenait quand même, alors, malgré l’amnésie. Un bon point pour lui. Et cette fois, au moins, il entra un peu plus dans les détails. Subissant la description de ce qu’il avait vu désormais lui aussi, de ses propres yeux, sans y croire plus que Matthias à l’époque, ou peut-être que si, il n’en savait rien. On le lui aurait demandé que le Vénézuélien n’aurait pas pu décrire cette chose alors il hochait la tête, reconnaissant à Matthias de s’y coller à sa place, d’essayer de trouver les mots pour évoquer l’indescriptible. Ce truc, cette chose, ce monstre de cauchemar d’enfant, mais bien réel, mortel… Et surtout, la certitude absolue que personne ne les protègerait de ça. Que pas un soldat ne recevrait l’ordre de bouger tant que le cœur de la ville ne serait pas lui-même menacé… La guerre perdue d’avance.

Il capta un nom connu, une certaine rouquine, à moins qu’à l’époque Beatriz ait été blonde ? Difficile à dire, pour Matthias, alors pour Itzal encore plus. Il savait qu’il appréciait cette fille, qu’elle avait l’air d’avoir la tête sur les épaules, qu’Espe lui faisait confiance, et lui avait confiance en Espe, alors il se disait que peut-être, Matthias et Beatriz dans une même pièce, ce n’était pas trop mal, ça aurait pu être pire, ça aurait pu être vraiment pire. Et donc, avant même que ça ne leur pète à la gueule, il y en avait qui avaient vu, qui avaient su. Matthias dans le rôle de Cassandre, et la blonde dans celui de n’importe quel gouvernement ? « Tu vas avoir l’occasion de te faire des nouveaux souvenirs à propos de ça, à mon avis. Je ne vois pas pourquoi ces bestioles s’arrêteraient au pied d’un mur. » Okay, l’optimisme, ça n’avait jamais été son truc. Mais là tout de suite, c’était moins ce qui se passait dehors qui l’inquiétait que les propos décousus de son pote, qui semblait retrouver la mémoire, mais façon flashes stress post-traumatique. « Je comprends que ça te rende dingue. Et si tu penses que te confronter à tes cauchemars peut t’aider à remettre le bordel que t’as sous le crâne dans le bon sens, alors peut-être que tu devrais retourner sur là où ça a commencé, pour toi. Je t’escorte où tu veux. » Oui, hein, pas question que le blondin y aille sans lui. Mais faire semblant que tout s’arrangerait tout seul ou qu’il pouvait très bien jouer aux adultes fonctionnels en ignorant très fort ce qui lui arrivait n’était pas la solution, en tout cas. Alors qu’une petite sortie kamikaze hors des murs pour aller à la rencontre des créatures, ça c’était malin, ça c’était valide, comme prescription. De toute façon, Itzal devait sortir quoiqu’il arrive, lui.

Et ensuite ? Ensuite, le malaise. Matthias promenait son regard sur la salle étouffante, et Itzal promenait le sien sur Matthias. Paranoïa bonjour, en quoi puis-je vous aider ? Son copain semblait particulièrement fasciné, dans le genre dégoûté, par la ronde des zombies. Mais j’ai vu pire, aurait pu se vanter le Vénézuélien, et j’ai fait pire. D’ailleurs, t’es pas au courant ? J’avais l’habitude de tabasser ces petits salopards, dans le temps, avant que le karma ne me rattrape et que l’un deux ne me bouffe le bras, et maintenant, devine, je fais partie de ces trucs qui pourraient te bouffer jusqu’à l’os, métaphoriquement parlant. Son pathétique aveu de la dernière fois, disparu dans les limbes de la mémoire à trous de Matthias, lui semblait bien faiblard. C’était avant ce nouveau 11-septembre, au nom duquel on allait devenir encore plus con, encore plus effrayé, encore plus mûr à point pour accepter l’inacceptable. Et lui, le voleur d’énergie, ne voulait pas douter de son pote, ne voulait pas ne pas avoir confiance en lui. Et pourtant, il ne pouvait pas non plus, là, maintenant, ici, comme ça, lui balancer la vérité en pleine gueule. Sa faute à lui, ou celle de l’autre en face, il ne savait pas. On s’en foutait, non ? Mais si, on s’en foutait. « Tu devrais pas trop te prendre la tête sur ce que tu peux faire ou pas. Et ici c’est pas là-bas. Ça, c’est… » Il désigna les zombies, haussa les épaules. « C’est pas la réalité. Tu verras quand tu sortiras de là. Ici, c’est qu’un endroit où les gens viennent pour oublier qu’ils ne sont que des petites merdes. » Ce qu’ils étaient tous, à un certain degré, mais enfin, y en avait qui faisaient du yoga ou collectionnait les timbres, et d’autres qui venaient se faire sucer la queue par des zombies à qui ont avait arraché le dentier. L’être humain, cette belle personne. « Faut pas faire des autres ses propres problèmes, sinon tu te fermes toutes les sorties de secours. Pareil avec moi, tu devrais pas t’inquiéter ou ce genre de connerie fil à la patte. Un jour t’auras peut-être besoin de te casser, et même si je t’en voudrais à mort, faudra pas que ça te ralentisse. » Le jour où il saurait, puisque ça l’inquiéter, l’ami. Que des créatures soient là, parmi eux, pourquoi pas même en train de boire un verre avec eux. Prescience soudaine de ce qui pouvait arriver, allait arriver, même ; deux types pas très malins et une fin brutale de ce truc entre eux.

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